
Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
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Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
Pas encore vu cette bobine mais je me demandais a la vue des spécs de mon BU quelle piste audio choisir pour la projo ? Merli est bien entendu rital mais il est secondé par O'Brien et qq autres acteurs anglophones... Votre avis ? 


Re: Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
Je confirme que la version anglaise est bien (c'est la seule que j'ai vu, d'ailleurs.) et tu peux profiter des superbes voix de Donal O'Brien et du grandiose John Steiner. Merli est bien doublé mais de toutes façons ce n'était pas un acteur génial à la base alors tu peux te passer de sa voix en italien.Nico la grenouille a écrit :Pas encore vu cette bobine mais je me demandais a la vue des spécs de mon BU quelle piste audio choisir pour la projo ? Merli est bien entendu rital mais il est secondé par O'Brien et qq autres acteurs anglophones... Votre avis ?

Re: Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
J'aime bien... ça atteint les sommets de Keoma mais c'est plutot sympa....
Toi tu vas voir ta gueule! Ton De Funes, Maurizio va lui casser les dents à coup de manche de pioche et ensuite lui briser les rotules pour l'achever en le noyant dans la cuvette des W.C...
nick a écrit : Merli est bien doublé mais de toutes façons ce n'était pas un acteur génial à la base alors tu peux te passer de sa voix en italien.
Toi tu vas voir ta gueule! Ton De Funes, Maurizio va lui casser les dents à coup de manche de pioche et ensuite lui briser les rotules pour l'achever en le noyant dans la cuvette des W.C...
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Re: Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
C'est fan d'Alvaro Vitali et ça se permet de mépriser De Funès. Pffff....MrKlaus a écrit :J'aime bien... ça atteint les sommets de Keoma mais c'est plutot sympa....
nick a écrit : Merli est bien doublé mais de toutes façons ce n'était pas un acteur génial à la base alors tu peux te passer de sa voix en italien.
Toi tu vas voir ta gueule! Ton De Funes, Maurizio va lui casser les dents à coup de manche de pioche et ensuite lui briser les rotules pour l'achever en le noyant dans la cuvette des W.C...

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Vu en debut de semaine Mannaja donc et sans se hisser au rang d'un Leone, c'est quand même vachement sympa je trouve. L'interpretation de Merli m'a emballé et donné envie de voir ses polars. C'est le troisième Martino que je vois (après les deux Continent des Hommes Poissons) et facilement mon préféré ! La baston dans la boue me donne vraiment envie de voir Shanghai Joe en tout cas
Sinon bonne post synchro sur la VA & bon dvd, joli transfer, intie de Sergio interessante (bien qu'un peu trop centrée sur Mannaja et pas assez sur ses autres films mais bon...)... Thumbs up !


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Mannaja fait partie des films qui tentèrent de donner assez tardivement un dernier souffle de vie au western italien alors moribond
Mannaja qui s'en rien apporter de nouveau n'en est pas moins un essai interessant.
Ce qui tout d'abord singularise ce justicier c'est l'arme dont il se sert. S'il sait user de ses revolvers, la hache reste son arme de predilection, parfois rudimentaire puisque dans les conditions les plus extrêmes il sait s'en confectionner à l'aide de pierres taillées et de bouts de bois.
Hormis cela, Mannaja ne se distingue guère de ses prédecesseurs.
L'histoire est des plus classiques. On retrouve la traditionelle histoire du justicier qui marqué dés l'enfance par de tragiques evenements va tenter de se venger contre ceux qui ont jadis détruit sa vie et sa famille.
Sur ce canevas vu et revu, Martino signe un film tres conventionnel, prévisible, sans surprise aucune, film dont on regrettera la superficialité et la linéarité.
Usant des clichés du genre, Martino tente certes avec soin de redonner vie à ce genre moribond mais sans réel coup d'éclat. L'ensemble donne l'impression d'avoir déjà été mille fois vu ailleurs en beaucoup mieux mais pourtant Mannaja se laisse voir sans réel déplaisir grâce à ses quelques qualités et le savoir-faire du réalisateur.
En bon et consciencieux réalisateur qu'il est, Martino a su dépeindre un univers où il dénonce clairement la part de responsabilité qu'a le capitalisme sauvage dans la violence d'une Amérique qui n'a plus d'autre valeur que celle de l'argent et du pouvoir. Ce réalisme descriptif donne au film une force non négligeable et certaines séquences ont un impact indéniable.
