Hellraiser IV : Bloodline (1996) Kevin Yagher et Joe Chappelle
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Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
C’est évoqué dans le thread, il existe un Bootleg de HELLRAISER IV : BLOODLINE. En plus d’être de très mauvaise qualité, celui-ci cumule les incohérences, plus encore que le montage définitif.
Autre document disponible, sur le web cette fois : La quatrième version (sur six) du script.
Ces deux sources sont suffisamment concordantes pour que l’on puisse extraire les séquences effectivement tournées par Yagher et mise de côté par Chappelle. Mais elles sont aussi suffisamment différentes pour semer le doute quant à la source du Bootleg qui, comme je l’ai dit, manque de logique. S’agit t’il d’une des versions remontées par Yagher ? D’un premier travail de Chappelle ? D’un pacthwork réalisé par une personne tierce ? Aucune idée…
Parce que ces deux sources n’ont rien de « fiables » et ne sont réellement légitimées par personne, je n’en ai pas tenu compte dans la chronique parue sur le site (je n’y traite que ce qui est avéré et vérifiable par le biais d’interviews ou, dans le cas de ce film, d’extraits de la bande-annonce d’origine).
Reste que pour le curieux et l’amoureux de la saga, il peut être tentant de jeter un œil à ces différentes sources et de se livrer au petit jeu de la comparaison…
C’est donc ce que j’ai fait. Vous trouverez ci-dessous le récit comparatif des trois sources aujourd’hui disponibles. A savoir le Bootleg, le 4eme Script et le film dans son montage final.
Bien évidemment, ce qui suit comporte ce qui pourrait s’apparenter à du Spoiler de masse.
Avant la lecture du détail des séquences et pour comprendre ce dont je parle ici, il me semble indispensable de lire la chronique (http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=2157) qui explique la genèse, donne une vue d’ensemble et dévoile des images relatives aux résumés ci-dessous.
Enfin pour une lecture plus confortable, il est peut être plus sage de lire d’abord la récap’ du script (1a, 2a, 3a, 4, 5a, 6a, 7a, 8a et 9a) , puis celle du Bootleg (3b, 2b, 3a, 4 et 8b) et enfin la récap’ du film terminé (1a, 2b, 3b, 4 et le paragraphe regroupant 5b, 6b, 7b, 8b et 9b) …
Attention, travail de geek !
1a. Scène présente dans le Script et le montage final.
Ce script nous décrit donc un certain Philippe LeMarchand à l’œuvre. L’homme, fabricant de jouets émérite est en train de concevoir un objet de commande dont il ne sait rien. Après un court dialogue avec sa femme, il part de nuit livrer le jouet enfin terminé. Sa femme, Geneviève est enceinte de leur premier enfant et s’inquiète de la passion excessive qu’a mis son époux dans sa dernière création. La séquence n’apparaît pas dans le Bootleg, ce qui va à l’encontre du script et des propos de Yagher et Hatkins, lequel s’axe sur la notion de descendance, de « Bloodline »...
2a. Scène décrite dans le Script.
LeMarchand livre donc le cube à De L’Isle, lequel l’invite à pénétrer dans sa demeure nommée « Le château des rêves ». Après avoir traversé plusieurs longs couloirs, LeMarchand, De L’Isle et Jacques (le valet) arrivent dans une salle immense où se trouve déjà huit joueurs de cartes. Quatre sont des aristocrates alors que les quatre autres sont des militaires. Se joint alors à eux la Princesse Angélique dont la beauté émeu LeMarchand. Celui-ci est alors payé et remercié mais reste discrètement à l’extérieur du château pour observer l’usage qui est fait de sa boite. Dans la version tournée par Kevin Yagher (premier montage donc), les joueurs ne sont que quatre et les militaires portant les noms des quatre saisons (en français dans le script) n’apparaissent à aucun moment. Sans doute est-ce là une économie substantielle réalisée à la vue du budget plus que limité.
2b. Scène vue dans le montage Final et le Bootleg.
LeMarchand livre la boite à De L’Isle. Ce dernier le remercie et lui souhaite une bonne soirée. LeMarchand, intrigué, tente d’observer par l’une des fenêtres.
3a. Scène décrite dans le script et tournée par Kevin Yagher. Visible dans le Bootleg.
