Julien, Sophie, Gaspard, Caroline et Victor décident d'aller escalader les hauteurs tibétaines. Pour atteindre leur objectif, ils s'entraînent intensivement, sous l'oeil vigilant de leur ami Sébastien, étudiant en médecine. Les événements vont se précipiter et perturber les projets des jeunes gens...
Déjà je vous recolle l’affiche parce qu’elle le mérite. Avant dernier film d’Eddy Matalon, dont j’avais bien apprécié le
Trop petit mon ami avec le trio Birkin / Brasseur / Michael Dunn et, dans un registre plus bis, le
New York blackout,
Prends ton passe-montagne, on va à la plage est une comédie bien de chez nous comme on en fait plus, qui se regarde sans doute avec plus d’indulgence aujourd’hui qu’il y a une vingtaine d’années (je l’avais magnétoscopé sur la 5 à la fin des années 80 et je n’avais pas tenu une demi-heure devant à l’époque).
Bon, on s’entend : ça se laisse regarder pour la nostalgie mais c’est bien évidemment consternant dans l’ensemble. Il n’y a pas vraiment de scénario, juste une collection désordonnée de gags, jeux de mots et quiproquos plus navrants les uns que les autres bâtis autour d’une vague trame qui tente d’égratigner l’univers des centres de thalasso-thérapies (j’imagine que ça devait être à la mode alors). On ne comprend pas du tout l’intérêt de certaines séquences, comme cette présentation du personnage d’Hubert Deschamps, qu’on ne reverra ensuite plus de tout le métrage. Et ça finit tout pareil, dans le n’importe quoi intégral. Le parfum d’improvisation qui flotte sur l’écriture du film s’accompagne de prestations d’acteur que l’on qualifiera selon l’humeur de hautes en couleur ou bien de catastrophiques. Le fait est que les acteurs semblent faire ce qu’il veulent ici, et que si la nonchalance d’Artus de Penguern et les pitreries d’un Daniel Prevost plus hystérique que jamais passent encore à peu près, du côté de Pierre Olivier Scotto, Sabine « je ne fais que des bêtises » Paturel (qui en a assurément fait une belle en tournant là dedans) ou encore Florence Giogetti, on navigue entre le non-acting et le cabotinage embarrassant. A noter enfin – mais Superwondie l’a déjà signalé plus haut – qu’autour de tout ce beau monde, ça ne plaisante pas : Annette Poivre, Anne Jouzier, Laurence Badie, Jean Rougerie, Pascale Roberts, Pierre Repp, Gérard Caillaux. Ils sont venus, ils sont tous là ... les piliers de la comédie franchouillarde de l'époque.
La musique est signée Jean Musy, un collaborateur fréquent de Francis Lai. Une partition synthétique assez imbuvable dans l’ensemble, à l’exception d’un thème, repris au générique de fin, diablement entrainant. Voilou, si vous avez toujours rêver de voir Daniel Prevost faire du karaté sur un dance floor ou bien baragouiner du japonais entre 2 crises de nerfs, ce film, présenté en ce moment sur Ciné Cinéma Famiz dans une copie délavée, est pour vous.
et claudine beccarie...
