La force du film réside dans sa radicalité : mise en scène nerveuse, scénario sans temps mort, violence des gangs (et policière) dépeinte sans pincettes, dans Colors, le sang et la pourriture existe des deux côtés de la loi.
Le duo Duvall/Penn est plus que probant et on s'amuse à croiser de sacrées trognes qui plus tard seront bien connues du grand public (Don Cheadle, Damon Wayans...).
Hopper termine son film comme une véritable boucle et cela fait clairement froid dans le dos en dépit de la (fausse) bonne humeur ambiante (encore une happy-end factice). Les hommes tombent et la situation ne change pas, tout recommence, tout est à recommencer, Colors ou la symphonie urbaine d'une violence perpétuelle...
