Le Monstre des Egouts (episode The Avengers - 1976)

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Steed 3003
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Message par Steed 3003 »

Voici ma critique du monstre des égoûts bientôt disponible sur notre site:

3 étoiles

Après le très mauvais La mangeuse d’hommes du Surrey, les New Avengers renouent avec les histoires de monstre.

Avec ce scénario qui sort des sentiers battus, Dennis Spooner prouve que, comme sa glorieuse aînée, la série cherche à varier les genres. Néanmoins, le scénario (comme les old Avengers en leur temps) souffre d’une trop grande linéarité et d’un manque de rythme évident. Il n’y a pas de réelles surprises et, de plus, l’humour, un peu d’autodérision comme le laissait supposer le titre original n’aurait pas été de trop, est absent. Malgré tout, on se surprend à suivre l’épisode avec un certain plaisir, car, et ce sont là deux qualités récurrentes chez Spooner, les dialogues sont très bons et les personnages finement dessinés et tous charismatiques. De plus, même si tout l’aspect scientifique vise le E=M6 durant l’épisode, la problématique entre éthique et avancée des recherches est intelligemment traitée. On assiste même à un retour des russes (dans un contexte qui rappelle celui de Meurtres distingués) qui n’est pas pour nous déplaire. En bref, un scénario en demi-teinte, mais qui réussit tout de même à maintenir l’intérêt chez le spectateur surtout grâce à...

Une réalisation exemplaire ! En effet, après son travail foutraque sur Jeu à trois mains, Ray Austin nous surprend avec une mise en scène qui rappelle plan par plan, celle des... old Avengers ! En effet, entre les nombreux gros plans sur les personnages, des travellings limités, des zooms limités au minimum, des cadres serrés et, quasiment, toujours symétriques, Ray Austin reprend le style habituel des old Avengers, qu’il avait d’ailleurs joyeusement dynamité dans Un dangereux marché. Même les scènes d’attaque du monstre rappellent exactement celles du Vengeur volant ou d’Un tigre caché : elles sont en effet tournées en caméra subjective. Si ce copiage prouve que la série a du mal à se trouver une identité visuelle propre (ce qui est regrettable, surtout au bout de 13 épisodes !), il donne un cachet unique et nostalgique à l’épisode tout à fait efficace. En effet, ce choix de mise en scène permet à la série de renouer avec une qualité qui lui faisait souvent défaut : une vraie homogénéité visuelle. D’autant plus que Ray Austin a très bien su rendre l’atmosphère claustrophobe et poisseuse des égouts, avec notamment une maîtrise des jeux de lumière qui force le respect. Les scènes d’action, c’est de toute manière rarement le contraire avec Ray Austin, sont aussi très convaincantes ; comme l’interprétation d’ailleurs, avec notamment un Peter Cellier aux cris inoubliables et remarquable dans la peau du savant Carter. Néanmoins quelques défauts entachent ce tableau d’honneur : tout d’abord des effets spéciaux, prépondérants dans ce type d’épisode, peu présents et ratés. Le fameux rat gigantesque fait plutôt sourire. Néanmoins, l’environnement sonore très soigné, digne de X Files, avec notamment des cris du monstre à vous donner la chair de poule (qu rappellent d’ailleurs ceux d’Alien, sorti un an plus tard), rattrape cet aspect et l’épisode remplit globalement son contrat en manière de scènes d’angoisse. D’autre part, l’épisode, à cause aussi d’un scénario à la peine, manque parfois de rythme ; un peu plus de nervosité dans la mise en scène n’aurait pas été désagréable. En bref, Ray Austin copie talentueusement les recettes de mise en scène des old Avengers et, par conséquent, sa mise en scène a très bien vieilli.

Dans cet épisode, la ritournelle «Je t’aime moi non plus» entre Purdey et Gambit, après quelques épisodes d’accalmie, reprend de plus belle : comme d’habitude, c’est plutôt drôle, mais surtout très redondant. Steed apparaît très peu dans cet épisode qui laisse surtout la part belle au duo Purdey-Gambit. Par ailleurs, Steed s’impose définitivement comme le patron de la bande : «The man said» («C’est vous le patron !») comme le reconnaît d’ailleurs Gambit.

