Sous ce titre racoleur se cache non pas un X mais un des nombreux films qui profitèrent du succés de L'exorciste, un film de possession démoniaque réalisé par Giulio Petroni en 1978.
Arrivant en fin de parcours du genre, ce désir obscène est plus inoffensif qu'incongru et pourra décevoir ceux qui fantasment sur le titre prometteur.
Désir obscène raconte l'histoire d'Amanda, une américaine nouvellement mariée à un sexagénaire qui se refuse à elle à son grd désespoir jusqu'à ce que cela eveille en elle des soupçons que lui confirmera un anthroplogue prêtre... Enceinte, son fils est destiné a devenir le 9eme enfant d'une generation sataniste.
Ds sa première partie, Petroni insiste sur l'inexistence de la relation entre Amanda et Andrea, la mise en place d'une certaine atmosphère.
Une vaste demeure bourgeoise, son inquiètant domestique aux yeux de batraciens..
La caméra lèche ce décor feutré lentement, tout semble vide.. vide comme la vie d'amanda délaissée. Cette lenteur devient parfois inquiètante et un simple bruit se fait alors angoissant.
L'arrivée d'un couple d'amis va faire basculer la vie d'amanda désormais sujette à de terribles douleurs abdominales. Ses amis lui conseille repos et sérénité mais comment trouver la sérénité lorsqu'on se réveille seule la nuit ds le grd lit conjugual alors que l'orage gronde?
Dés lors, Petroni va distiller une peur surnoise agrémentée de scènes sanglantes ou particulièrement poétiques comme celles où Amanda parcourent le parc la nuit en lgue nuisette sous un vent déchainé, les arbres semblant prendre d'etranges formes vaginales. Superbe séquence.
La peur, la vraie, le sang, ce sont ces yeux luisants ds la nuit ou les sanguinaires agissements du mari la nuit quand sa femme dort, assassinant sauvagement des prostituées. On retiendra le meurtre violent de la catin simulant une fellation sur une bougie afin d'amadouer son bourreau avant que le poignard ne transperce son ventre à grds jaillissements de sang dont il signera le corps.
La deuxième partie du film repose, elle, sur la découverte des activités du mari et du couple d'amis, descendant d'une lointaine génèration de satanistes perpetuant leur lignée.
Messes noires et envoutements furtifs, douleurs de plus en plus fortes jusqu'à 'exorcisme fort rapide se résumant aux tortillements d'Amanda grimaçante, yeux révulsés, se pourlèchant de façon obscène les lèvres avant de recracher l'hostie au visage du prêtre terrifié qui se suicidera.
Tout va trés vite, trop vite, cette 2eme partie qui devrait être la plus interessante s'avère baclée et décevante. Quelques mimiques et grimaces, quelques rires diaboliques, un semblant d'exorcisme minuscule, un prêtre terrifié sans raison apparente.
Petroni donne l'impression de se débarrasser de ses personnages en trois coups de cuillers à pot et Satan triomphe ainsi, le Diable s'envolant en avion vers de nouevlles aventures.
Frustrant ce final sec comme un coup de trique.
Niveau érotisme, on retiendra la longue scéne d'amour entre Amanda et son mari ainsi que les scènes de gentilles masturbation démoniaque d'Amanda. On retiendra aussi la séquence où Amanda espionne ses amis faire l'amour avant que son mari ne les rejoigne et pénétre la femme. Point de pénis dans le ventre par contre! pleurons cette absence.
L'oscenio desiderio est un produit somme toute ultra classique mélant érotisme et satanisme gentillet dans de beaux décors un rien british et un climat parfois d'indicible tension. Le film fait effet le temps de sa vision et s'oublie une fois les lumières rallumées.
Au casting, on retrouvera la Mell qui n'était plus de toute fraicheur, un rien grassouillette et arborant une horrrible coupe courte à la garçonne trés en vogue alors en Italie.
La Trotter joue l'amie, arborant une coiffure proche du gateau posé sur la tête, la Trotter qui sortait du viol traumatique de La settima donna et s'envolera bientot pour L'avion de l'apocaypse.
Le grisonnant Chris Avram est Andrea, Chris récurrent des films de satansime et Lou Castel, rondouillard, en prêtre exorciseur.
Le corbeau, le ventre au feu, qui adore jouer avec son penis
... achetée a Rome non durant notre périple Stoppiesque non? 