Asso est un joueur invétéré. Le soir de ses noces, et malgré la promesse faite à sa femme de renoncer à son vice, il se rend au café de Bretella pour une ultime partie de poker contre un très mauvais joueur surnommé le marseillais …
Comédie fantastique dont la trame générale ne va pas sans évoquer celle du futur (et épouvantable)
Ghost de Jerry Zucker,
Asso est la septième réalisation du duo Pipolo & Castellano et leur cinquième collaboration (sur 6) avec l’acteur-chanteur Adriano Celentano.
Comme à l’accoutumé chez nos deux scénaristes-réalisateurs, on nage dans le gros comique. Humour gestuel (entendez par là claques dans la gueule et coups de pied au derche), interprétation cabotine et jeux de mots sur lesquels je ne prononcerais pas puisque je ne les ai pas saisi sont donc au programme d'une farce toutefois pas entièrement dénuée d’intérêt, comme souvent chez Pipolo & son pote. Car au milieu de tout ça surnagent quelques idées burlesques intéressantes – dans les rapports de Asso avec les vivants en particulier – et un sens de l’absurde poussé par moment suffisamment loin pour apporter à l’ensemble un brin de caractère.
Si la mise en scène est tout ce qu’il y a de plus anodine, l’interprétation possède elle un certain charme pour peu que l’on ne soit pas allergique à la personnalité légèrement mégalo de Celentano (penchant marrant lorsqu’il en joue comme dans son sketch de
Sabato, domenica e venerdì mais devenant ici nettement plus agaçant). Edwige Fenech et ses décolletés plongeants sont toujours aussi appétissants, Renato Salvatori, dans l’un de ses derniers rôles, est sous-employé mais cela fait toujours plaisir de le retrouver, et Sylva Koscina passe dire bonjour le temps d’une séquence, en fantôme d’aristocrate fofolle.
En résumé, c'est pas du Monicelli ou du Risi mais ça reste une petite comédie tout à fait regardable.