Le décor des égouts présents dans cet épisode est l’un des plus remarquables de la série. Le laboratoire est aussi très soigné. Malheureusement, le cimetière, que l’on aperçoit furtivement au début de l’épisode, fait peine à voir ; surtout en comparaison de celui du Mort vivant.

Malgré un joli pull à col roulé beige au début de l’épisode, Purdey est toujours aussi mal habillé : son affreux bandana et son polo de rugbyman nous font réellement manquer Mrs Peel ! Gambit, dont on revoit la veste marron de S95 dans la trop longue séquence d’intro, et Steed sont eux très bien habillés.

Une excellente musique à suspense accompagne l’épisode.


EN BREF : Un épisode, dont le scénario et, surtout, la réalisation rappelle énormément la série originelle ; et ce n’est pas pour nous déplaire !

Pour l'épisode que tu évoques Heathcliff, il s'agit en fait de l'épisode S95 (en VO: Sleeper ) de la première saison, voici ma critique de l'épisode aussi bientôt en ligne sur le site mis en signature:

3 étoiles

Après L’heure perdue et Le matin d’après, S95 revient sur le fantasme de la ville endormie, thème toujours très séduisant et qui fait généralement de très bons épisodes dans la série.

Même si la trame du scénario de Brian Clemens est ultra classique (en effet, les méchants de cet épisode endormissent tout Londres pour... cambrioler des banques ! La série nous avait habituée à plus d’inventivité... ) et complètement irréaliste, on se laisse emporter sans problème par cet épisode, finalement très bien ficelé. On y trouve même quelques bonnes trouvailles : Purdey écoutant une cassette de relaxation en voiture, alors qu’elle se fait poursuivre et tirer dessus ; Gambit et Steed feignant d’être endormis pour s’approcher de leur adversaires... D’autres idées sont plus éculées. Par exemple, pour la énième fois dans la série (après Cœur à cœur, Mort en magasin... ), Purdey se fait passer pour un mannequin pour échapper à ses assaillants. On a d’ailleurs du mal à croire que ces derniers ne la reconnaissent pas ! Heureusement, la chute (c’est vraiment le cas de le dire ici) est très drôle. Justement, l’épisode, de toute manière c’est un des points noirs récurrents des New Avengers, manque d’humour ; ou sinon celui-ci est souvent facile (comme la dernière scène) et fait tout juste sourire. Il fourmille aussi d’invraisemblances : pourquoi Steed s’étonne que les rues soient vides à 5h du matin ? Comment nos agents croisent si souvent leurs ennemis dans un Londres immense ? Comment peut-on couper toutes communications dans Londres en arrachant une dizaine de fils seulement ? On lui reprochera aussi une fin trop abrupte (il n’y a pas une réelle confrontation avec le duo de «masterminds», très convaincant par ailleurs) et des dialogues inégaux : parfois excellents, parfois sérieBesque. Néanmoins, l’intrigue est suffisamment intéressante et le rythme suffisamment soutenu pour suivre avec plaisir l’épisode.

D’autant plus que la mise en scène est excellente. Graeme Clifford, dont c’est ici une des premières réalisations et qui n’avait jamais travaillé auparavant pour la série, nous fait ici une réalisation à l’américaine, même si il est d’origine australienne ! C'est-à-dire qu’il mène tambour battant cette histoire, avec de nombreux travellings et de nombreux zooms, même si ces derniers ne sont pas toujours justifiés (comme ce zoom avant quand Purdey sent la rose que lui a tendu Steed). Mais il réussit surtout à installer une ambiance : on se croirait parfois en apesanteur dans ce Londres désert ! De plus, les scènes d’actions, avec notamment une poursuite en voitures mémorable, sont parfaitement réalisées. On a aussi droit à quelques plans de nuit (c’est finalement plutôt rare dans la série) du plus bel effet. Il s’autorise même quelques plans complexes, comme celui à 12’58". En bref, voici une réalisation de haute volée qui, aidée par un montage adéquat, sert avec une grande efficacité le scénario.

