Les troupes allemandes sont à la recherche de partisans cachés dans les montagnes. Les femmes du village sont capturées afin de les faire parler. La commandante en chef, femme sadique et sans pitié, est fière du monstre qu'elle a crée, sorte de monstre humanoide neerdanthalesque qu'elle tient enfermé nu dans une cage et à qui elle donne en pâture ses victimes. C'est à elle que revient la tâche de faire parler les captives...
Tourné en 1977 par Luigi Batzella, La bestia in calore bénéficie de beaux décors naturels, une partie de l'action se déroulant dans un vieux village italien et ses montagnes sauvages environnantes. Ceci nous donne un air de véracité au film, souvent absent dans ce type de production.
On assiste à la chasse aux partisans au coeur des montagnes, aux raffles effectuées au village où on capture les femmes pour les faire parler, tuant personnes agées et enfants sans scrupule.
La présence de la créature quasimodo-esque, monstre libidineux crée par la commandante chef, donne un coté hilarant par contre au film tant il est drôle de voir Sal Boris aka Salvatore baccaro, acteur dont le visage simiesque et ingrat lui a souvent valu ce genre de rôle, sautant telle une puce dans sa cage à grands renforts de grimaces.
Tout abominable que soient les supplices, cet aspect comique renforcé par les zopms intempestoifs sur les grimaces simiesques de Baccaro désamorce hautement le sujet et Holocaust nazi se transforme en une sorte de BD érotico-trashoide pour adultes.
Batzella pour justifier l'horreur des tortures nazis déploie toute sa panoplie gore. Entre autres réjouïssances qu'Eric adore:

-un bébé emmailloté est jété en l'air tel un ballon puis mitraillé avant de retomber à terre devant sa grand-mère hurlante qu'on achève d'une balle dans la tête.
- des rats dévorent vivante une captive
- on arrache à la tenaille des ongles
- Un seau en métal chauffé a blanc est posé sur un abdomen
- Des elmectrodes sopnt placées sur un vagin bien evidence limite gynéco

- un vagin est explosé au revolver mais tout en suggéré
- Le clou du spectacle: la scène où le monstre arrache telle une bande scratch le sexe d'une femme avant de le dévorer à pleines dents devant des gardiennes en transe. Du bouffage de chatte en règle au vrai sens du terme. J'adoooore!!
Sans oublier les traditionnels viols ici assez voire très soft au genre.
En fait Luigi Batzella ne s'est guère fatigué. La bestia in calore est un gros patchwork de plusieurs de ses films. Il a simplement repris un de ses vieux films de guerre, Quando suona la campagna / La derniere grenade lui même patchwork d'un de ses autres films de guerre, Tre franchi di pieta et il a rajouté de nouvelles séquences qu'il a tourné pour l'occasion: toutes celles avec le monstre et la Magall. En fait Holocaust nazi est un puzzle de 3 films en un seul.

Outre l'aspect gore, le principal interet et la grande force du film provient de son interprète principale, la Magall, une garce, une mégère, salope comme on les adore qui restera certainement la kapo la plus inoubliable parmi les emules de Dyanne Thorne qu'elle imite à la perfection et dont elle a hérité de l'art du sadisme. Magnifique Magall, un ange a la face de démon, un démon à la face d'ange.. La bête en chaleur du titre original.
Batzella avait déjà oeuvré dans le genre avec son très médiocre Kaput lager: gli ultimi giorni delle SS/ Bourreaux SS 2 : Erica tigresse SS / Les tigres du désert.
Cet holocaust nazi avec sa violence exacerbée reste un eros svastica généreux aux allures de cartoon adulte, grotesque et surréaliste, joyeusement drole et noir.. et certainement plus inoffensif que Holocaust nazi dans sa version intégral, Camp 5 enfer de femmes, KZ9 camp d'extermination ou Bourreaux SS.