drummonde a écrit :Un film que Neo aurait pu nous sortir a la place de cette guignolerie qu'est Le clan des pourris .
N'en veuillez pas à Drummonde si vous avez visionné
Poliziotti violenti sur ses recommandations. Le pauvre avait mangé du poisson avarié juste avant d'attaquer le film et, dans le délire fiévreux que cette intoxication alimentaire a déclenché, il ne s'est pas aperçu qu'il matait un sacré navet à côté duquel
Le Clan des pourris de Lenzi pourrait facilement passer pour un incontournable du poliziesco.
… Sérieusement, c’est quoi ces scènes d’action torchée n’importe comment (avec raccords foireux – le bad guy qui observe une action censée se dérouler à 2 pâtés de maison de là - accélération grossières de l’image, multi utilisation des mêmes plans, doublures d’acteurs bien voyantes) et ces idées de mise en scène et d’écriture totalement Z comme le petit flash-back au milieu de la grosse correction que reçoit Silva en début de film (en gros Silva, bien qu’en train de se faire rouer de coups, prend le temps de se faire un petit topo intérieur sur le type d’artillerie utilisé par ses assaillants). Citons également la séquence du rendez-vous de Sabato avec les 2 malfrats, elle aussi en début de film, qui résume assez bien le sérieux manque de rigueur d’un scénario se voulant astucieux mais filant souvent droit dans le nawak. Sabato, pour s’assurer que personne ne va s’introduire dans sa voiture et la piéger pendant qu’il s’entretient avec la racaille, a l’idée de coller un bout de sparadraps entre la portière et la carrosserie. Le rendez-vous tourne au piège, 2 hommes l’attendent pour le marronner, Sabato retourne prestement à son véhicule et sa mesure de protection s’avère évidemment payante : la porte a été ouverte et l’automobile est très certainement piégée. Sabato pousse alors la voiture en direction de la cabane dans laquelle se trouvent ses 2 agresseurs. S’en suit une explosion de voiture, par ailleurs totalement loupée, et on passe à autre chose. Qu’en est-t’il du poseur de bombe ? Ben on en saura rien, Sabato et les auteurs (dont Sauro Scavalini) semblent s’en moquer ou avoir oublié qu’il y en avait un. Après je passe sur les détails qui tuent comme l’utilisation par Silva de sa canne de boiteux pour casser du malfrat ou l’insistance malheureuse des scénaristes sur ce petit signe distinctif du vilain de l’intrigue, un grand consommateur de barres chocolatés.
Marrant à regarder ceci dit, d’autant que le film possède quand même quelques atouts comme sa bonne petite zique des frères De Angelis et la présence de la coquine Silvia Dioniso dans le rôle de la petite amie de Silva, laquelle – sans surprise – se prend une bonne raclée (avec tentative de viol) en cours de film. A noter également dans le registre violence excessive la traditionnelle scène de lynchage de voyous par une population excédée, plus quelques dégommages totalement gratuits d’innocents passants pendant les courses-poursuites du film.
Détail troublant : les protagonistes ne boivent pas du J&B comme dans tout bon bis italien qui se respecte mais du Vat 69.