Lost In La Mancha - Keith Fulton & Louis Pepe (2002)

[Luke]

Pauvre Gilliam, je n'aime pas plus que ca sa filmo et il s'en prends plein la tronche.

Déprimant de voir les producteurs tirer la tronche de plus en plus a mesure que le tournage s'enlise a vitesse grand V, Gilliam sentir que le projet lui echappe de plus en plus, jusqu'a ce que les droits du scenario (un travail de 10 ans!) lui soit repris par la companie d'assurance qui ordonne l'arret du tournage.



J'aurai aimé en savoir davantage sur comment les decisions étaient prises du coté de la compagnie d'assurance et je me serai bien passé de la musique qui n'apporte rien rien rien.

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[the masqué]

Vraiment hallucinant!
Ca fait mal de voir Gilliam (que j'adore,moi) voir son projet sur Din Quichotte sombrer de façon aussi afolante.
C'est simple,comme le dit un mec du crew "tout ce qui pouvait foiré à foiré".
Forcément,le film est un peu limité de par sa nature même (le making-of d'un film qui se plante,faut tenir 1h30 avec ça quand même!),mais on ne s'ennuie pas une seconde et on se rend mieux compte de la difficulté de monter un film ambitieux!
En tout cas,le making-of le plus stimulant jamais réalisé,ça c'est sûr



PS:Pour info,aucune équipe de making-of n'a suivi le tournage des FRERES GRIMM.Superstition justifiée...

[leWalrus]

Un bon film pour ma part.
Le pire c'est encore d'entrevoir le fait que Don Quichotte aurait pu être un très bon film. Les quelques scènes du tournage sont vraiment pas mal (Depp parlant à un poisson) et le désastre de la tempête fait quand même très peur !
Je trouve que le "making of" d'un film qui n'a jamais vu le jour est un très bon moyen de ne pas oublier le travail qui a été fait par toute l'équipe.
Cela permet de garder une trace de ce projet qui serait sans doute déjà tombé aux oubliettes sans ce précieux document

[the masqué]

J'ai pas dit que le film est inutile,loin de là et bien au contraire , juste que c'était pas gagné d'avance de captiver le spectateur avec ce sujet.Moi-même les cinq premières minutes,je me suis dit "oh fais chier,ça va juste être un making-of"...En réalité c'est bien plus que ça...

[Bast]

enfin vu ce week end.
Documentaire excellent et passionant, bien que trop court et incomplet.
J'aurais aimé entendre les acteurs par exemple, Dep et plus particulierment Rochefort qui, bien qu'involontairment (le pauvre) est une des principales raisons de cet efffondrement.
On découvre aussi la part de responsabilité de Gillian qui est trés vite conscient du manque de préparation et donc du risque de catastrophe en cours. Et la ça rate pas, un tite fuite se transforme en voie d'eau puis en naufrage. Sinon, tout avait l'air encore une fois génial, les costumes sont superbes, Rochefort est Don Quichotte,...
En bonus l'emission Les realisateurs, sur Gillian qui retrace sa carrière jusqu'a Fisher King (que j'ai toujours pas vu d'ailleurs) et qui est trés interessante, en particulier concernant les rapports interne entre les Pythons.

Un coffret dvd a offrir a tous ceux qui descendetn un film en trois secondes (c de la meeeerde) en rappelant l'entreprise humaine et financiere que represente le tournage d'un film et les efforts que cela engendre.

[Manolito]

Vu avec beaucoup de retard, un très bon documentaire qui remplit son heure et demi sans aucun effort. On a effectivement envie d'en savoir un peu plus sur les coulisses, certaines choses manquent - les ateurs sont très en retrait. J'ai été frappé de constater que, contrairement à ce qui a été dit, en fait Giliam n'est pas vraiment responsable de l'effondrement du film ; si on connaît un peu la génèse de "Munchausen", ce "Quixote" paraît relativement bien préparé même s'il y a des soucis pratiques - dont certains paraissent assez inhérents aux co-productions européennes ; rien ne paraît insurmontable - sauf la maladie de Rochefort. C'est un film qui ne pouvait vraiment pas se permettre de perdre son acteur principal. Il y a des choses atroces, comme Gilliam se rendant compte que le producteur risque d'être ruiné par l'assurance, les images d'un Rochefort à l'agonie qui demande quand même de faire une prise supplémentaire, et l'équipe qui accepte pour lui faire plaisir même si on sait que ça ne sert à rien... Gilliam se décomposant en revivant à l'exact le cauchemar de "Munchausen" - arrivée des assureurs, tournage arrêté et équipe complètement paralysée pendant que l'argent continue à être dépensé... Pourtant, il y a aussi de belles choses, l'enthousiasme de Gilliam au début du métrage, sa jubilation devant les essais des géants ou de Rochefort... Et les quelques belles images tournées qui laise vraiment penser que ce Quichotte aurait pu être un grand film...

