Tarnation: une révélation coup de poing et bouleversante
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Tarnation: une révélation coup de poing et bouleversante
Bouleversé, c'est l'état du spectateur après la projection du magistral TARNATION.
L'anti Loft Story. Film autobiographique coup de poing mettant en scène la vie de Jonathan Caouette qui s'est filmé au camescope pendant plus de 20 ans. Nombrilisme déplacé, exhibitionnisme malsain? Non, la maturation d'un artiste torturé nourri à la pellicule, qui a survécu grâce à l'Art (underground New yorkais) dans un contexte de drames familiaux qui l'ont aliéné à jamais. On assiste aux naissances des névroses d'un adolescent paumé qui ne trouve le salut que dans l'art. Et quel art! Magistralement monté (le film a au passage été produit par Gus VAn Sant), le film se présente comme un pur produit pop trash. Warhol, Lynch, les films d'épouvantes des 70s (Phantasm, la pluie du diable, lexocrsime), le mouvement goth, la musique indie américaine, la comédie musicale, Dolly Parton, Marianne Faithfull, la scène gay des 80s et bien sûr Gus Van Sant... Les références de l'ado sont énormes. Un film salvateur absolument parfait qui fait mal, très mal.
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L'anti Loft Story. Film autobiographique coup de poing mettant en scène la vie de Jonathan Caouette qui s'est filmé au camescope pendant plus de 20 ans. Nombrilisme déplacé, exhibitionnisme malsain? Non, la maturation d'un artiste torturé nourri à la pellicule, qui a survécu grâce à l'Art (underground New yorkais) dans un contexte de drames familiaux qui l'ont aliéné à jamais. On assiste aux naissances des névroses d'un adolescent paumé qui ne trouve le salut que dans l'art. Et quel art! Magistralement monté (le film a au passage été produit par Gus VAn Sant), le film se présente comme un pur produit pop trash. Warhol, Lynch, les films d'épouvantes des 70s (Phantasm, la pluie du diable, lexocrsime), le mouvement goth, la musique indie américaine, la comédie musicale, Dolly Parton, Marianne Faithfull, la scène gay des 80s et bien sûr Gus Van Sant... Les références de l'ado sont énormes. Un film salvateur absolument parfait qui fait mal, très mal.
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...le tout agrémenté d'une superbe Bande son !! Superbe film, ayant loupé la séance du film avec Nicole Kidman BIRTH je me suis tourné vers ce film "faute de mieux" et je n'ai pas été déçu. La claque de ce WE !!! Recommandé.
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"Filmer, c'est comme un shoot : je suis prêt à tout pour ça !" JVB
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Shinji a écrit :Question bête : c'est son vrai nom Caouette ?


Sinon je rêve de voir ce film uniquement parcequ'il y a du Lisa Germano dans la bande-son, donc forcément ça ne peut pas être un mauvais film. Mais aucune chance que le film sorte en Angleterre.... Too Bad....

http://www.chuckpalahniuk.net
Mon avatar : Jacek Yerka, dessinateur de génie.
"Mais qu'importe, que le vent m'emporte, nourrir les bêtes et les cloportes. Ce sera bien là de toute une vie, le seul contrat bien rempli." Mano Solo
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Re: Tarnation: une révélation coup de poing et bouleversante
Je confirme les propos de ce cher forumeur.Zecreep a écrit :Bouleversé, c'est l'état du spectateur après la projection du magistral TARNATION.
L'anti Loft Story. Film autobiographique coup de poing mettant en scène la vie de Jonathan Caouette qui s'est filmé au camescope pendant plus de 20 ans. Nombrilisme déplacé, exhibitionnisme malsain? Non, la maturation d'un artiste torturé nourri à la pellicule, qui a survécu grâce à l'Art (underground New yorkais) dans un contexte de drames familiaux qui l'ont aliéné à jamais. On assiste aux naissances des névroses d'un adolescent paumé qui ne trouve le salut que dans l'art. Et quel art! Magistralement monté (le film a au passage été produit par Gus VAn Sant), le film se présente comme un pur produit pop trash. Warhol, Lynch, les films d'épouvantes des 70s (Phantasm, la pluie du diable, lexocrsime), le mouvement goth, la musique indie américaine, la comédie musicale, Dolly Parton, Marianne Faithfull, la scène gay des 80s et bien sûr Gus Van Sant... Les références de l'ado sont énormes. Un film salvateur absolument parfait qui fait mal, très mal.
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Tarnation peut dérouter pour la radicalité de son caractère impudique mais c'est un exorcisme comme on n'en avait jamais vu au cinéma. Quand Caouette réinvente le "journal intime" à l'écran, ça claque et ça fait mal.
Et en prime, c'est le meilleur montage de l'année.
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C'est en effet une vraie gifle et, quelque part, en ces temps de surenchère visuelle, numérique et graphique, une vraie leçon de cinéma.
