Voila un film qui pourrait s'inscrire dans la lignée du porn-horror film tendance SM directement tourné en video comme beaucoup d'oeuvres de ce type ds les 80s.
S'apparentant un peu à Orgie en cuir noir pour l'ambiance, Sexandroides, réalisé par Michel Ricaud en 1987, spécialiste du X et réalisateur du dégoulinant Et il voulut être une femme, n'est pas à proprement parlé du X puisqu'il ne contient pas de sexe mais une suite de tortures S.M où souffrance la plus abjecte rime avec extrême jouïssance.
Composé de trois sketches, Sexandroides développe vite un étrange climat, lumières et décors aidant, une aura glauque, qqchose qui saisit inexplicablement la gorge et au délà du malaise devient fascinant. Fascination, voila le terme qui pourrait définir Sexandroides surtout dans son 2eme sketche.
Le 1er segment nous invite au bar d'une boite de nuit où une catin sauvageonne made in 80s Kim Wilde-style s'ennuie. Qqpart, une ombre manipule une poupée vaudou, maudissant la blondasse qui prit de malaise se rend aux toilettes.
A chaque coups d'aiguilles ds la poupée, elle subit un martyr de + en + atroce.
Une présence invisible lui arrache ses vêtements, elle vomit...
Puis c'est un téton tranché dégoulinant de sang, une aiguille dans l'oeil et elle pleure son sang avant qu'une autre aiguille ds le vagin cette fois ne lui fasse uriner son sang.
La flamme d'une bougie sur le visage de la poupée et elle est défigurée avant de finir pendue.
Eclairages verdâtres et nauséeux, si les effets sanglants marchent à peu prés- on evitera de parler de l'arrachage des vetements, fait hors champ par un assistant- on pleurera de deception devant le pitoyable doublage. La catin ne crie jamais, n'ouvre pas la bouche mais on a collé par dessus le film une bande son totalement décalée issue d'un porno.
C'est donc 10 mn de cris d'extase, d'halètements et de ouiiiiiiiiii, nooooooooooon, oooooooh.... aaaah....sussuré par une voix d'hotesse d'accueil Carrefour en eruption vaginale auquel on a droit au lieu des cris de douleur et de terreur de notre pétasse adorée.



Le 2eme sketche s'enfonce reellement dans l'univers de l'horreur SM. Ambiance fantastique, sous-sol aux tentures vives où trone sur une table un crâne, une femme avance tandis qu'une voix sentencieuse nous annonce que ce qu'on va voir ne sont peut être pas des acteurs mais des gens qui se servent de cette appellation pour satisfaire leurs instincts pervers et réaliser leurs fantasmes morbides.
On pense friser le snuff, certaines tortures semblant réelles, d'autres bien fake mais ce sketche nous plonge surtout dans le monde de l'illusion et de la magie. C'est comme si Gerard Majax se serait déguisé en monstre de Frankenstein et son assistante, une scarlett lubrique en résilles, avide de sang.
En quasi 20 mn, on assiste à un crescendo de tortures raffinées là où la pire des souffrance mène à la jouissance, là où l'amour mène à la mort, là où le sang redonne la vie. Sang omni-présent car même les roses saignent et se transforment en flaque de liquide rouge.
Auto-flagellation, téton crucifié par des pointes- bien réels semble t'il, frissons garantis

Si la mort est au bout du plaisir, notre monstre de Frankenstein finira par s'eventrer et sortir ses boyaux, pendouillant de la plaie- Anthrophagous n'est pas loin- avant de rejoindre la femme ds la mort pour mieux rescusiter, exsangus.
Ce sketche est par définition même l'image du théatre de Grand-Guignol, plongée vertigineuse ds l'abominable er le ludique car tt y est présenté comme un spectacle de theatre chorégraphié, enveloppé d'une musique planante aux reminescences Floydesques.
Par délà le dégout, on reste fasciné mais le 3eme sketche, inutile et ridicule, vient faire retomber vite fait cette joie.
Une pouff' gothique jusqu'au minou réveille les sens de Dracula qui la violente, la mord et retourne ds son cercueil. Devenue vampire, elle se met alors à danser sur un air disco


Au final, Sexandroides est une curiosité erotico-sleazy trash qui comblera de joie les amateurs de raffinements SM et hurler de plaisir les gorophiles malgré cette catastrophiques bande-son et la précarité des moyens.
Eric qui a vécu un grd moment caché ds ses ailes!