De L’Isle attire l’attention des quatre joueurs nommés Corbusier, Delvaux, De Conduite, L’escargot (L’Hiver, Printemps, L’automne et L’Eté n’apparaissaient donc que dans le script). Angélique prend la boite des mains de De L’Isle et lui adresse un regard complice. Elle pose l’objet sur la table et Corbusier, au caractère de meneur, s’en saisi. Angélique présente la boite comme étant un nouveau jeu du nom de « Lament configuration » qu’il convient de manipuler avec précision. Les joueurs tentent un à un de trouver la combinaison gagnante. Un premier cliquetis se fait entendre. Pour récompenser les joueurs, Angélique hôte sa robe et, bien évidement, la tension monte. La boite continue ses mouvements entre les doigts des joueurs et la Princesse Angélique poursuit son striptease. L’excitation des joueurs augmente mais c’est un enthousiasme tout autre qui se manifeste chez De L’Isle, Angélique et Jacques. LeMarchand assiste à la scène, aussi surpris que choqué. La boite revient entre les mains de Corbusier. Angélique ne porte plus que son corset et l’homme lui demande ce qu’elle peut encore offrir. Angélique l’incite à jouer encore en promettant bien d’autres surprises. La boite alors bondit des mains de l’homme et débute sa mortelle configuration. La Princesse dégrafe alors son ultime vêtement. La pièce s’assombrit et le tonnerre se fait entendre. Le corset d’Angélique touche le sol. La poitrine nue de la jeune femme se transforme alors en amas de chairs où se mêlent bouches hurlantes et yeux diaboliques. La salle tremble, les chandelles prennent feu, le lustre tombe sur les joueurs et tout semble exploser, voler en éclats. LeMarchand prend la fuite alors qu’une ultime explosion bleutée détruit les vitres du château.
Un clochard (sans doute celui que l’on aperçoit dès le premier HELLRAISER) tente alors d’accoster LeMarchand qui poursuit cependant sa folle course.
Le calme est revenu dans le château. Seuls De L’Isle, Angélique et Jacques sont dans la pièce. Le Maître des lieux reprend la boite et se tourne vers Angélique « Un très joli jeu, Princesse ». Ce à quoi elle répond qu’il s’agit du premier d’une magnifique collection (ce qui explique le fait qu’il y ait plusieurs boites dans HELLRAISER : LES ECORCHES). Elle part attendre De L’Isle dans leur chambre. De L’Isle se tourne alors vers Jacques et lui déclare « Première leçon Jacques, celui qui utilise la magie commande à la magie ». Cette phrase à son importance puisqu’elle est aussi prononcée (mais dans un contexte différent) dans la version remontée…
3b. Scène vue dans le montage final (et dans le Bootleg en introduction)
Jacques arrive au château accompagné d’une jeune femme, manifestement pauvre et sous-alimentée. De L’Isle l’accueille et se montre bon hôte. Il lui propose de se restaurer et de lui faire confiance. La jeune femme (Angélique) le remercie et se nourrit. Mais bien vite, elle se rend compte que ses yeux l’ont trompé : La nourriture fraîche et abondante se trouvant sur la table et en réalité pourrie et couverte de vers. Jacques attache alors Angélique à sa chaise et l’étrangle. De L’Isle se réjouit du spectacle.
Nous sommes maintenant dans une sorte de laboratoire sur le sol duquel est gravé un pentagramme. Le corps d’Angélique est vidé et sa carcasse est suspendue à des crochets, au dessus de l’étoile à cinq branches. De L’Isle débite alors une série d’incantations devant son assistant médusé. L’enveloppe vide de la jeune femme se remplit soudain et reprend vie. Angélique est dorénavant un démon au service de ses Maîtres, De L’Isle et Jacques. Le magicien explique alors à son assistant que « celui qui utilise la magie commande à la magie » et que de fait, Angélique ne peut attenter à leur vie. L’unique condition est qu’ils ne portent pas atteinte à la volonté des Enfers…
Dans le montage final, cette séquence fait donc fi des quatre joueurs de carte et relègue Angélique à un niveau bien moindre. Dans le Bootleg, cette séquence apparaît également mais légèrement rallongée. Il s’agit de la séquence d’introduction, qui précède donc l’apparition de la boite, de LeMarchand, des joueurs et occupe donc la position « 1b ». Force est de constater qu’elle fonctionne bien et permet d’expliquer le statut de « Démone » d’Angélique. Peut-être cela correspond t’il à la vision du dernier script (le 6ème)…
4. Scène présente dans le script et les deux montages.
LeMarchand se rend à la Sorbonne, en classe d’anatomie. Il y retrouve son ami Auguste de Marais, lequel est en train de débiter un corps au scalpel. LeMarchand raconte ce qu’il a vu mais Auguste à peine à le croire. Il lui recommande toutefois de créer un autre jouet pouvant annihiler le pouvoir du premier.
