Fascination - Jean Rollin (1979)

[cheapisgood]

Fascination
France 1979 de Jean Rollin
Avec Brigitte Lahaie et Muriel Montossey (oui tu as bien lu !!! inutile de faire cette tête)

L’histoire :
Au début du siècle, on soignait l’anémie avec faisant boire un verre de sang frais de bœuf. Les abattoires étaient devenus un endroit à la mode où les belles dames venaient rencontrer quelques messieurs. Mais le goût du sang devint une passion perverse …et là ce fut le drame…


Le DVD : Il s’agit de la « Jean Rollin collection » qui reprend les visuels redemption. Langue française, pas de sous titres anglais mais un interview de Mr Rollin de 15 minutes et un petit montage de bandes annonces d’un petit quart d’heure. L’image délivrée par la galette est pas mauvaise mais le film n’a bénéficié d’aucune restauration.

Entre « si jeune est déjà cochonne » et « bouches lascive et porno » , Notre ami Rollin se décide enfin à quitter son costume de Robert Xavier et se lance dans un film d’auteur qu’il réalise sous son nom : Fascination. Il en profite pour faire tourner une deuxième fois Brigitte Lahaie (ça sert à ça les potes !) dans un film plus conventionnel …quoique enfin pas trop conventionnel non plus.
Le film a beau être souvent qualifié d’un des meilleurs Rollins (ou des moins pire) et de se taper une note (d’estime ?) de 5.7/10 sur l’imdb, Fascination est à peu près tout sauf fascinant. Il y a pourtant à cette vampirique aventure , un je ne sais quoi (mais je ne sais vraiment pas quoi !!! ) d’intéressant. Quelques séquences visuellement fun peut être… Mais que de pesanteur …jusque dans les scènes érotisantes où même les paires de fesses ont l’air de regarder la montre.
Mais je suis méchant il y a du bon dans ce Rollin, Brigitte s'y transorme en grande faucheuse, les bourgeoises assoifées de sang ont le charme des dames des 70's et pis mince une ambiance à défaut de budget !

Le plus drôle reste au final l’interview présent sur le disque où Rollin s’insurge contre la presse fantastique française qu’il juge à la traîne et se demande pourquoi son cinéma si « nouveau» ne trouve aujourd’hui encore qu’un public si restreint ….

Le temps ne fait rien à l’affaire , quand on est….

[Dragonball]

Ah, un topic sur un film de Jean Rollin, je vais le suivre avec attention !

Le pire, c'est que je crois que je possède ce film en VCD. Mais je ne l'ai jamais regardé !

[fantomas 2]

Le plus drôle reste au final l’interview présent sur le disque où Rollin s’insurge contre la presse fantastique française qu’il juge à la traîne et se demande pourquoi son cinéma si « nouveau» ne trouve aujourd’hui encore qu’un public si restreint ….

Faut croire que la presse fantastique française est plus avisée que celle des USA! en fait, si les Américains délirent sur Rollin, j'ai une théorie, elle vaut ce qu'elle vaut: durant des décennies, ils n'ont vu que des versions raccourcies de ses films, et ont salivé sur des photos qui ne ressemblaient pas aux films qu'ils voient chez eux d'ordinaire. Puis, avec le DVD, de bonnes copies de ces films ont commencé à leur parvenir. Les plus lucides d'entre eux se sont vite rendu compte qu'ils avaient attendu si longtemps pour pas grand chose, les autres, ne voulant pas s'avouer leur déconvenue, et pour "garder la face", se sont lancés dans des analyses tarabiscotées aussi indigestes que les films eux-même, pour justifier leur existence...
Depuis que j'ai vu mon premier Rollin, en 1968 ("Le viol du vampire"), je n'ai cessé d'être abasourdi par le fait qu'une personne aussi peu faite pour réaliser des films puisse s'hypnotiser elle-même au point de croire à son propre talent... la réaction de Jean Rollin, contestant la critique française (en général) de ses films, en apporte une preuve supplémentaire. Remarquez, comme çà, il est au moins assuré d'avoir un spectateur fidèle...

[Manolito]

Un peu déçu par ce Rollin qui est précédé d'une très bonne réputation, mais que j'ai trouvé un peu trop mou, manquant de diversité. Cela reste un film intéressant tout de même, avec son ambiance "1900" et son décor naturel envoutants.

