Ayé, enfin vu cette curiosité.
Le film souffre en effet de deux directions prises à l'époque (sans parler du fait que Tobe Hooper fut remplacé au pied levé). Soit un slasher, soit un film de SF, le film ne sait pas bien choisir. ceci dit, on ne sait pas vraiment beaucoup de choses sur la créature, si ce n'est qu'elle est gigantesque, avec de longues griffes, dotée d'une force surhumaine à faire exploser des blocs de béton, qu'elle résiste aux balles et (ce sont des ajuts pour la deuxième version) que des lasers jaillissent de ses yeux. Le fait de ne pas connaître la motivation des meurtres peut sembler un plus dans un cinéma qui se cherche toujours des justifications & explications en tous genres. A moins qu'il ne s'agisse d'une facilité scénaristique, mais vue la tournure j'en doute un peu. Les attaques sont assez mystérieuses , la première scène plutôt inquiétante d'ailleurs, dotée d'une musique en rapport. La partition ressemble d'ailleurs à celle que Richard Band fera pour un autre film de J.B Cardos, Mutant.
Pourquoi The Dark? car la créature agit la nuit, dans les ténèbres. la musique souligne ce point en faisant entendre les deux mots du titre comme fond sonore, prononcés de manière lugubre.
il ya de très beaux plans de nuit (beaux éclairages), avec une magnifique utilisation du format Scope.
Hormis cela, on a quand même droit à un festival d'incohérences (et je passe sur l'ahurissante VF!). Certains SFX sont ratés (les lasers supposés sortir des yeux sortent parfois des joues

et ratent leurs cibles. Spagrave, ça explose quand même et les policiers bondissent en l'air épouvantés). La medium est attaquée par une tempête dans sa chambre sortie d'on ne sait où?!?
le scénario est assez répétitif (discussion de flic - intervention de la medium - meurtre. discussion de flic - intervention de la medium - meurtre, etc..). Il prend soin de livrer quelques personnages intéressants (l'écrivain meurtrier qui tente de résoudre l'enquête, sa fille ayant été une des victimes, en collant aux basques de l'inspecteur, la medium ayant vu en vision un des meurtres futurs...) mais manque-t-il quelque chose ou pas, on ne s'y intéresse guère. Seul Keenan Wynn semble s'amuser dans son rôle de patron de TV arrogant et casse-couilles.
William Devane ressort sa coupe 70's et sa gueule de "on ne me la fait pas" qu'il avait déjà allongée dans Rolling ThundeR.
Le final, plutôt spectaculaire, tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et
SPOILER
la créature finit brulée (???) et fait un gros PSCHIIIIIIITTTT (orange ou citron) en partant en fumée
END SPOILER
C'est duvrainawak, un espèce de Deus Ex Machina qui conclut 85 mn de films. Assez déroutant.
Au final, un film assez bancal, typique de son époque, souffrant d'un manque de direction clair. Mais certaines scènes de suspense sont bien torchées, la créature humanoïde étant suffisamment bizarre pour satisfaire les fans de bis.
Par contre,
grande nouvelle, le film sort (enfin) en DVD Z1 chez Shriek Show l'année prochaine.
Et au format : 2.35:1 et 16/9 plus un commentaire de John Bud Cardos

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?