A mi-chemin entre le documentaire, la psychanalyse, le défouloir et le travail de peinture d el'image, on assiste médusés à une vie torturée d'un adolescent en rupture totale de vie familiale. Qui va chercher par tous les moyens à entrer en contact (le vrai, celuid'un rapport fils-mère) avec sa mère. Mère qui aura passé sa vie à subir des traitements d'électrochocs qui auront finalement totalement altéré sa personnalité schizophrénique. Lui-même, suite à la prise d'une drogue particulière prise à l'age de 10 ans, subira une altération de sa personnalité, ayant toujours le sentient de vivre dans un rêve.
Déluge d'images technicolor parfois narcissiques, images tripatouillées à l'infini, tordues, décuplées.... on est parfois dérangé par le côté cru de certaines scènes (notamment sa mère qui vire parfois à la folie pure et simple, toujours sur le fil du rasoir), où la caméra filme et filme encore jusqu'au malaise. Et fasciné par ce puzzle, ce patchwork de vie incroyable.
C'est libérateur & dérangeant.
Vu sur le DVD Italien Z2 de chez Dolmen. 1.33:1. vo anglaise 2.0.
NB: le film n'a pas été produit par Gus van sant, mais par Caouette lui-même. Van Sant & James Cameron Mitchell ont seulement assuré la production exécutive du film.
Caouette affirme que le film a coute environ 219 dollars à faire, monté sur son IMac. Le film a couté un tout petit peu plus, la totalité du bidget mis au bout allant aux droits d'exploitation des bandes musicales & des droits de reproduction/exploitation de scènes de films insérés dans le montage (donc Phantasm, L'Exorciste, Halloween, etc...)
A mi-chemin entre le documentaire, la psychanalyse, le défouloir et le travail de peinture d el'image, on assiste médusés à une vie torturée d'un adolescent en rupture totale de vie familiale. Qui va chercher par tous les moyens à entrer en contact (le vrai, celuid'un rapport fils-mère) avec sa mère. Mère qui aura passé sa vie à subir des traitements d'électrochocs qui auront finalement totalement altéré sa personnalité schizophrénique. Lui-même, suite à la prise d'une drogue particulière prise à l'age de 10 ans, subira une altération de sa personnalité, ayant toujours le sentient de vivre dans un rêve.
Déluge d'images technicolor parfois narcissiques, images tripatouillées à l'infini, tordues, décuplées.... on est parfois dérangé par le côté cru de certaines scènes (notamment sa mère qui vire parfois à la folie pure et simple, toujours sur le fil du rasoir), où la caméra filme et filme encore jusqu'au malaise. Et fasciné par ce puzzle, ce patchwork de vie incroyable.
C'est libérateur & dérangeant.
Vu sur le DVD Italien Z2 de chez Dolmen. 1.33:1. vo anglaise 2.0.
NB: le film n'a pas été produit par Gus van sant, mais par Caouette lui-même. Van Sant & James Cameron Mitchell ont seulement assuré la production exécutive du film.
Caouette affirme que le film a coute environ 219 dollars à faire, monté sur son IMac. Le film a couté un tout petit peu plus, la totalité du bidget mis au bout allant aux droits d'exploitation des bandes musicales & des droits de reproduction/exploitation de scènes de films insérés dans le montage (donc Phantasm, L'Exorciste, Halloween, etc...)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Exercice de style égocentrique?
Oui c'est clair mais on ne peut pas reprocher à Caouette de tomber dans la complaisance dans la livraison de sa vie en tous cas...
"Tarnation" est un formidable exercice de collage, parfois déroutant dans sa forme, mais toujours fascinant dans son approche.
J'ai eu un peu de mal à me faire au ton donné sur la première demie-heure qu'il faut savoir accepter... tout le monde ne s'y retrouvera pas...
On a l'impression d'assister à un exercice d'équilibriste qui raconte une vie pas très intéressante au déploiement pathos sordide, avec ses névroses et ses drames affreux qui dans leur exhibition ramène toujours inconsciemment aux pires heures de la télé-poubelle, qui s'est fait le domaine exclusif du témoignage perso sans fards. Et bien comme quoi c'est une erreur...
Le film pose des questions uniques fort passionnantes entre la démarche, le sujet, et le point de vue du réalisateur et prends une tournure vraiment autre passé cette phase d'adaptation.
Toute l'ambiguité de la démarche, je trouve, se résume à cette longue séquence ou Caouette filme sa mère abimée par des années d'electro-choc, totalement laissée à elle même dans sa folie conditionnée par son entourage familial... tout le côté borderline à vif de Caouette nous explose à la figure, dès lors il est impossible de remettre en cause l'intégrité du film que je vois comme une sorte d'accouchement long et douloureux.
Sur la forme toujours en osmose c'est le pied ... les amateurs de collage apprécieront... le tout sur du Cocteau Twins, Marianne Faithfull, Bob Dylan...
Mais attention, une oeuvre bouleversante qui secoue drôlement quand même...