[Superwonderscope]

J'aime beaucoup ce Fascination, esthétisant à mort certes mais avec une belle ambiance. Jolie scène dans les abattoirs, une caméra qui lèche lentement les murs du chateau... j'ai été sensible à cette poésie quasi fantasmatgorique et fantastique.
A une période du cinéma où la vitesse des images et des sons prennent le pas sur la narration, Jean Rollin est un adepte du cinéma qui prend son temps. Pour ma part, c'est appréciable. Après, c'est une question de goût. Je n'aima pas tout chez Rollin, mais il existe une véritable patte, indéniable.

Ca me rappelle que l'histoire de la sortie de ce film fut cahotique. Prévue sur plusieurs copies, Fascination s'annonçait comme la plus importante sortie d'un film de Rollin. la sortie fut cependant sabordée à cause du retrait d'un circuit de salles qui refusa le film à la dernière minute (il me semble que c'était UGC). Et le film sombra corps et bien (à peine 10 000 entrées sur paris, je crois).

[cheapisgood]

Quelques phrases cultes de Rollin (RAPPEL):


"Je déteste ce qu'a fait Lucio Fulci, je n'ai rien a voir avec ce type de cinéma. "

" je n'ai également aucun rapport avec Jess Franco. Leur cinéma est tout à fait différent du mien" (il parle de ED wood en même temps !)


"Mon premier film date de 1967-68.....Il a été conspué de partout. Aujourd'hui c'est une sorte de classique et il semble très respecté et très avant-gardiste. "


en parlant de brigitte :
"Oui j'avais envie de la filmer au départ, mais par la suite j'ai apprécié ses qualités professionnelles."

[Superwonderscope]

en parlant de brigitte :
"Oui j'avais envie de la filmer au départ, mais par la suite j'ai apprécié ses qualités professionnelles."

Et?

[masterbator]

Dans sa bio Brigite Lahaie décrit Jean Rollin comme une personne charmante et pleine d'attentions, pas du tout un pornocrate vicieux (au contraire de ce qu'elle dit sur Franco )

[cheapisgood]

Et?

...oh....ouh ...ah ....
(Boney M "Kalimba de luna")


et rien ...je trouve qu'il n'y a rien à ajouter...

[eric draven]

Un rollin auquel je n'arrive pads à accrocher avec La nuit des traquées.
Esthetisant à souhait c sur comme tjs chez Rollin mais cette fois l'esthetisme me laisse insensible.. il lui manque ce coté poésie que j'ai tjs aimé chez le réalisatuer, ce petit qqchose qui fait que..

J'ai tjs adoré Rollin et ses oeuvres.. mais aprés Les raisins de la mort, son travail a cessé de me séduire... les années 80 Rollinesque ont perdu beaucoup en charme et en envoutement pour ma part.. et me laise indifferent

[el hombre lobo]

Ca me rappelle que l'histoire de la sortie de ce film fut cahotique. Prévue sur plusieurs copies, Fascination s'annonçait comme la plus importante sortie d'un film de Rollin. la sortie fut cependant sabordée à cause du retrait d'un circuit de salles qui refusa le film à la dernière minute (il me semble que c'était UGC). Et le film sombra corps et bien (à peine 10 000 entrées sur paris, je crois).

si je me souviens bien, cette mésaventure a fait suite à un conflit de personnes.

Pour revenir au cinéma de Jean Rollin, je le trouve attachant, certes parfois maladroit mais avec une vraie sincérité.

[Tubbytoast]

Faut croire que la presse fantastique française est plus avisée que celle des USA! en fait, si les Américains délirent sur Rollin, j'ai une théorie, elle vaut ce qu'elle vaut: durant des décennies, ils n'ont vu que des versions raccourcies de ses films, et ont salivé sur des photos qui ne ressemblaient pas aux films qu'ils voient chez eux d'ordinaire. Puis, avec le DVD, de bonnes copies de ces films ont commencé à leur parvenir. Les plus lucides d'entre eux se sont vite rendu compte qu'ils avaient attendu si longtemps pour pas grand chose, les autres, ne voulant pas s'avouer leur déconvenue, et pour "garder la face", se sont lancés dans des analyses tarabiscotées aussi indigestes que les films eux-même, pour justifier leur existence...
Depuis que j'ai vu mon premier Rollin, en 1968 ("Le viol du vampire"), je n'ai cessé d'être abasourdi par le fait qu'une personne aussi peu faite pour réaliser des films puisse s'hypnotiser elle-même au point de croire à son propre talent... la réaction de Jean Rollin, contestant la critique française (en général) de ses films, en apporte une preuve supplémentaire. Remarquez, comme çà, il est au moins assuré d'avoir un spectateur fidèle...

attention galopin où j'appelle jean-pierre B.