LeMarchand retourne donc à son atelier et se met au travail.
5a. Scène décrite dans le script.
Angélique rend visite à LeMarchand qui est en train de travailler. Elle est accueillie par Geneviève. Les deux femmes s’échangent un regard glacial et LeMarchand enfonce le clou en remerciant son épouse (pour l’inciter à quitter la pièce). Angélique débute alors un jeu de séduction avec le jeune artisan. Elle lui propose ses « services » et lui offre même plus : Partager sa vie et sa quête de pouvoir infini… De L’Isle et Geneviève ne semblent pas être des obstacles dans l’avenir tel que le conçoit Angélique. LeMarchand n’est pas de cet avis et ce malgré le charme et la sensualité de la prétendante… Geneviève tente de pénétrer dans la pièce alors qu’Angélique s’apprêter à embrasser LeMarchand. La démone quitte les lieux et, en sortant, croise Auguste…
6a. Scène décrite dans le script.
Celui-ci arrive avec des nouvelles informations : On parle de la disparition de 8 joueurs en ville. Le récit de LeMarchand semble dès lors très crédible et Auguste lui propose son aide.
Alors qu’il retourne chez lui, Auguste tombe sur une troupe de clowns aux couleurs de la Commedia Dell’ Arte. Sont donc présents quatre acrobates ainsi que Harlequin, Colombine, Pierrot, Polichinelle et le docteur. Ce dernier entame un long et inquiétant dialogue avec Auguste avant que la troupe ne débute son spectacle. Auguste est alors bousculé et très vite, celui-ci se trouve entraîné par le ballet des clowns. Harlequin est armé d’un couteau, Auguste panique et ne maîtrise plus rien, il est emporté par les acrobates qui le projètent dans les airs. Soudain s’ouvre un tunnel irréel, aux allures d’oesophage, un passage organique menant droit aux enfers. Auguste y est projeté et la chose se referme sur lui…
7a. Scène décrite dans le script
LeMarchand et sa femme sont couchés mais lui ne parvient pas à trouver le sommeil. Il quitte donc le lit conjugal mais Geneviève se réveille. Elle, jalouse, l’accuse d’être plus à l’écoute de ses jouets et d’Angélique qu’au côté de sa femme et de leur futur enfant. Lui rétorque que De L’Isle et Angélique peuvent leur permettre d’accéder à de confortables richesses et que son enfant « naîtra dans un palais ».
Philippe Lemarchand quitte son domicile pour rejoindre le château… Il y entre et rejoint la salle de bal où se trouvent, en plus des musiciens, plusieurs individus masqués. Quatre d’entres eux sont les joueurs victimes de la boite. Les autres sont des femmes, bientôt rejointes par Angélique qui porte sur son visage un masque vénitien orné de plumes d’oiseaux. Elle l’enlève et remercie le fabricant de jouets d’être venu jusqu’ici. Elle l’embrasse mais le baiser est interrompu par un Corbusier saoul. Elle quitte la pièce brusquement et c’est alors De L’Isle qui s’adresse à LeMarchand.
Une certaine forme de rage ou de jalousie peut se lire sur son visage.
Geneviève est aux abords du château, bien décidée à ramener son mari à la maison. Elle craint qu’il se perde dans les bras d’Angélique…
8a. Scène présente dans le script et le Bootleg.
De L’Isle s’énerve et lance la boite au visage de LeMarchand qui l’attrape. L’aristocrate tient à l’artisan des propos incohérents. Il hurle (en désignant un pentagramme) qu’il va renvoyer Angélique d’où elle vient. De L’Isle sort un couteau et s’attaque à LeMarchand mais à cet instant même, sa maîtresse entre dans la pièce. Angélique comprend la situation et saisie De L’Isle à la gorge. Elle le soulève d’un seul bras avant de lui rappeler qu’ « un véritable magicien n’oublie jamais les règles. Un démon est sous les ordres de celui qu’il l’a invoqué, à moins que celui-ci ne se dresse contre la volonté des enfers ». Elle ajoute enfin que « les Enfers ont besoin de cet homme (LeMarchand) » mais qu’elle n’a plus besoin de lui (De L’Isle) avant de le défénestrer.
Ainsi se clôt le Bootleg, très incomplet donc puisqu’il laisse le segment « passé » de HELLRAISER BLOODLINE sans fin. Cela tendrait à confirmer que Yagher n’avait pas terminé le tournage lorsqu’il quitta le projet.