Dans cet épisode, Purdey n’hésite pas, pour la première fois, à déposer un affectueux baiser, suivi bien sûr par une remarque désagréable, sur les lèvres de Gambit. On découvre aussi dans cet épisode la maison de ce dernier, qui a «un certain style» selon Steed. On apprend par ailleurs qu’à chacun de ses anniversaires, Gambit reçoit de la part de ses tantes (décidément, dans le monde des Avengers, Steed en tête, les tantes sont toujours très présentes !) un pyjama ! Et enfin, attention aux âmes sensibles : Steed boit dans cet épisode une bière... au goulot ! Ca tue le mythe ! Mais ce n’était uniquement, parce qu’il était dans «un cas de force majeure !». Ouf !
Beaucoup de vues de Londres dans cet épisode. Ceux qui, comme moi, aiment beaucoup l’architecture de Londres se régaleront. D’autant plus que, à part au début, ces plans nous montrent un Londres désert et nous rappellent avec nostalgie les old Avengers. D’autre part, la maison de Gambit, aux couleurs sombres et manquant de personnalité, déçoit beaucoup.

Le costume de Steed lui sied à merveille, la veste «marron western» de Gambit, laisse elle plutôt à désirer. Enfin, le pyjama bleu ciel que porte Purdey durant quasiment tout l’épisode la met, pour une fois, bien en valeur.

La musique, peu présente dans cet épisode, ce qui convient parfaitement à ce type d’histoire, est agréable dans l’ensemble.

EN BREF : Même si on est loin du charme suranné de la série originelle, difficile de nier l’efficacité de cet épisode.
LE site sur Chapeau Melon et Bottes de Cuir:
http://www.theavengers.fr
Jérôme
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Message par Jérôme »

fantomas 2 a écrit :D'ailleurs, c'est bien aussi dans ces derniers épisodes qu'on trouve "Le repaire de l'aigle", avec Peter Cushing, non ?
c'est l'épisode qui ouvre la série New Avengers et qui laissait augurer une excellent nouvelle série. Le reste est inégal mais le retour de Cushing dans Avengers vaut le détour.
Sa place est dans un Blu-Ray !
Steed 3003
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Message par Steed 3003 »

A noter qu'il avait aussi participé à l'épisode Retour des Cybernautes (saison 5).

Vous pouvez voir un extrait de l'épisode où il appraît ici:
http://perso.orange.fr/theavengers/sais ... nautes.htm
LE site sur Chapeau Melon et Bottes de Cuir:
http://www.theavengers.fr
alex65
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Message par alex65 »

Moi aussi j'aime beaucoup les New Avengers. Les puristes (un peu élitiste tout de méme) décrient souvent ces deux dernieres saisons, pourtant il y à du trés bon dedans et quelques épisodes faiblards comme ceux tournés au Canada.

Le trio Purdey Gambit et Steed était trés bon. Purdey formidable dans tous les sens du terme, et une bonne dose d'humour est bien présente (je conseille la VO sous titrée bien sur). l'ambiance des 70 's me plait beaucoup et c'est vrai qu'une pointe de nostalgie m'envahi à la vision de certains épisodes qui m'ont beaucoup marqués.

Le Dernier des Cybernautes est formidable, le Repaire de l'aigle aussi mais d'autres épisodes sont trés bons et bien ficelés...

Je parlerais méme pas ici de la Jaguar de Steed sur certains épisodes car c'est Hors Sujet mais cette série (les deux dernieres saisons) méritent largement un bon visionnage, et je trouve que cela à plutot bien vieilli comparé à certains épisodes des premiéres saisons..... :roll:
meltingman
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Message par meltingman »

AAWIL a écrit :quelqu'un aurait une photo du monstre ???
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