
Evoluant dans un univers futuriste, les gens portent dorénavant des puces électroniques qui enregistrent leurs moindres faits et gestes. Lorsqu'ils décèdent, ces puces sont retirées, et les images enregistrées tout au long de leur vie peuvent alors être montées et diffusées lors de leurs obsèques.
Mais un jour, Alan Hakman, l'un des "monteurs" les plus demandés, retrouve pendant l'un de ces montages une image de son enfance qui le hante depuis toujours. Cette découverte va l'amener à chercher la vérité sur sa propre histoire...
Sans être un chef-d'oeuvre, Final Cut s'avère une bonne surprise qui mériterait le coup d'oeil, ne serait-ce pour l'audace de son matériau de base. Pour son premier film, le jeune libanais Omar Naïm nous propose une captivante réflexion sur la mémoire et le pouvoir des images dans une veine fantastique à la Philip K.Dick. Si l'opposition entre la mémoire individuelle et collective est assez subtilement traitée, on pourra regretter que la métaphore avec le cinéma ne soit pas poussée plus loin. Le sujet offrait une telle richesse thématique qu'un cinéaste débutant ne pouvait pas exploiter au maximum. De plus, on pourra regretter quelques rebondissements un peu superflus dans la deuxième partie : le trauma psychanalytique étant expédié de façon trop démonstrative. N'empêche, le ton atypique, l'excellente interprétation de Robin Williams, l'atmosphère assez noire (photo impeccable de Tak Fujimoto) et la critique pertinente contre la manipulation de l'information sont à mettre au profit de ce premier essai ambitieux et prometteur.
Omar m'a tuer.