Ainsi le massacre des mineurs désarmés et la destruction de la mine est assez saisissante et démontre bien cette barbarie dans lequelle l'Amérique avait alors sombré.
Martino ajoute par instant une touche d'onirisme qui donne à Mannaja une note fantastique trés agréable notamment lors de la séquence d'ouverture filmée au ralenti où un hors-la-loi est traqué dans des marais embrumés, poursuivi par un cheval semblant sorti de nulle part, séquence qui trouve écho dans celle qui cloture le film, le face à face entre Blade et Noller, ennemi invisible tapi dans le brouillard qui de sa hache surgie du néant tuera le fourbe tyran.
Mannaja bénéficie également d'un rythme soutenu, sans temps mort même si le film n'est pas excessivement violent et décevra à ce niveau l'amateur de plans croustillants et sanglants.
On soulignera la trés belle musique signée Guido et Maurizio De Angelis dont on retiendra la lancinante chanson-thème.
On retrouvera John Steiner qui campe comme d'habitude un vilain particulièrement crédible, donnant à son personnage une aura inquiètante toute empreinte de cette élégance, de cette classe qui caracterisait l'acteur.
Maurizio Merli est bien malheureusement égal à lui même, toujours trop statique ce qui enlève beaucoup à son personnage de justicier assoiffé de vengeance. Plus de hargne et de force aurait beaucoup apporté à ce rôle-titre ce que Merli n'a jamais vraiment eu.
On reconnaitra également la Brochard dans le rôle trouble de la fille du sherif.
Mannaja reste un honnête western, un des ultimes sursauts du genre qui n'a pas réellement à rougir comparé à d'autres oeuvres tout aussi tardives qui elles ne relevèrent en rien ce type de cinéma alors moribond.
On aurait simplement souhaité plus d'originalité et un peu plus de poigne.
Le parcours sans faute de John Steiner, c'est ici:
http://www.zonebis.com/ZB_mainBoard.php?idComment=1251
Mannaja qui s'en rien apporter de nouveau n'en est pas moins un essai interessant.
Ce qui tout d'abord singularise ce justicier c'est l'arme dont il se sert. S'il sait user de ses revolvers, la hache reste son arme de predilection, parfois rudimentaire puisque dans les conditions les plus extrêmes il sait s'en confectionner à l'aide de pierres taillées et de bouts de bois.
Hormis cela, Mannaja ne se distingue guère de ses prédecesseurs.
L'histoire est des plus classiques. On retrouve la traditionelle histoire du justicier qui marqué dés l'enfance par de tragiques evenements va tenter de se venger contre ceux qui ont jadis détruit sa vie et sa famille.
Sur ce canevas vu et revu, Martino signe un film tres conventionnel, prévisible, sans surprise aucune, film dont on regrettera la superficialité et la linéarité.
Usant des clichés du genre, Martino tente certes avec soin de redonner vie à ce genre moribond mais sans réel coup d'éclat. L'ensemble donne l'impression d'avoir déjà été mille fois vu ailleurs en beaucoup mieux mais pourtant Mannaja se laisse voir sans réel déplaisir grâce à ses quelques qualités et le savoir-faire du réalisateur.
En bon et consciencieux réalisateur qu'il est, Martino a su dépeindre un univers où il dénonce clairement la part de responsabilité qu'a le capitalisme sauvage dans la violence d'une Amérique qui n'a plus d'autre valeur que celle de l'argent et du pouvoir. Ce réalisme descriptif donne au film une force non négligeable et certaines séquences ont un impact indéniable.
Ainsi le massacre des mineurs désarmés et la destruction de la mine est assez saisissante et démontre bien cette barbarie dans lequelle l'Amérique avait alors sombré.
Martino ajoute par instant une touche d'onirisme qui donne à Mannaja une note fantastique trés agréable notamment lors de la séquence d'ouverture filmée au ralenti où un hors-la-loi est traqué dans des marais embrumés, poursuivi par un cheval semblant sorti de nulle part, séquence qui trouve écho dans celle qui cloture le film, le face à face entre Blade et Noller, ennemi invisible tapi dans le brouillard qui de sa hache surgie du néant tuera le fourbe tyran.
