Choses secrètes (2001) de Jean Claude Brisseau

[Jeremie]

Réalisateur de "De bruits et de fureurs" et de "Noces Blanches", Jean Claude Brisseau revient à nouveau derrière la caméra avec un scènario dès plus sulfureux.

Deux jeunes femmes, Nathalie et Sandrine, ont un moyen très simple pour grimper dans la hiérarchie sociale : le sexe. Elles seduisent, manipulent, jettent... Tout va plus ou moins pour le mieux, sauf quand elles tombent sur Christophe, un jeune loup au dents longues, un séducteur encore plus terrible qu'elles, ayant même poussé des jeunes femmes au suicide. Une longue descente aux enfers comment pour elles...

Comme d'habitude, Brisseau adopte un ton très réalise proche du téléfilm, parfois cru, coincidant avec une touche de fantastique identique à celle du film "De bruits et de fureur". On retrouve "la dame", une sorte d'apparition féminine accompagnée d'un faucon, symbolisant la solitude, l'envie, la mort, le sexe...

Brisseau met en image un erotisme que certains on qualifier de limite pornographique, un érotisme culminant jusque dans la scène finale reprenant l'orgie de "Eyes Wises Shut" avec un côté Sadien encore plus appuyé rappellant même un peu Salo (les cachots sont habités par des esclaves sexuelles se ruant sur leur victime pour les violer). Parfois grotesque, parfois violent, choquant... Choses secrétes n'a rien véritablement d'une claque (on a vu plus "hard" dans le genre) mais qui mérite qu'on y jette un coup d'oeil.

[Zecreep]

Un authentique film de perevrs tourné dans mon quartier. J'avais adoré ce film en salle. Le DVd lui fait davantage honneur pourtant au niveau de la photographie. Un grand film.

[Richard Richard]

J'ai croisé Brisseau dans le bus (Paris, ligne 26) il y a quelques semaines. Je suis descendu à l'arrêt Gambetta mais lui est resté dedans.

Si vous désirez d'autres anecdotes aussi passionnantes, n'hésitez pas à me faire signe !

[Superfly]

J'ai le Dvd ... pour Blandine Bury à poil ... un pur délice

[Hrundi V. Bakshi]

Un authentique film de pervers.

Que penses-tu alors de l'affaire autour de ce film? Ce bon gros pervers de Brisseau doit-il être condamné pour avoir multiplié les essais d'actrices?

[Superwonderscope]

bien certaines qualités esthétiques du film sautent aux yeux, il fait partie des rares films que j'ai unanimement rejeté non suelement à la sortie de la salle mais encore aujourd'hui. Ca m'embete d'autant plus que j'aime bien les oeuvres de Brisseau.
Cette partouze finale est d'un ridicule achevé. Pervers pépère, Brisseau? Peut etre. toujours est-il que la sexualité et sa représentation graphique n'est que féminine dans son film. On ne voit aucun mec à poil! Non pas que ça me dérange, mais dans un cadre de baise généralisée, de voir des mecs (habillés) baiser des nanas (à poil), il y a un côté voyeur évident, faussement pudibond, faussement auteur et vrai cochon.
Tour à tour racoleur et pourri d'images-symboles "attention, je veux dire quelque chose, là" et d'une intrigue passoire, il est totalement allé dans le décor.
Peu de moyens pour tourner, et peu de moyens imaginatifs. Un érotisme chic et toc. Pas de volonté d'exploitation comme pour un D'Amato avec Valentine Demy mais ce sensationnalisme autour de la sexualité féminine sent la vacuité la plus totale. Et ce prétexte auteurisant dont il s'arme n'est qu'un prétexte pour filmer ses catrices osus toutes les coutures. je ne marche pas dans ce genre de truc. Et en plus c'est long. Pour un film dont le scénario s'étire sur de vagues idées, c'est très chiant.
Raté, faussement provocateur : une sorte de folie bourgeoise putassière.

[Hrundi V. Bakshi]

Je crois que Choses secrètes était numéro 1 dans le Top 2001 des Cahiers du Cinéma.

[Jeremie]

Je crois que Choses secrètes était numéro 1 dans le Top 2001 des Cahiers du Cinéma.

Oui exact

[Zecreep]

Je crois que Choses secrètes était numéro 1 dans le Top 2001 des Cahiers du Cinéma.

Oui exact

Et il était dans mon top ten de l'année, parmi plus de 250 films vus au cinéma dans l'année.

[masterbator]

PARIS (AFP) - Accusé par quatre jeunes actrices d'escroquerie et d'atteintes sexuelles sur leurs personnes, le cinéaste Jean-Claude Brisseau, célèbre pour son film "Noce blanche" (1989), sera jugé jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris.
La justice reproche au réalisateur d'avoir abusé de son autorité de cinéaste pour obtenir des faveurs sexuelles des quatre jeunes actrices qui espéraient décrocher un premier rôle dans un de ses derniers films, intitulé "Choses secrètes", sorti en 2002, et élu meilleur film de l'année par l'hebdomadaire spécialisé Les Cahiers du cinéma.


Accusé d'agression sexuelle par l'une d'entre elles, le réalisateur est également poursuivi pour avoir trompé deux jeunes femmes qui auraient travaillé gratuitement pour lui en se croyant embauchées dans ce film comme actrices principales et co-scénaristes.

La première plaignante, qui s'est constituée partie civile le 11 juin 2001, a expliqué que le cinéaste lui avait demandé de se masturber devant lui, parfois dans des lieux publics pour la tester sur son futur rôle.

Elle aurait ainsi fait 20 à 30 "essais" en cinq ans, parfois avec une autre femme. Des essais généralement non filmés ou, lorsqu'ils l'étaient, enregistrés avec un caméscope par le cinéaste lui-même, précise l'accusation.

Toutes les plaignantes, des jeunes filles parfois mineures encore inconnues au cinéma, ont raconté les mêmes faits, déclarant que Brisseau se masturbait parfois devant elle, l'une affirmant qu'il lui avait introduit un doigt dans le vagin.

"Ce qu'elles ont vécu, toutes les actrices qui ont tourné avec Brisseau l'ont connu", selon Me Claire Doubliez, l'avocate de deux d'entre elles.

"Aujourd'hui, elles sont super angoissées par l'audience parce qu'elles ont conscience d'avoir un peu brisé la loi du silence et parce qu'elles passent pour celles qui portent plainte parce qu'elles n'ont pas eu un rôle", poursuit l'avocate.

Selon elle, les jeunes femmes attendent du tribunal "qu'il condamne Brisseau, elles attendent qu'on vienne dire qu'elles ne sont pas des idiotes" et qu'on reconnaisse le fait qu'elles ont été manipulées et salies.

"M. Brisseau conteste formellement les faits qui lui sont reprochés, assure de son côté l'avocat du réalisateur, Me François Blistene, même si, dit-il, son client reconnaît avoir bien fait passer des "bouts d'essais érotiques" à ces jeunes filles, dans des chambres d'hôtel, dans un cinéma ou un restaurant.

Source Yahoo Actualités