Oui c'est clair mais on ne peut pas reprocher à Caouette de tomber dans la complaisance dans la livraison de sa vie en tous cas...
"Tarnation" est un formidable exercice de collage, parfois déroutant dans sa forme, mais toujours fascinant dans son approche.
J'ai eu un peu de mal à me faire au ton donné sur la première demie-heure qu'il faut savoir accepter... tout le monde ne s'y retrouvera pas...
On a l'impression d'assister à un exercice d'équilibriste qui raconte une vie pas très intéressante au déploiement pathos sordide, avec ses névroses et ses drames affreux qui dans leur exhibition ramène toujours inconsciemment aux pires heures de la télé-poubelle, qui s'est fait le domaine exclusif du témoignage perso sans fards. Et bien comme quoi c'est une erreur...
Le film pose des questions uniques fort passionnantes entre la démarche, le sujet, et le point de vue du réalisateur et prends une tournure vraiment autre passé cette phase d'adaptation.
Toute l'ambiguité de la démarche, je trouve, se résume à cette longue séquence ou Caouette filme sa mère abimée par des années d'electro-choc, totalement laissée à elle même dans sa folie conditionnée par son entourage familial... tout le côté borderline à vif de Caouette nous explose à la figure, dès lors il est impossible de remettre en cause l'intégrité du film que je vois comme une sorte d'accouchement long et douloureux.
Sur la forme toujours en osmose c'est le pied ... les amateurs de collage apprécieront... le tout sur du Cocteau Twins, Marianne Faithfull, Bob Dylan...
Mais attention, une oeuvre bouleversante qui secoue drôlement quand même...
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- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
Decouvert ce WE et... Deception sur toute ligne.
Tarnation n'est plus ni moins qu'un journal intime filmé, un exercice de style certes, un exexice qu'on pourra qualifier de nombrilisme, de narcissique, salvateur, pathologique etc... Tarnation est une suite d'images tordues, deformées, psychedelqiues, la vie de Jonathan mise en images comme un long clip sous acide, un album de famille ouvert aux yeux de tous sous forme d'un voyage hallucinogène.
Jonathan s'est filmé au camescope, en super 8 depuis l'age de 11 ans, se confesse au micro, filme sa famille, ses hysteries, ses maladies, sa vie.. et nous livre ca melé aux photos de familles, photos souvenirs de sa vie sous fond de bandes defilantes explicatives... Sordide et derangeant pour certains, troublant et touchant pour d'autres, personnellement je me suis royalement ennuyé, enchainant soupirs sur soupirs.. J'ai eu la desagréable impression de regarder une sorte de "Confessions Intimes " TF1 ou tout autre TV reality show qu'on aurait presenté sous forme d'un Acid show, le coté racoleur en moins mais tout aussi "passionnant.
Il y a un coté tres underground presque Pop arts parfois... Certes tout est vrai mais c'est d'un ennui sidéral.. jamais derangeant pour ma part du moins.. et j'ai été bien plus touché et concerné par des fictions comme Ken Park et ses dérives adolescentes ou surtout Frisk, autre histoire vraie.
Restent au credit du film pour Eric, son visuel, sa superbe bande-son absolumment magique... et mes felicitations à Jonathan pour le choix de ces p'tits mecs!!
Sinon, a 2H du mat, ca m'a servi de somnifère.
Tarnation n'est plus ni moins qu'un journal intime filmé, un exercice de style certes, un exexice qu'on pourra qualifier de nombrilisme, de narcissique, salvateur, pathologique etc... Tarnation est une suite d'images tordues, deformées, psychedelqiues, la vie de Jonathan mise en images comme un long clip sous acide, un album de famille ouvert aux yeux de tous sous forme d'un voyage hallucinogène.
Jonathan s'est filmé au camescope, en super 8 depuis l'age de 11 ans, se confesse au micro, filme sa famille, ses hysteries, ses maladies, sa vie.. et nous livre ca melé aux photos de familles, photos souvenirs de sa vie sous fond de bandes defilantes explicatives... Sordide et derangeant pour certains, troublant et touchant pour d'autres, personnellement je me suis royalement ennuyé, enchainant soupirs sur soupirs.. J'ai eu la desagréable impression de regarder une sorte de "Confessions Intimes " TF1 ou tout autre TV reality show qu'on aurait presenté sous forme d'un Acid show, le coté racoleur en moins mais tout aussi "passionnant.

Il y a un coté tres underground presque Pop arts parfois... Certes tout est vrai mais c'est d'un ennui sidéral.. jamais derangeant pour ma part du moins.. et j'ai été bien plus touché et concerné par des fictions comme Ken Park et ses dérives adolescentes ou surtout Frisk, autre histoire vraie.
Restent au credit du film pour Eric, son visuel, sa superbe bande-son absolumment magique... et mes felicitations à Jonathan pour le choix de ces p'tits mecs!!

Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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