
Kuzo, Aoki et quelques autres règnent sur un lycée un peu paume dans la campagne japonaise. Terminant bientôt leur scolarité, ils se demandent vraiment ce qu'ils vont faire plus tard, ce qui va provoquer pas mal de remous.
Profs peu présents et élèves qui règnent violemment sur une école: Blue Spring développe un univers similaire a Fudoh. Le résultat est assez différent du film de Miike: Blue Spring mêle mélancolie et violence sur le theme de la fin de l'adolescence.
Toshiaki Toyoda filme un lycée où le temps semble s'être arrêté mais où les élèves gardent à l'esprit qu'il faut envisager l'avenir. Le film comme les élèves sont en équilibre permanent entre calme et violence. Incapables d'y voir bien clair (seuls les yakuzas qui viennent recruter aux abords proposent quelque chose), leur comportement change, pas mal de frustrations explosent et leur violence habituelle prends des accents franchement désespérés. Seul Kujo, le chef du lycée (Yusaku Matsuda, déjà vu dans Tabou de Oshima), passent un peu au travers de tout cela, se détachant peu à peu du pouvoir dans la rêverie.
L’atmosphère du lycée est limite irréelle, le calme qui y règne, inébranlable. Toshiaki Toyoda fait un constat sans appel sur le système scolaire japonais. Les morts violentes n’ont pas de conséquence sur son fonctionnement. Couverte de tags et de sang, la machine scolaire continue à avancer calmement tandis les élèves sombrent dans le désespoir et la folie. Le gâchis est important, la société japonaise s’en prends plein la figure, et le film se rapproche de GTO (Blue Spring est d’ailleurs à l’origine un manga et étrangement il partage avec GTO l’omniprésences des scènes de la chute…).
Dossier sur le réalisateur et son œuvre :
http://www.objectif-cinema.com/interviews/168.php
Blue Spring est dispo en DVD HK pour une misère genre 8e.