Mannaja bénéficie également d'un rythme soutenu, sans temps mort même si le film n'est pas excessivement violent et décevra à ce niveau l'amateur de plans croustillants et sanglants.
On soulignera la trés belle musique signée Guido et Maurizio De Angelis dont on retiendra la lancinante chanson-thème.
On retrouvera John Steiner qui campe comme d'habitude un vilain particulièrement crédible, donnant à son personnage une aura inquiètante toute empreinte de cette élégance, de cette classe qui caracterisait l'acteur.
Maurizio Merli est bien malheureusement égal à lui même, toujours trop statique ce qui enlève beaucoup à son personnage de justicier assoiffé de vengeance. Plus de hargne et de force aurait beaucoup apporté à ce rôle-titre ce que Merli n'a jamais vraiment eu.
On reconnaitra également la Brochard dans le rôle trouble de la fille du sherif.
Mannaja reste un honnête western, un des ultimes sursauts du genre qui n'a pas réellement à rougir comparé à d'autres oeuvres tout aussi tardives qui elles ne relevèrent en rien ce type de cinéma alors moribond.
On aurait simplement souhaité plus d'originalité et un peu plus de poigne.
Le parcours sans faute de John Steiner, c'est ici:
http://www.zonebis.com/ZB_mainBoard.php?idComment=1251
Modifié en dernier par eric draven le mer. juin 13, 2007 11:08 pm, modifié 1 fois.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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J'ai celui ci.. et il ne me semble pas qu'il soit coupé, il me semble qu'il s'agit de la version integrale. Je n'ai pas noté de difference avec le Z1.
Confirmation? infirmation?

Confirmation? infirmation?
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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Re: Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
Comme déjà dit, un western tout de même très inspiré de Keoma (les chansons, le cadre, al dégaine de Merli....), une louche de sang à la Corbucci en prime. Sergio Martino emballe néanmoins la chose avec sa rigueur habituelle et lache quelques ambiances macabres et oniriques assez plaisantes.
Le Z2 de chez Seven 7 semble au format. Quand à le savoir Uncut, je n'ai rien remarqué de particulier dans la naration.
Le Z2 de chez Seven 7 semble au format. Quand à le savoir Uncut, je n'ai rien remarqué de particulier dans la naration.
Gna !
Re: Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
d'après Rewind l'édition allemande et anglaise sont cut (ça peux peut être aider pour comparer avec la Française ) :
*R2 Germany - (Marketing Film) when Blade is building his hatchet, it doesn't show when he feels the hatchet in his hands and puts it under stack of hay (16s).
# R2 United Kingdom - (Vipco) - 0m 7s - Cuts required to remove sight of horses being forced to fall in a manner which is both illegal and potentially harmful. Another couple of seconds is said to be missing from the beginning.
Le blue underground (que j'ai) est normalement uncut mais je n'ai pas la seven 7.
*R2 Germany - (Marketing Film) when Blade is building his hatchet, it doesn't show when he feels the hatchet in his hands and puts it under stack of hay (16s).
# R2 United Kingdom - (Vipco) - 0m 7s - Cuts required to remove sight of horses being forced to fall in a manner which is both illegal and potentially harmful. Another couple of seconds is said to be missing from the beginning.
Le blue underground (que j'ai) est normalement uncut mais je n'ai pas la seven 7.
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Re: Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
Le fait est que Seven 7 ne précise pas "version intégrale" sur sa jaquette, comme pour d'autres oeuvres tel Le Dernier Face à Face ou Tire encore si tu peux, dont les dvd respectifs comportent ladite mention. Ce qui ne prouve pas que Mannaja est mutilé, bien évidement.
Gna !
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Re: Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
Ca commence assez mal par une chanson atrocement ahanée d'une voix grave qui ne sait visiblement pas chanter
le pire, c'est qu'il faut se la farcir (bernard) pas moins de 6 fois dans le film, avce différents couplets qui reflètent la narration du film et l'évolution du héros. C'est clair, c'est Keoma.
Keoma encore avec son héros solitaire mal rasé avec des gros plans sur les yeux bleus. Cette fois-ci, on est gagnant car exit la serpillière qui faisait office de chevelure au héros dans le Castellari.
