"Le trou" (1960) de Jacques Becker
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"Le trou" (1960) de Jacques Becker
Cinqprisonniers, qui partagent une cellule à la Santé, préparent leur évasion. Pour commencer, ils doivent percer un trou leur permettant de quitter leur chambre à la nuit tombée...
Dernière réalisation de Jacques Becker et première collaboration importante de José Giovanni avec le cinéma, ce film d'évasion bien français vaut évidemment pour son suspens, classique dans le genre, mais extrêmement bien huilé. Giovanni oblige, la méticulosité de la reconstitution de la vie en prison est passionnante, saisie avec une précision maniaque par Becker (la fouille des colis, l'inspection des cellules...). Enfin, la mise en scène, au découpage net, presque austère, et l'interprétation souvent retenue renvoient à l'idée qu'on se faisait alors de la modernité cinématographique. Très bon film.
Pas vraiment de vedette à l'horizon, à part, dans une certaine mesure, Michel Constantin. A noter les courtes présences de Catherine Spaak et même de de Paul Préboist (non crédité, mais inratable)
Vu sur TV5, dans une très belle copie 1.66 noir et blanc, précédée d'un logo studiocanal (sans doute celle sortie dans la collectrion de DVD Série Noire). Héals, logo TV5 merdique incrusté durant tout le film, qui empiète légèrement sur l'image...
Dernière réalisation de Jacques Becker et première collaboration importante de José Giovanni avec le cinéma, ce film d'évasion bien français vaut évidemment pour son suspens, classique dans le genre, mais extrêmement bien huilé. Giovanni oblige, la méticulosité de la reconstitution de la vie en prison est passionnante, saisie avec une précision maniaque par Becker (la fouille des colis, l'inspection des cellules...). Enfin, la mise en scène, au découpage net, presque austère, et l'interprétation souvent retenue renvoient à l'idée qu'on se faisait alors de la modernité cinématographique. Très bon film.
Pas vraiment de vedette à l'horizon, à part, dans une certaine mesure, Michel Constantin. A noter les courtes présences de Catherine Spaak et même de de Paul Préboist (non crédité, mais inratable)
Vu sur TV5, dans une très belle copie 1.66 noir et blanc, précédée d'un logo studiocanal (sans doute celle sortie dans la collectrion de DVD Série Noire). Héals, logo TV5 merdique incrusté durant tout le film, qui empiète légèrement sur l'image...
ce film est genial, malgre quelques repetitions et certaines scenes qui trainent en longueur, on ne s'ennuie jamais, constantin dans je crois son premier role, un des acteurs, je crois que c'est jean keraudy (vérifié sur imdb) est un vrai taulard ayant participe à plusieurs évasions
le studio canal est un très bon dvd, packaging serie noire, image RAS et surtout des bonus limités en quantité mais instructifs, bide du film à sa sortie, infos techniques où comment filmer dans un espace si reduit, etc...
donc pas la peine d'aller chez criterion
le studio canal est un très bon dvd, packaging serie noire, image RAS et surtout des bonus limités en quantité mais instructifs, bide du film à sa sortie, infos techniques où comment filmer dans un espace si reduit, etc...
donc pas la peine d'aller chez criterion
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"Le plus grand film français" selon Jean-Pierre Melville.
Un très grand film de prison avec une tension constante et surtout une fin extrêmement réussi dans sa mise en scène et dans sa noirceur. Un film également dominé par cette esthétique minimaliste bressonienne dominé par les silences et une gestion temporelle naturaliste. Melville s'inscrira dans cette veine dans ces polars dont le Samouraï est le fleuron le plus connu.
Un très grand film de prison avec une tension constante et surtout une fin extrêmement réussi dans sa mise en scène et dans sa noirceur. Un film également dominé par cette esthétique minimaliste bressonienne dominé par les silences et une gestion temporelle naturaliste. Melville s'inscrira dans cette veine dans ces polars dont le Samouraï est le fleuron le plus connu.
http://www.chuckpalahniuk.net
Mon avatar : Jacek Yerka, dessinateur de génie.
"Mais qu'importe, que le vent m'emporte, nourrir les bêtes et les cloportes. Ce sera bien là de toute une vie, le seul contrat bien rempli." Mano Solo
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Depuis le temps qu'on m'en parle, je l'ai enfin découvert hier soir sur le DVD studio Canal, collection Série Noire.
Je rejoins les avis positifs, c'est excellent à tous les niveaux. Que ce soit les acteurs, presque tous amateurs (Jean Keraudy qui joue effectivement son propre rôle apporte une enorme touche de réalisme), la mise en scène quasi-documentaire et le suspens très prenant, je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Le meilleur film d'évasion que j'ai vu, et même un des meilleurs films que j'ai vus tout court.
Le documentaire du DVD est intéressant avec entre autres comme l'a dit noar13, les difficultés de tournage et les choix techniques (focales), afin de ne pas avoir l'impression d'une cellule grande "comme un hall de gare". La bande annonce est quant à elle très curieuse on dirait un mini-doc de 6 minutes dojnt la moitié est une interview de Jean Keraudy, qui raconte par exemple qu'il s'est évadé 6 fois et qu'il a loupé 4 autres évasions. A tel point qu'à la fin les gardiens rentraient dans sa cellule plusieurs fois par nuit pour être sûrs qu'il n'y avait pas un mannequin à sa place
Je rejoins les avis positifs, c'est excellent à tous les niveaux. Que ce soit les acteurs, presque tous amateurs (Jean Keraudy qui joue effectivement son propre rôle apporte une enorme touche de réalisme), la mise en scène quasi-documentaire et le suspens très prenant, je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Le meilleur film d'évasion que j'ai vu, et même un des meilleurs films que j'ai vus tout court.
Le documentaire du DVD est intéressant avec entre autres comme l'a dit noar13, les difficultés de tournage et les choix techniques (focales), afin de ne pas avoir l'impression d'une cellule grande "comme un hall de gare". La bande annonce est quant à elle très curieuse on dirait un mini-doc de 6 minutes dojnt la moitié est une interview de Jean Keraudy, qui raconte par exemple qu'il s'est évadé 6 fois et qu'il a loupé 4 autres évasions. A tel point qu'à la fin les gardiens rentraient dans sa cellule plusieurs fois par nuit pour être sûrs qu'il n'y avait pas un mannequin à sa place