9a. Scène décrite dans le Script.
Angélique tente alors de négocier une entente durable (et agréable) avec LeMarchand. Celui-ci décline l’offre ce qui provoque le courroux instantané de la princesse. D’un claquement de doigt, elle convoque ses clowns ainsi que les joueurs. Ceux-ci ôtent leurs masques, révélant ainsi leurs visages cadavériques horriblement scarifiés. Parmi eux se trouve Auguste… LeMarchand est maltraité à mort par les créatures mais parvient à remettre la boite entre les mains de Geneviève, lui hurlant de fuir pour se sauver elle et l’enfant qu’elle porte. Angélique apprend par se biais que le fabricant de jouets attend une descendance et ordonne à ses clowns de se saisir de Geneviève. Cette dernière aura cependant le temps d’actionner la boite et de renvoyer les créatures en enfer…
Le script décrit enfin Geneviève sur un bateau en partance pour les Etats-Unis. Elle rédige des mémoires, et retrace cette aventure dans les moindres détails pour les générations de LeMarchand à venir… Fin de la période Passée décrite dans le Script.
5b, 6b, 7b, 8b et 9b. Scènes vues dans le montage final.
Sans que l’on comprenne réellement pourquoi, LeMarchand quitte le lit conjugal et se rend au Château pour y récupérer la boite. Il entre discrètement et monte à l’étage. Il pousse l’une des portes et découvre De L’Isle raide mort sur une chaise avec en face de lui, la boite posée sur une table.
Dans une pièce voisine, Angélique et Jacques font l’amour. LeMarchand se fait silencieux et récupère la boite mais De L’Isle hurle : Il n’était pas mort (quoique très mal en point) ! Les deux amants surgissent alors. Jacques, désormais Maître de la démone, lui ordonne d’en finir avec l’aristocrate et le fabricant de jouets devenu inutile, ce qu’elle fait…
Conclusion de la partie se déroulant dans le Passé…
Nous noterons donc que le nombre d’intervenant est bien plus limité dans le montage final que dans la version de Yagher (lequel avait déjà élagué par rapport au script). Les joueurs n’existent plus, pas plus que les clowns et le personnage d’Auguste devient figuratif. Angélique n’est qu’une démone servant ses Maîtres et Jacques prend, dans le montage de Chappelle, une certaine importance.
La version de Chappelle, bien plus courte, est aussi plus avare en spectaculaire. Du spectaculaire qui aurait sans doute fait de l’ombre au célèbre Pinhead…
Notons enfin que le Bootleg, en plus d’être horriblement laid, semble très incomplet et bancal dans son déroulement. Contrairement au Bootleg de Halloween 666 par exemple, celui-ci ne réintègre pas les séquences finalisées quand elles sont disponibles et conserve la copie de travail douteuse. Très peu recommandable donc, puisqu’il n’apporte pas grand-chose et semble ne pas correspondre aux visions de Hatkins et Yagher…
Autre document disponible, sur le web cette fois : La quatrième version (sur six) du script.
Ces deux sources sont suffisamment concordantes pour que l’on puisse extraire les séquences effectivement tournées par Yagher et mise de côté par Chappelle. Mais elles sont aussi suffisamment différentes pour semer le doute quant à la source du Bootleg qui, comme je l’ai dit, manque de logique. S’agit t’il d’une des versions remontées par Yagher ? D’un premier travail de Chappelle ? D’un pacthwork réalisé par une personne tierce ? Aucune idée…
Parce que ces deux sources n’ont rien de « fiables » et ne sont réellement légitimées par personne, je n’en ai pas tenu compte dans la chronique parue sur le site (je n’y traite que ce qui est avéré et vérifiable par le biais d’interviews ou, dans le cas de ce film, d’extraits de la bande-annonce d’origine).
Reste que pour le curieux et l’amoureux de la saga, il peut être tentant de jeter un œil à ces différentes sources et de se livrer au petit jeu de la comparaison…
C’est donc ce que j’ai fait. Vous trouverez ci-dessous le récit comparatif des trois sources aujourd’hui disponibles. A savoir le Bootleg, le 4eme Script et le film dans son montage final.
Bien évidemment, ce qui suit comporte ce qui pourrait s’apparenter à du Spoiler de masse.
Avant la lecture du détail des séquences et pour comprendre ce dont je parle ici, il me semble indispensable de lire la chronique (http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=2157) qui explique la genèse, donne une vue d’ensemble et dévoile des images relatives aux résumés ci-dessous.