Maintenant, passée la quasi-surdité due à la chanson, la séquence d'ouverture au ralenti est magnifique. Martino donne un ton quasi-fantastique à cette séquence ainsi qu'un autre aux 2/3 du metrage, lorsque qu'une diligence approche avec à son bord un homme en train de mourir. Le film ne se détache du reste des productions spaghettis qu'au dernier tiers, avec une ambiance poisseuse réussie, qui vire au gothique dans les scènes de la grotte et le final crépusculaire dans le brouillard. de très bonnes idées. Même si le côté gothique dans la grotte semble inspiré de deux films : Joko invoca Dio... e muori d'Anthony dawson et un soupçon de Wait Until dark de Terence Young.
Mannaja bénéficie aussi d'un script plus étoffé qu'à l'accoutumée, même si le tout est basé sur un canevas classique de vengeance. Martino commence son récit de manière posée, et on comprend quand même difficilement ce qui pousse Mannaja/Blade à s'opposer de suite à Steiner (quel acteur!). Même après la vision du film, ça reste encore flou...
Autre point intéressant : la révolte des miniers contre les propriétaires de la Mine, protestant contre leurs conditions de travail et n'éhsitant pas au sacrifice pour se défendre... contrepoint social et politique surprenant chez Martino, jusque cantonné dans le cinéma populaire de grande consommation suivant la mode mais évitant soigneusement les parti-pris (excepté peut-etre Milano Trema). Qui plus est, le tout filmé de manière énergique. Martino multiplie les points de vue, les cadrages adroits accentuant la profondeur de champ dans les plans larges (toujours avec un point précie au premier plan, soit à gauche ou à droite de l'écran. Ce travail sur le cadre était d'ailleurs son fort depuis quelques années (son film le plus expérimental à ce niveau étant à mon sens La Queue du Scorpion)
J'ai quand même un peu de mal avec la pellicule Eastmancolor et le tirage LV des années 70 en Italie. Tout cela donne une patine lisse, aux couleurs passées et d'une qualité médiocre qui desservait déjà les 4 de l'Apocalypse. On est certes ici en format Scope, mais le rendu visuel est assez quelconque. Ou peut-être est-ce la campagne napolitaine? Martino semble avoir fait d'autres choix (ou était-ce imposé par la production?) par la suite avec le Continent des Hommes Poisssons et Alligator...
Au final, il est possible que ce soit le film le plus ambitieux de Sergio Martino. A la thématique la plus riche, au scénario classique mais lui aussi riche en personnages et récits parallèles, une mise en scène inspirée. Il manque quand même cette épure, cette sortie des sentiers battus, le côté novateur qui en feraient un grand film. Ca reste en tous cas une bonne série B, ce qui est déjà bien honorable.
J'oubliais : Martine Brochard

Keoma encore avec son héros solitaire mal rasé avec des gros plans sur les yeux bleus. Cette fois-ci, on est gagnant car exit la serpillière qui faisait office de chevelure au héros dans le Castellari.
Maintenant, passée la quasi-surdité due à la chanson, la séquence d'ouverture au ralenti est magnifique. Martino donne un ton quasi-fantastique à cette séquence ainsi qu'un autre aux 2/3 du metrage, lorsque qu'une diligence approche avec à son bord un homme en train de mourir. Le film ne se détache du reste des productions spaghettis qu'au dernier tiers, avec une ambiance poisseuse réussie, qui vire au gothique dans les scènes de la grotte et le final crépusculaire dans le brouillard. de très bonnes idées. Même si le côté gothique dans la grotte semble inspiré de deux films : Joko invoca Dio... e muori d'Anthony dawson et un soupçon de Wait Until dark de Terence Young.
Mannaja bénéficie aussi d'un script plus étoffé qu'à l'accoutumée, même si le tout est basé sur un canevas classique de vengeance. Martino commence son récit de manière posée, et on comprend quand même difficilement ce qui pousse Mannaja/Blade à s'opposer de suite à Steiner (quel acteur!). Même après la vision du film, ça reste encore flou...