Biotech is Godzilla !
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Le trou de Jacques Becker 1959
Je n'ai pas trouver de post sur ce film donc j'en parlerai ici. Le titre est à prendre au premier degré car le terme trou ne revoit pas au cachot où l'on jette les détenus pour les mater mais bien d'un trou creusé à même le sol de la cellule pour s'enfuir via les sous sol de la prison. Le terme chef d'oeuvre intemporel n'est pas usurpé pour ce film. Il fait parti de ces rares films qui ne vieillissent pas. Au départ il s'agit du roman autobiographique de José Giovanni. L'adaptation du film préserve le sens du détail et du réalisme, comme la fouille des colis en découpant les savons et nourritures en quatre pour vérifier la présence d'objet interdit. Dans le documentaire, on apprend que par souci de vérités 4 des 5 taulards sont joués par des non professionnels parmi lesquels Michel Constantin dont c'est le premier rôle et surtout l'un des véritable protagoniste de cette histoire vrai. Ce dernier impressionne tout au long du film par son ingéniosité manuel tout au long du film, notement la fabrication d'un passe partout ou d'un mini périscope. L'éclairage reste également naturel comme le dit José Giovanni, "quand un personnage s'éclaire dans le tunnel à la bougie l'éclairage n'est pas celui de Versailles contrairement aux films précédent sur les évasions."
Ce réalisme renforce d'autant plus la tension et le suspense de cette évasion dont j'aurais aimé ne pas déjà connaitre la fin.
Le film est sorti à juste titre chez criterion. Le dvd studio canal prose un excellent documentaire avec interview de Giovanni toujours aussi franc et lucide et qui ne tarit pas d'éloge sur Jacques Becker. Attention à la présentation du film qui spoile à mort la fin.
Pour finir, il est amusant de parmi les films français les plus respectés figure ce film qui est ouvertement un film de genre et non un pensum philosophico-hermetico-nombriliste.
Ce réalisme renforce d'autant plus la tension et le suspense de cette évasion dont j'aurais aimé ne pas déjà connaitre la fin.
Le film est sorti à juste titre chez criterion. Le dvd studio canal prose un excellent documentaire avec interview de Giovanni toujours aussi franc et lucide et qui ne tarit pas d'éloge sur Jacques Becker. Attention à la présentation du film qui spoile à mort la fin.
Pour finir, il est amusant de parmi les films français les plus respectés figure ce film qui est ouvertement un film de genre et non un pensum philosophico-hermetico-nombriliste.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
Re: Le trou de Jacques Becker 1959
Un grand classique du Film Noir à la française, plus retenu et sobre que ce qu'aurait fait du Clouzot. On nage dans une ambiance documentaire, sèche, vecteur d'authenticité et d'intemporalité dans le moindre détail. Avec en plus un suspens à couper le souffle.... Ce qui valut à ce film d'être défendu comme un chef d'oeuvre à sa sortie par Godard et Truffaut dans les "Cahiers du cinéma"...
Un petit texte de Godard (en anglais), écrit à la mort de Becker, évoquant leur rencontre durant le mixage du "Trou"...
http://jdcopp.blogspot.com/2007/08/jacq ... ibute.html

