Belle et pleine de vie, Zandalee vit à la Nouvelle-Orleans avec Thierry, son mari poète qui a du mal à assumer sa tache d'homme d'affaires depuis qu'il a repris celles de son père. Elle rencontre alors le peintre Johnny, ami d'enfance de Thierry qui la désire immédiatement. La trop sage Zandalee est bientôt dépassée par ses émotions.
Thriller passionnel à la distrib’ en effet très séduisante (aux noms déjà cités, j’ajouterai celui de Zach Galligan, dans le rôle d’un pote à Cage, marchand d’art - je le signale parce que je ne l’avais pas reconnu tout de suite dans le film). L’intrigue est archi convenue, limite risible par moment, et la mise en scène de Sam Pillsbury (
Free Willy 3, dans un genre bien différent) est tout ce qu’il y a de plus standard. Un dernier point d’ailleurs plus que dommageable pour le film car cette histoire de triangle amoureux, multipliant les scènes de sexe qui se veulent, comme dans son cousin d'inspiration
The Big easy, torrides, voire provocantes, nécessitait avant tout une réalisation une peu plus folle, plus débraillée, pour faire décoller l’affaire et retranscrire à l'écran, à travers son rythme et/ou ses images, l’ambiance moite et colorée de La Nouvelle-Orleans (comme c’était le cas de
The Big easy, en gros).
Maintenant, ce
Zandalee n’est pas infréquentable non plus. Par moment, la mayonnaise est à deux doigts de prendre. En témoigne la séquence située dans le bayou, traversée d’une petite brise de folie (et d’une danse cajun entre Judge Reinhold et Nicolas Cage qui m’a laissé partagé entre le

et le

). Et puis pour ceux qui hésiteraient encore à y jeter un œil, je signale tout de même que Erika Anderson est à poil durant la moitié de son temps de présence à l'écran et que la prestation de Nicolas Cage, dans sa période « faudrait peut-être que je pense à arrêter la Chnouf parce que j’ai tendance à en faire 10 fois trop », vaut le détour. En effet, sa composition de peintre torturé n’égale peut-être pas celle du yuppi bouffeur de cafards de
Embrasse-moi vampire !, mais l’animal se démène, broutant par exemple un minou à la chantilly dans sa première scène ou se vidant intégralement un pot de peinture sur la tronche lors d’une crise de démence artistique un poil nanardesque.
Egalement connu chez nous sous le titre de
Love affair.