Sorti en Décembre 2024 en Italie, nouveau gros succès pour Ozpetek. Son plus gros a ce jour avec 20 millions d'euros de recette, ce qui pour un film italien actuellement tient du miracle. Il a surtout bénéficier d'un excellent bouche a oreille au gré des semaines.
Un récit fragmenté de plusieurs histoires qui s'+enchevetrent, de destins féminins des petites mains derrière les costumes de films. 6 histoires - puzzle qui trouveront leur point de mire en fin de métrage. Un fil rouge domine par les deux patronnes (Luisa Ranieri et Jasmine Trinca) qui tienne tua boutique. L'une particulièrement sèche et intraitable, l'autre plus efficace - si bien que leur destin se trouve lie par une partie sombre de leur famille.
C'est a la fois un portraits de femmes qui se soutiennent, a tous les étages de la société - dont les tensions des 70's, la violence masculine. Une scene particulièrement terrible d'un mari tentant d 'assassiner sa femme, qui rappelle en miroir le theme du film de 2008 d'Ozpetek, un Jour Parfait.
J'ai été désarçonné les 20 premieres minutes car on ne comprend pas toujours où il veut venir. Ca commence a l'identique de Saturno Contro, par exemple, et on repère certaines actrices avec qui il a deja tourne. Puis la plongee dans le monde de 1974 se fait sans liant, pris dans un tourbillon de brutalité managériales opéré par Luisa Ranieri. Et le reste suit, jusqu' a prendre graduellement forme, histoire après histoire. Menageant un petit suspense, glissant de comédie a drame avec une belle légèreté.
Un film choral aux themes riches, a la flamboyance évidente dans le soin apportes aux decors et aux costumes, justement. C'est non seulement une declaration d'amour aux actrices (les hommes sont réduits a la portion congrue, se contenant d'être des belles gueules), aux petits métiers du cinema. C'est un pari difficile de consacrer 18 actrices et d'équilibrer le récit san perdre la fibre de certaines histoires. Il n'y parvient pas toujours.
La notion de film dans le film revient brièvement a plusieurs reprises, avec les actrices qui découvrent en meme temps que le spectateur la teneur du film lors de leur lecture. Et notamment Margherita Buy qui explique refuser finalement le role prévu.
Jasmine Trinca est hyper émouvante, febrile dans son role d'écorchee, mais c'est Mara Venier qui emporte la palme, a mon gout, pour son role tres généreux, Une vraie surprise, pour qui la connait, d'obtenir un tel role et surtout, de réussir a tenir la dragée haute aux monceaux de talents autour d'elle,
Ca n'est pas parfait (quel film l'est, au fond?), quelques histoires sont sacrifiées, 135 minutes sont insuffisantes compte tenu de tout ce qui est développé.
Mai j'ai été conquis petit a petit par ce beau portrait de groupe avec dames. Elegant aussi.