D.W - Durand Williams (2002) court métrage militant

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Superwonderscope
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D.W - Durand Williams (2002) court métrage militant

Message par Superwonderscope »

D.W comme le sinitiales du réalisateur mais comme celles aussi de D.W Griffith, réalisateur de naissance d'une Nation. Le Court parle de l'expérience propre du jeune réal lors de deux cours de cinéma. L'un dans une classe parlant de la représentation des noirs au cinéma (dans une classe universitaire à majorité noire) et l'autre dans un autre cours à Cornell. Ou à dominante blanche, la prof demandait à chacun de faire abstraction de la représentation de la race noire dans Naissance d'une nation pour se concentrer sur le caractère avant-gardiste de la mise en scène et de la narration chez Griffith. Douloureux dilemne pour le jeune réal, décrivant son embarras comme "assistant à sa propre mort sur l'écran".

Quelle réalité pour l'analyse et la compréhension d'une oeuvre filmique? le court pose des questions essentielles à mes yeux (peut-on faire la part des choses et ignorer certains thèmes & messages au profit de la narration seule?). Mais également sur la représentation de l'image, surtout dans un film aussi controversé que Naissance d'une nation. Le court est entrecoupé d'image d'époque du film, d'articles d'époque -la réponse de D.W Griffith à ses détracteurs en 1915- et d'une tentative de représentation actuelle du mode de langage utilisé par D.W Griffith, c-à-d des blancs grimés en noir grâce à du cirage.

Le court métrage est disponible sur le DVD Z1 de chez Vanguard "Rosa Furr and other queer tales", avec une interview du jeune réalisateur et d'un analyste filmique française, Bérénice Raynaud. Le réalisateur éclaire ainsi son oeuvre sous un angle inédit de la question de la représentation des noirs à Hollywood, à fortiori celle des homosexuels noirs, et les raisons qui font que le cinéma n'en parle pas (ou si peu).

Il est possible de voir aussi An Angel in the Attic, revisitation du mythe de Nosferatu de Murnau par une réalisatrice islandaise. En NB, muet, avec un curieux ton homophile. La réalitrice prend la forme de montrer un film muet perdu dont il manque quelques bobines.


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