Alberto De Martino tourna ce thriller en 1969, thriller au titre sulfureux qui s'inscrit en droite lignée d'autres films du genre tels que Les trompettes de la mort ou I caldi amori di una minorenne par ex.
Les perversions du titre francais quelque peu exagéré font en fait réference aux moeurs des personnages tous plus pervertis les uns que les autres, representation d'une certaine bourgeoisie décadente et corrompue, sujet alors en vogue dans le cinéma italien.
On assiste a l'enquête de Paolo, jeune journaliste, qui tente d'eclaircir la mort mystérieuse de son ami Giulio. Plus ses investigations avancent, plus il découvre un monde surprenant, insoupçonné, pourri par le pouvoir et l'ambition, un univers sillonné par des êtres aux moeurs dissolues où le sexe joue un grand rôle.
C'est aussi la découverte de la face cachée de son ami, les facettes inavouées d'un monstre. Qu'est ce qui a pu poussé cet homme si tranquille à devenir un personnage aussi odieux, lubrique et violent du jour où il est entré à la Chemical Industry?
Au fil de son enquête, il découvre non seulement les tendances homosexuelles de son ami mais ses plaisirs à humilier ses maitresses.
De Martino nous offre à cette occasion quelques belles scènes où Giulio se donne a ses conquêtes devant sa fiancée desespérée avant de les jeter en les rabaissant.
Erotisme pudique, 60s oblige, mais pourtant efficace avec ce brin de sadisme à s'attarder sur l'humiliation et la douleur morale des malheureuses femmes dans une ambiance totalement psychedelique.
Le sadisme devient plus concret lorsque Giulio lache ses dobermans volontairement lors du tournage d'une publicité sur une infortunée maitresse qui se fera dévorer le visage.. suggéré mais efficace.
Même s'il est plutôt conventionel dans sa mise en scène, Perversions reste un agréable film à suivre jusqu'au dénouement où on découvrira le piège, conventionnel lui aussi mais qui fonctionne.
Mais la raison première de visionner Perversions c'est avant tout sa longue et envoutante séquence d'orgie psychedelique organisée par la fille d'un des personnages.
La jeune fille represente toute la perversion de l'innocence, cachée sous un visage d'ange.
16 ans et si candidement perverse, enfant qui déjà connait tout du sexe, vole les amants de sa mère et se donnent à eux devant la pauvre éplorée et s'adonne à de formidables orgies dans la luxueuse villa.
Ceci nous vaut une etourdissante séquence où des dizaines d'invités nus ou grimés en carnaval décadent font langoureusement l'amour sous acide, fumant, forniquant, devant un écran projetant des snuff movies où des mercenaires violent une enfant. L'imaginaire est parfois plus dur que les images elles mêmes!
Car point d'image donc juste les cris atroces de la fillette sortant de l'ecran mais surtout l'impassibilité de ces gens dont la libido se trouve exacerbée par les cris de l'enfant torturée. Mais aussi les rires et la joie si innocente de la jeune fille pour laquelle ce spectacle est d'une incroyable normalité.
Si la séquence dégage quelque chose de derangant, plus efficace dans son sens profond que bien des psycho-killer, elle distille un érotisme torride et vénéneux, psychedéliquement fabuleux.
Rien ne semble effrayer la jeune fille pas même une bande de malfrats violeurs qu'elle tentera de séduire si angéliquement, jeu diabolique afin qu'ils fracassent Paolo qu'elle tentera de séduire lorsqu'il deviendra l'amant de sa mère une fois l'enigme résolue.
Savoureux final, delectable image de fin sur ce visage éclatant de joie repartant vers d'autres lubriques aventures.
Et cette jeune péronnelle n'est autre que Romina Power, la plus adorable des lolitas, l'Ange des italiens, l'une des créatures les + belles que l'Italie ait connu, une princesse. Romina qui eblouira les écrans dans Justine de J. Franco l'année suivante. Magnifique, féerique, insolente, innocente, candide et si naturelle Romina.
Romina dont un seul des regards vous fait chavirer.. Romina qui voyait la ses premières scenes de nus a l'ecran.. sublimes scènes aquatiques ds la piscine ou l'on voit les "si magnifiques petits seins de l'adolescente" dixit Nocturno en parlant du film et ... le haut de la raie.. dixit Eric cette fois

Romina qui à l'epoque venait de faire ses 1eres photos de nu artistique avec pour replique: J'ai 16 ans, j'aime le soleil, les fleurs, la vie et je pose pour la 1ere fois nue.. Ciao!!
Romina je t'aime et t'aimerais toujours..
A ses cotés, l'autrichien le plus recurrent du bis italien Robert Hoffman, la tres belle et hollywoodienne Dorothy Malone sans oublier Frank Wolff.
Insatiable Eric!
Tout sur Romina la plus envoutante des lolitas, sa vie, son oeuvre, son conte de fée et sa dure chute ici:
http://www.zonebis.com/ZB_mainBoard.php?idComment=390