Cristina (Paola Senatore) quitte le giron bourgeois familial pour plus de liberté. Elle emménage avec Paola (Simone Blondell) une jeune femme dynamique - mais tombe rapidement dans le monde des "masseuses" afin d'avoir de l'argent rapide.
Et un maniaque commence à tuer tous ses clients.
Fidani a beau avoir une réputation épouvantable d'Ed Wood des westerns spaghettis, j'ai été agréablement surpris de l'emballage technique de ce giallo érotique.
Attention, on est vraiment au fond du panier du genre, mais pour donner une idée aux connaisseurs, on est au-dessus des horreurs comme La Polizia Brancola nel Buio, ou de machins médiocres comme Ciak! Si Muore.
L'intrigue est mince/transparente comme la culotte de paola Senatore et le tueur, pour le habitués, est facilement décelable. L'intrigue policière est assez ridicule, mené" n'importe comment, du à une écriture cavalière, cherchant surtout à empiler des scènes de fesses.
Justement, la fesse : elle est bien sûr féminine, puisqu'il s'agit d'un film d'exploitation du corps féminin. La scène de cul entre Howard Ross (avec le drap savamment enroulé autour de sa taille, afin de laisser à oilp sa compagne d'un soir (peut-être Carla Mancini, mais je suis pas sûr). le reste, c'est Paola sous toutes ses coutures (ou presque) et elle à l'air de faire chier grave pendant ses passes

. L'inrigue gallo ne démarre pas avant 30 minutes de dialogues, affres sentimentales et démarrage de la carrière de masseuse.
La violence set soft, et pour cause, aucun effet spécial en vue. Un vague rasoir qui jette de l'encre rouge sur les gorges

. Toute la panoplie transalpine est là : long manteau noir, chapeau large et masque noir, attaques nocturne,s ombre menaçante, arme blanche et ... par contre, des gants clairs genre mapa. Curieux.
la plupart des acteurs remplissent leur contrat au minimum - même s'il faut avouer que la direction d'acteurs liasse parfois à désirer. Howard Ross refait son numéro de brute et semble en roue libre. Paola Senatore est aussi excitée qu'une araignée de mer en voie de reproduction dans les scènes où elle est supposée avoir beaucoup de plaisir. C'est infernal

et Simone Blondell, la pauvre, est tout aussi expressive qu'une porte de prison. Ca aide pas.
Mais... c'est correctement filmé, même si le film a du mal à masquer son budget riquiqui. On est trèèèèèès loin de l'élégance de chez Martino, du côté brutal de chez Lenzi... c'est cheap, les décors sont petits (le commissariat ressemble à un coin de cuisine rapidement décoré!). Mais bon, c'est relativement soigné. Jolis éclairages, scènes de nuit correctement élaborées. Il n'y a pas grand chose à redire du côté technique, c'est compétent.
Côté musique, c'est Lallo Gori qui s'y colle pour donner une partition jazz-rock qui louche vers le psyché, d'assez bonne tenue.
Vu sur une copie enregistrée à la TV italienne en 1,85: et 1h23.
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