Un petit texte de Godard (en anglais), écrit à la mort de Becker, évoquant leur rencontre durant le mixage du "Trou"...
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Re: Le trou de Jacques Becker 1959
Jamais vu, par contre ai lu le livre
...
Si c'est ne fut-ce que a la fraction du "glauque" (pas sur que ce soit le bon terme...), hard...
En fait, pas sur de vouloir le voir apres avoir lu le livre...

Si c'est ne fut-ce que a la fraction du "glauque" (pas sur que ce soit le bon terme...), hard...

En fait, pas sur de vouloir le voir apres avoir lu le livre...

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: Le trou de Jacques Becker 1959
Plus retenu et sobre que Clouzot mais moins épuré qu'"Un condamné à mort s'est échappé" de Robert Bresson et son grattage de cuillère de 20 minutes.
Je déconne, mais je revois ce film tous les 10 ans. Le dernier film de Becker si je ne m'abuse. Filmé de façon on ne peut plus réaliste, à la manière d'un documentaire comme le dit manolito. Très grand film ! A voir en duo avec "Le deuxième souffle" de Melville qui lui, commence par une évasion.
Je déconne, mais je revois ce film tous les 10 ans. Le dernier film de Becker si je ne m'abuse. Filmé de façon on ne peut plus réaliste, à la manière d'un documentaire comme le dit manolito. Très grand film ! A voir en duo avec "Le deuxième souffle" de Melville qui lui, commence par une évasion.
Re: Le trou de Jacques Becker 1959
Et tous deux adaptés de Giovanni 

Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
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Re: Le trou de Jacques Becker 1959
C'est Jean Keraudy celui qui joue Roland qui fut le veritable protagoniste de l'evasion..Michel Constantin dont c'est le premier rôle et surtout l'un des véritable protagoniste de cette histoire vrai
En lisant ton commentaire, j'ai eu l'impression que cela pouvait être Constantin...qui lui et ce n'est pas un défaut ou un reproche donnait plutot dans le volleyball.
Dans son livre d'entretien avec Rui Nogueira, Melville precise que le Trou fut tourné dans ses studios du 13éme..et que le soir de la premiére, René Clément pleurait aprés avoir découvert le film de Becker....un ami de Melville, agent litteraire aurait alors confié à Melville qu'il pleurait car ce n'etait pas lui qui avait réalisé le film !