Enfin pour une lecture plus confortable, il est peut être plus sage de lire d’abord la récap’ du script (1a, 2a, 3a, 4, 5a, 6a, 7a, 8a et 9a) , puis celle du Bootleg (3b, 2b, 3a, 4 et 8b) et enfin la récap’ du film terminé (1a, 2b, 3b, 4 et le paragraphe regroupant 5b, 6b, 7b, 8b et 9b) …
Attention, travail de geek !
1a. Scène présente dans le Script et le montage final.
Ce script nous décrit donc un certain Philippe LeMarchand à l’œuvre. L’homme, fabricant de jouets émérite est en train de concevoir un objet de commande dont il ne sait rien. Après un court dialogue avec sa femme, il part de nuit livrer le jouet enfin terminé. Sa femme, Geneviève est enceinte de leur premier enfant et s’inquiète de la passion excessive qu’a mis son époux dans sa dernière création. La séquence n’apparaît pas dans le Bootleg, ce qui va à l’encontre du script et des propos de Yagher et Hatkins, lequel s’axe sur la notion de descendance, de « Bloodline »...
2a. Scène décrite dans le Script.
LeMarchand livre donc le cube à De L’Isle, lequel l’invite à pénétrer dans sa demeure nommée « Le château des rêves ». Après avoir traversé plusieurs longs couloirs, LeMarchand, De L’Isle et Jacques (le valet) arrivent dans une salle immense où se trouve déjà huit joueurs de cartes. Quatre sont des aristocrates alors que les quatre autres sont des militaires. Se joint alors à eux la Princesse Angélique dont la beauté émeu LeMarchand. Celui-ci est alors payé et remercié mais reste discrètement à l’extérieur du château pour observer l’usage qui est fait de sa boite. Dans la version tournée par Kevin Yagher (premier montage donc), les joueurs ne sont que quatre et les militaires portant les noms des quatre saisons (en français dans le script) n’apparaissent à aucun moment. Sans doute est-ce là une économie substantielle réalisée à la vue du budget plus que limité.
2b. Scène vue dans le montage Final et le Bootleg.
LeMarchand livre la boite à De L’Isle. Ce dernier le remercie et lui souhaite une bonne soirée. LeMarchand, intrigué, tente d’observer par l’une des fenêtres.
3a. Scène décrite dans le script et tournée par Kevin Yagher. Visible dans le Bootleg.
De L’Isle attire l’attention des quatre joueurs nommés Corbusier, Delvaux, De Conduite, L’escargot (L’Hiver, Printemps, L’automne et L’Eté n’apparaissaient donc que dans le script). Angélique prend la boite des mains de De L’Isle et lui adresse un regard complice. Elle pose l’objet sur la table et Corbusier, au caractère de meneur, s’en saisi. Angélique présente la boite comme étant un nouveau jeu du nom de « Lament configuration » qu’il convient de manipuler avec précision. Les joueurs tentent un à un de trouver la combinaison gagnante. Un premier cliquetis se fait entendre. Pour récompenser les joueurs, Angélique hôte sa robe et, bien évidement, la tension monte. La boite continue ses mouvements entre les doigts des joueurs et la Princesse Angélique poursuit son striptease. L’excitation des joueurs augmente mais c’est un enthousiasme tout autre qui se manifeste chez De L’Isle, Angélique et Jacques. LeMarchand assiste à la scène, aussi surpris que choqué. La boite revient entre les mains de Corbusier. Angélique ne porte plus que son corset et l’homme lui demande ce qu’elle peut encore offrir. Angélique l’incite à jouer encore en promettant bien d’autres surprises. La boite alors bondit des mains de l’homme et débute sa mortelle configuration. La Princesse dégrafe alors son ultime vêtement. La pièce s’assombrit et le tonnerre se fait entendre. Le corset d’Angélique touche le sol. La poitrine nue de la jeune femme se transforme alors en amas de chairs où se mêlent bouches hurlantes et yeux diaboliques. La salle tremble, les chandelles prennent feu, le lustre tombe sur les joueurs et tout semble exploser, voler en éclats. LeMarchand prend la fuite alors qu’une ultime explosion bleutée détruit les vitres du château.
Un clochard (sans doute celui que l’on aperçoit dès le premier HELLRAISER) tente alors d’accoster LeMarchand qui poursuit cependant sa folle course.
Le calme est revenu dans le château. Seuls De L’Isle, Angélique et Jacques sont dans la pièce. Le Maître des lieux reprend la boite et se tourne vers Angélique « Un très joli jeu, