
Robert Foxworth et Talia Shire se déplacent dans le Maine pour enquêter sur d'éventuelles fuites de produits toxiques d'une usine de pate à papier. Ceci arrivant en même temps que d'étranges disparitions d'hommes dans la foret d'à côté, tout accusant les minorités indiennes du coin.
Suspense fantastique (et horrifique) de John Frankenheimer réalisé en 1979, avec également Victoria Racimo et Armand Assante. (et Kevin peter hall dans la peau du monstre)
Je sais qu'il a de nombreux détracteurs mais je me situe du côté des fans. Je l'ai encore revu récemment (le DVD Z1 de chez paramount est en VO Widescreen 2.35:1 avec 16/9 et en Dolby surround) - Versus l'abominable VHS secam en full screen) et je trouve qu'il tient le choc.
Hormis la première fois où le monstre apparait(son apparition n'est pas des plus crédibles), le film bénéficie d'une ambiance plutôt inquiétante et d'effets gore inattendus dans une production d'une major à cette époque.
Le film est à la croisée de plusieurs chemins : entre le plaidoyer pour les monirités indiennes, le récit écologique (le scénario s'inspire du désastre de Minamata au japon en 1956) qui pointe la responsabilité des industriels dans les dégats imposés à l'environnement et le film de monstre.
Belle scène d'ouverture nocturne, haletante et d'une violence inattendue. Avec notamment les effets de caméra que Frankenheimer avait déjà usité auparavant dans Seconds en 1966.
J'aime beaucoup la poursuite finale et cette vision du monstre s'agitant avec un cadavre dans la gueule, au bord du lac où se sont enfuis les derniers survivants, au milieu de la lande brumeuse. Les SFX sont plutôt réussis mais heureusement qu'on ne voit pas le monstre de manière trop appuyée. J'ai été aussi étonné de voir une certaine violence sur
SPOILERS
les enfants. il y a en effet la mort d'un gosse coincé dans son sac de couchage que le monstre envoie s'écraser sur un rocher

END SPOILERS
je trouve néanmoins le plan de fin totalement raté et ridicule, c'est un peu dommage.
Meme si le film est bancal pour trouver un équilibre entre parabole écologique et film d'horreur, il s'est aventuré sur un terrain peu pratiqué du traitement sérieux d'un sujet qui ne l'est pas moins.
A ajouter, un magnifique score crépusculaire de Leonard Rosenman