
L'imdb crédite ce film à Bruno Mattei sous le titre A L'OUEST DU RIO CONCHO. Le rapprochement est evidemment tentant (pareille utilisation de stock shots m'est bien familière) mais je ne sais pas s'il est effectif.
Imaginez un croisé entre un DUMB AND DUMBER franchouille (on est quasi dans l'avant garde donc) avec un EASY RIDER cassoulets-savates.
C'est l'histoire d'un mec un brin chubby qui prends son sky dans le jardin, se lève et tout d'un coup rejette le confort dans lequel il s'est installé en retorquant à sa bourgeoise "J'ai l'impression d'avoir baisé un edredon tout ce temps" et qui se casse. Un point de départ vibrant, brant, brant, brant, brant...et qui va vous mener jusqu'au bout de la nuit !
Sur sa route il embarque un pote habillé en cow boy (Patrick Préjean) qui a trop regardé la dernière séance. Les deux larrons qui empruntent l'un de ces chemins dont on ne sait vers ou ils mènent prennent un branque en auto-stop, un peu idiot, pas trop, un peu philosophe, un type vraiment cocasse, un mec pour sur mystérieux. On sait pas d'ou il vient, on sait quand il arrive. "Si vous allez loin j'irai loin sinon j'irai pas loin et après j'irai ailleurs".(dialogue authentique)
Ils échangent leur bagnole contre un tas de boue dans une casse-auto. Improvisent un numéro de Fred Astaire sur des épaves avant d'entamer le repertoire des Platters.
Ils vont ensuite faire leurs courses dans un supermarché GRO. L'occasion d'un bon mot : "Hé gros tu viens !" et font leurs courses sur une trame sonore de cinéma muet bien sur en accéléré et en s'enduisant le visage de yahourts dans les rayons. Des mecs comme ca.
S'en suit une séquence de petit déjeuner interminable avec le proprio de la casse-auto. Il repartent sur les routes.
Et là c'est la rupture de ton. De comédie cocasse, on passe à la critique sociale qui veut pas s'engager. "la gauche, la droite, c'est pareil. On n'est pas fait pour ce monde" Le far-west c'était mieux. A méditer.
Et la c'est plus de la rupture, c'est du fracassage de ton au prochain virage... la distraction faussement naïve vire à la tragédie contestatrice quand les flics entrent en jeu, avec 30 secondes d'agonie pour le perso cocasse mystérieux et 10 minutes d'agonie pour le héros lunaire qui finit par clamser devant un aérodrome (quelle belle vue de l'esprit). Pas de place dans le monde pour les rebelles sans cause.
Pas plus pour des films comme ca !
Amateurisme complet à tous les étages, côté réalisation n'en parlons même pas, laideur généralisée, impro peu heureuse, propos abscon...
Pete t'es un grand malade !

