Vu sur le Z1 édition double, DD 5.1 qui ne casse pas des briques (hormis la séquence à l'opera -dont Lalo Schiffrin joue le chef d'orchestre, je savais pas!- qui est prodigieuse d'un point de vue sonore

Lourd tribut que de se démarquer du film de Mann... Rattner joue sur le classicisme de sa mise en scène. peu d'effets de caméras, peu d'effets filtres à la Miami Vice... le film est à mon sens plutôt plombé par :
1/ le scénario de Ted Tally, trop évident (on ne se doute vraiment pas que la famille de Graham sera en danger à la fin!). Le fait d'avoir plus impliqué Hannibal Lecter est intéressant : Hopkins est vraiment un Lecter terrifiant. Un regard pervers, un visage glacé et pourtant parcouru par l'envie de dévorer ses interlocuteurs, au propre comme au figuré. Et ce sans surjouer : quel grand acteur! Il apporte un bornage incisif au rythme du film.
2/ La plupart des acteurs Par contre, j'ai été très déçu par la performance statique d'Edward Norton. il a autant de grâce et d'appétance d'un paté Leader Price. Il n'y a rien, avec sa décolo blondasse, qui transparait dans son jeu d'acteur. Il ne se passe rien dans ses yeux, ses relations avec sa famille...un peu comme s'il n'était pas là.
Keitel joue les utilités, tout comme Bill Duke. ou P.S Hoffman... je pense que le plus du film est ailleurs, beaucoup plus dans les roles interprétés par Emily Watson et Ralph Fiennes. Ce sont les moments les plus intéressants du film et surtout, les mieux filmés. Leur approche mutuelle est vraiment touchante, un + pour E.Watson :une actrice fabuleuse dans un rôle instinctif.
belle partition de Danny Elfman qui ne s'autocite pas trop pour une fois.
Il s'agit d'un travail honnête, classique mais sans âme particulière sur un scénario rendu peut etre trop routinier(même si la scène finale, archi attendue et prévisible, possède quelques instants de suspense pas désagréables). .
Le traitement plus baroque et la démarche plus cérébrale de Mann apportaient une autre dimension à l'histoire, une autre tension, une vraie patte...mais restant dépendante des années 80, aussi Mais...autres temps, autres perceptions du mode de réalisation.