Stevie, un écossais qui vient de faire de la prison pour vol, trouve du travail sur un chantier réhabilitant un immeuble ancien. Pour se loger, il squatte dans un appartement abandonné, retapé avec l'aide de ses collègues. Il rencontre une jeune femme qui se dit chanteuse...
Ce qui est bien avec Ken Loach, c'est qu'on est jamais perdu. Des prolétaires anglais sont persécutés par des huissiers-policers-travailleurs sociaux-patrons (cochez les mentions inutiles) et doivent se battre face à une chute de tuiles initerrompue. J'ironise, mais ce Riff Raff se classe plutôt dans la catégorie des bons Ken Loach. Certes, les "méchants" (ici les contremaitres d'un chantier) sont totalement caricaturaux, mais les personnages positifs, eux, sont loins d'être faits d'une seule pièce, ce qui les rend assez attachants, surtout que Stevie est le premier grand rôle d'un certain Robert Carlyle. Toutefois, on retrouve aussi un des gros défauts des critiques sociales de Loach : dénué de fil conducteur, le film part un peu dans tous les sens, se disperse dans de multiples scénettes manquant d'homogénéité et à l'intérêt inégal. Plutôt intéressant tout de même...
Vu sur TPS Cinéculte, dans une copie plutôt convenable, en 1.85 et mono d'origine.
"Riff-Raff" (1990) de Ken Loach
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team