Carandiru - Hector Babenco - 2004

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Blame
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Carandiru - Hector Babenco - 2004

Message par Blame »

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La prison de Carandiru, à São Paulo, est la plus grande d'Amérique latine. Dans cet endroit surpeuplé et délabré, un célèbre médecin doit mener un programme de prévention contre le sida. Habitué à la médecine haut de gamme, il va devoir apprendre à se débrouiller en se fiant à son instinct.
Peu à peu, il découvre les détenus, leur monde à part, leur humanité et leur fabuleuse envie de vivre. A force de contacts et de temps, il gagne leur respect et partage leurs secrets.
A travers son regard, c'est toute la tragédie sociale d'un pays qui se révèle, jusqu'au jour du terrible massacre de Carandiru...


Je vais la faire courte, superbe photo, bonne interpretation, sans concession et en même temps très humain avec un final énorme. :shock: :shock: :shock:
Modifié en dernier par Blame le mer. mars 23, 2005 5:08 pm, modifié 1 fois.
Zecreep
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Message par Zecreep »

Effectivement, un excellent film! J'aime énormément. Ne méritait pas un tel échec.
XXX
Blame
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Message par Blame »

C'est clair que c'est assez injuste pour l'echec, heureusement qu'il y a le dvd. :P
Manolito
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Re: Carandiru - Hector Babenco - 2004

Message par Manolito »

Le résumé ci-dessus ne colle pas vraiment au film, je trouve. Le médecin, qui vient avant tout délibérément pour faire de la prévention contre le SIDA dans la prison n'a pas l'air si mal à l'aise, il est avant tout un témoin compatissant de la vie des prisonniers. La phrase clé de son personnage - et aussi du film quelque part - est : "La société a déjà des juges et je n'étais pas venu pour juger ses hommes" Le film ne juge pas ses personnages, tous des criminels, mais constate avant tout les conditions de détention auxquelles ils sont soumis, séquestrés entre eux, s'organisant pratiquement sans gardien pour survivre.

La vie a clairement très peu de valeur, la drogue et les armes - blanches - circulent abondamment, l'existence étant régulé par le seul code de conduites que les détenus appliquent entre eux. Le fonctionnement très particulier de cette prison fait qu'on s'éloigne des clichés les plus classiques du film de prison - bien qu'on les retrouve parfois quand même. On est très loin d'une simple transposition d'un film américain sur fond de Brésil (ce qu'est à mon sens "Le cité de Dieu"), il s'agit bien d'un film brésilien, singulier, sans complaisance et frime dans la mise en scène et la violence. Et le film est pourtant violent, notamment dans son final sanglant, répression impitoyable au pistolet mitrailleur d'une révolte menée par des hommes armés de bâtons et de couteaux.

Le film a ses longueurs (les petits passages des souvenirs hors de prison ne sont pas toujours passionnants), l'interprétation et la mise en scène ne sont pas toujours éclatants, mais voilà un film engagé, intègre dans son propos, dont la mise en scène au vu de son sujet délicat, refuse les ambiguïtés ou les facilités.
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