[choy]

Tout pareil que msieur le gardien.
Mais à la différence de luke j'ai bien aprécié la musique !

[Fatalis rex]

Vu et franchement, ça fait pitié pour Gillian. On s'attend à ce qu'il s'énerve, à ce qu'il gueule sur tout le monde (et parfois il y a de quoi, tant on sent que certains ne sont pas très professionnels, genre le mec qui a préparé le planning ou trouvé le lieu de tournage sous un lieu de passage d'avions de chasse), et pourtant non, on voit un gamin mi-excité mi-désespéré. Quand la grêle commence à tomber dès la première scène tournée, alors que 5mn avant il faisait soleil, on se demande si quelqu'un n'a pas jeté un sort sur le tournage.

Reste en effet des images de ce qu'aurait pu être le film (les géants, Rochefort en armure...). A mon avis, le film ne se fera jamais. Rochefort ne rajeunit pas, il faudrait tout reprendre à 0, bref : l'enfer.

Ah oui : grand moment les 60 investisseurs qui débarquent comme des touristes avec Gillian qui leur fait son show et les producteurs qui leur lèchent le cul...

[Jérôme]

je regrette un peu le ton fataliste du doc qui ne laisse aucun espoir possible et je trouve que Gilliam ne sort pas grandi de cette aventure. il lui faudrait 30 millions de dollars pour faire le film. il n'en a que la moitié et il le fait quand même, tel une fuite en avant, sachant peut-être inconsciemment que c'est impossible à faire avec la moitié du budget.

[Fatalis rex]

J'ai cru comprendre qu'il lui en fallait 60 et qu'il en avait 30... Enfin de toute façon, il l'a déjà fait, il en est capable, mais là le sort n'a pas aidé : on a l'impression que l'équipe espagnole est loin d'avoir le savoir-faire qu'une équipe hollywoodienne aurait eu et qu'ils sont un peu dépassés par les évènements + planning trop serré + conditions météo + acteurs qui ne font pas trop d'efforts (Vanessa Paradis qui refuse d'assister aux répét via son agent). Et encore malgré tout ça il aurait pu rattraper le coup, mais sans Rochefort là ça devenait impossible.

[Manolito]

C'était 37 au lieu de 60. Mais encore une fois, je pense que le film était tout à fait faisable pour une production européenne - reppelons qu'un "Pacte des loups" à la même époque en a couté seulement 29 par exemple...

[Jérôme]

C'était 37 au lieu de 60. Mais encore une fois, je pense que le film était tout à fait faisable pour une production européenne - reppelons qu'un "Pacte des loups" à la même époque en a couté seulement 29 par exemple...

oui mais Gans sait travailler à l'économie, pas sur que Gilliam...

[Manolito]

La légende de Giliam dépensier me paraît très exagéré, comme lerapelle le documentaire. Il n'a eu de problème de dépassement de budget que pour "Jabberwocky" une micro-production et "Les aventures du baron de Munchausen" - un cas très, très particulier de production complètement parti en sucette.

Tous ses films font plus que leurs budgets (30 millions seulement pour "12 monkeys", 18 pour "Fear and Loathing" en 1998, même 80 pour "Les frères Grimm", son film le plus cher, on ne sent pas volé sur le plan de la production). Il évite au maximum les trucages en post-productions (peu de CGI ou d'incrustations), il utilise beaucoup de choses relativement peu couteuses (maquettes, fausses perspectives, etc.). Pour moi, le point commun entre "Munchausen" et "Quichotte", c'est que ce sont des grosses co-productions européennes, de véritables auberges espagnoles où les rôles et les risques ne sont pas suffisamment bien établis et distribués au départ.

[Fatalis rex]

D'ailleurs c'est amusant car j'ai vu coup sur coup le making-of de KINGDOM OF HEAVEN et LOST IN LA MANCHA. D'un côté, l'organisation militaire de Ridley Scott (sérieux, on dirait qu'il prépare une guerre), carrée dans les moindres détails.

De l'autre Gillian (alors je sais, pas le même budget, une équipe pas habituée aux grosses prod) et là on a l'impression que c'est un peu le foutoir. Il demande quand les acteurs seront là, tout le monde se regarde, personne n'est sûr pour la date, les repérages sont freestyle, le studio qu'on lui propose et qu'il découvre au dernier moment est un vulgaire hangar où le moindre son résonne en écho...

On a un peu l'impression qu'il s'est lancé dans la bataille (pourtant il murit le film depuis 10 ans) sans avoir assez de cartouches, sûrement trop confiant. Le problème, c'est que Gillian peut s'en sortir avec une marge de manoeuvre minimum, mais là sa marge était de 0.

[Fatalis rex]

C'est quasi-officiel, Gillian va tourner son Don Quichotte. Il attend pour cela que Johnny Depp soit libéré de ses obligations, tout en paufinant son scénario. Vraisemblablement, Rochefort ne reprendra pas son rôle.


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