Autre point intéressant : la révolte des miniers contre les propriétaires de la Mine, protestant contre leurs conditions de travail et n'éhsitant pas au sacrifice pour se défendre... contrepoint social et politique surprenant chez Martino, jusque cantonné dans le cinéma populaire de grande consommation suivant la mode mais évitant soigneusement les parti-pris (excepté peut-etre Milano Trema). Qui plus est, le tout filmé de manière énergique. Martino multiplie les points de vue, les cadrages adroits accentuant la profondeur de champ dans les plans larges (toujours avec un point précie au premier plan, soit à gauche ou à droite de l'écran. Ce travail sur le cadre était d'ailleurs son fort depuis quelques années (son film le plus expérimental à ce niveau étant à mon sens La Queue du Scorpion)
J'ai quand même un peu de mal avec la pellicule Eastmancolor et le tirage LV des années 70 en Italie. Tout cela donne une patine lisse, aux couleurs passées et d'une qualité médiocre qui desservait déjà les 4 de l'Apocalypse. On est certes ici en format Scope, mais le rendu visuel est assez quelconque. Ou peut-être est-ce la campagne napolitaine? Martino semble avoir fait d'autres choix (ou était-ce imposé par la production?) par la suite avec le Continent des Hommes Poisssons et Alligator...
Au final, il est possible que ce soit le film le plus ambitieux de Sergio Martino. A la thématique la plus riche, au scénario classique mais lui aussi riche en personnages et récits parallèles, une mise en scène inspirée. Il manque quand même cette épure, cette sortie des sentiers battus, le côté novateur qui en feraient un grand film. Ca reste en tous cas une bonne série B, ce qui est déjà bien honorable.
J'oubliais : Martine Brochard

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: Mannaja - A Man Called Blade / Sergio Martino 1977
… Martine Brochard, qui ne joue pas une fille de shérif, comme l’avance mon ami Draven plus haut, mais la danseuse / prostituée amoureuse de Merli.
Il est pas mal en effet ce Martino. C’est du joli travail niveau mise en scène, avec quelques plans qui claquent bien (celui de la diligence conduite par le mec agonisant sur une zique angoissante des Des Angelis brothers m’a également tapé dans l’œil sur le coup), une ambiance hivernale semi-fantastique très séduisante – avec notamment cette intro qui rappelle la magnifique séquence de meurtre brumeuse de Torso - et un découpage assez percutant par moment (cf. le passage où Martino alterne scène de massacre des occupants de la diligence et représentation du spectacle de cabaret en ville). Certains aspects intéressants du récit, comme le puritanisme du personnage de McGowan, sont à mon goût sous-exploités (la séquence où Leroy décide de faire fouetter les danseuses, qui aurait pu renforcer l’ambiance fantastico-gothique du film, est par exemple expédiée un peu vite), le rythme s’avère un peu flottant par moment et Merli est comme toujours bien trop stoïque (alors que Steiner et Leroy sont eux impeccables). Mais ça demeure globalement un Martino des plus recommandables.
Petit hors-sujet : Le monsieur qui présente le film sur le DVD de Seven 7 parle du Sella d’argento de Fulci comme d’un autre dernier grand représentant du genre spaghetti. Ca m’a un peu surpris car il me semblait que le film se trainait une sale réputation. Quelqu’un l’a vu et peut confirmer cette assertion …
Il est pas mal en effet ce Martino. C’est du joli travail niveau mise en scène, avec quelques plans qui claquent bien (celui de la diligence conduite par le mec agonisant sur une zique angoissante des Des Angelis brothers m’a également tapé dans l’œil sur le coup), une ambiance hivernale semi-fantastique très séduisante – avec notamment cette intro qui rappelle la magnifique séquence de meurtre brumeuse de Torso - et un découpage assez percutant par moment (cf. le passage où Martino alterne scène de massacre des occupants de la diligence et représentation du spectacle de cabaret en ville). Certains aspects intéressants du récit, comme le puritanisme du personnage de McGowan, sont à mon goût sous-exploités (la séquence où Leroy décide de faire fouetter les danseuses, qui aurait pu renforcer l’ambiance fantastico-gothique du film, est par exemple expédiée un peu vite), le rythme s’avère un peu flottant par moment et Merli est comme toujours bien trop stoïque (alors que Steiner et Leroy sont eux impeccables). Mais ça demeure globalement un Martino des plus recommandables.
Petit hors-sujet : Le monsieur qui présente le film sur le DVD de Seven 7 parle du Sella d’argento de Fulci comme d’un autre dernier grand représentant du genre spaghetti. Ca m’a un peu surpris car il me semblait que le film se trainait une sale réputation. Quelqu’un l’a vu et peut confirmer cette assertion …