[renan75]

Je trouve ce film long et lent meme si l'ambiance style"chateau en sologne" est tres sympa.Brigitte lahaie en fait trop dans le style femme fatale comme si elle sortai 10 minutes plus tot d'un des ses tournages porno.Seule la scene ou elle arrive,faux à la main,pour tuer une femme est interessante,surtout le plan sur les yeux et la bouche ricanante de miss lahaie

[Superwonderscope]

C'est quelque part le film le mieux écrit de Jean Rollin (dont j'aime beaucoup la Rose de fer, aussi). Et c'était la première fois que le revoyais en dix ans... et je le trouve, malgré ses défauts ça et là, toujours aussi... fascinant.

Toujours proche de son thème de prédilection des deux jeunes femmes complices, à la lisière du fantastique et de l'amour, il donne une nouvelle variation sur le thème du vampirisme. Où une société de jeunes bourgeoises du début du siècle, non contentes de se reunir dans un abattoir afin de boire du sang de boeuf, se reunisent une fois l'an afin d'étancher leur soif de sang humain.

Quelques belles scènes : la plus connue, la plus belle, avec Brigitte Lahaie armée d'une faux, en cape noire et bottes, sur un pont en train de poursuivre et tuer ses victimes. La scène d'amour en Brigitte Lahaie et l'un des bandits, qu'elle finit par tuer d'un coup de poignard.

La camera y est assez mobile au sein des decors naturels, cela donne un mouvement un peu inédit chez Rollin. Visuellement très soigné, en costumes, il se termine par une scène nocturne avec ses demoiselles habillés d'une gaze de couleurs se jettant sur la victime désignée afin de lui boire son sang. Irréel, entre le reve et la réalité, Rollin touche son but.

L'originalité de Fascination, c'est son absence de fantastique quant au thème des vapires. le film tente de se raccrocher au réel, en axant son récit sur le fétichisme du sang. La guérison de l'anémie apr le sang de boeuf sest transformant en addiction et en fétichisme mortel par certaines dames de la haute. Je reste dubitatif sur la nécessité de la scène entre Franca mai et Brigitte Lahaie, qui relève plus du fait de céder à un quota obligatoire de chair féminine que de besoin narratif. Elle apparait trop artificielle.

Au final, il est plus facile pour les amateurs d'art et essai de s'y retrouver dans le cinéma de Rollin que les fans de films de genre. ceux-ci, plus critiques envers Rollin de par son rythme alangui, ses références littéraires, sa direction d'acteur proche de l'onirique -au diapason de l'atmosphère générale du film ici- et , plus certainement, sa volonté de ne pas céder aux facilités des codes du genre fantastique ou d'horreur, le rejettent généralement en bloc .
Ceci dit, les chantres de la politique d'auteur rejettent aussi occasionnellement le travail de Rollin, de par le coté un peu exploitatif de son cinéma (scènes dénudées, lesbianisme prononcé, quelques scènes sanglantes...). Etant à la croisée des genres et tentant d'en effacer les frontières, un peu à la manière des serials qu'il affectionne tant, Rollin, avec Fascination (et ses autres films), divisera encore aujourd'hui, j'imagine.
Mais pour ma part, Fascination reste un bel objet filmique, reposant sur l'excitation de l'intellect et des sens plutot que de céder aux sirènes de la facilité.

[Dragonball]

Au final, il est plus facile pour les amateurs d'art et essai de s'y retrouver dans le cinéma de Rollin que les fans de films de genre. ceux-ci, plus critiques envers Rollin de par son rythme alangui, ses références littéraires, sa direction d'acteur proche de l'onirique -au diapason de l'atmosphère générale du film ici- et , plus certainement, sa volonté de ne pas céder aux facilités des codes du genre fantastique ou d'horreur, le rejettent généralement en bloc .

ça y est, enfin vu ! Malheureusement sur VCD à la qualité absolument dégeulasse !

J'ai beaucoups apprécier ce film de Jean Rollin. Et je pense que c'est justement paradoxalement du au fait que je ne pas spécialement amateur de ce genre de films fantastiques atypiques que je les apprécient généralement lorsque j'ai l'occasion d'en regarder.
Beaucoups de plans de Jean Rollin me font penser à des tableau, et j'aurai aimé pouvoir voir le film dans de meilleurs conditions techniques.

Sinon, Brigitte Lahaie !