Le film vient d'être présenté à Berlin, où l'acceuil fut très positif apparemment :
Trailers :BERLIN (AFP) - "La lame cachée", un film de samouraïs aux résonances contemporaines, a illuminé mardi la Berlinale, plongée ensuite dans la tragédie d'"Etre sans destin", récit esthétique du calvaire à Auschwitz et Buchenwald du prix Nobel de littérature Imre Kertesz, alors adolescent.
Inspiré d'une nouvelle de Shuhei Fujisawa, "La lame cachée" (Hidden blade) se déroule au milieu de XIXème siècle, alors que la classe des guerriers shoguns et samouraïs régresse face à la modernisation du pays au contact des Occidentaux.
Munezo Katagiri, un samouraï, mène une vie agréable sous le toit de sa mère avec Shinezo, sa jeune soeur, et Kie, une jeune et jolie fille de paysans employée comme domestique. Trois ans passent : Shinezo s'est marié, la mère de Munezo est morte et Kia a épousé un marchand.
Alors qu'il passe ses journées à s'entraîner non sans mal au maniement de l'artillerie importée d'Occident, Munezo découvre un jour que Kie est maltraitée par sa nouvelle famille. Décidé à l'aider, Munezo réalise peu à peu qu'il est en fait amoureux d'elle.
"A cette époque, il était difficile pour un homme d'exprimer son amour à une femme, surtout pour un samouraï. Il n'y avait pas de théâtre, pas de roman pour l'aider à reconnaître la révélation de l'amour", a expliqué Yoji Yamada au cours de sa conférence de presse.
Alors que le synopsis pourrait laisser penser que le film se résume à un mélodrame empesé en costumes, le réalisateur Yoji Yamada réussit à dépasser le carcan historique pour aboutir à une histoire universelle sur le choc des cultures, les rapports hommes-femmes et le sens de l'amour.
"Il y a cent ans (lors du passage de l'ère Edo à l'ère Meiji), le Japon a commencé à s'ouvrir et les Japonais ont été choqués de voir à quel point ils étaient en retard dans de nombreux domaines", raconte Yoji Yamada.
"Du coup, ils ont jeté le bébé avec l'eau du bain alors qu'il y avait aussi des choses positives dans l'ancien système qui ont été oubliées. On assiste d'ailleurs aujourd'hui à un boom du retour aux racines", estime-t-il.
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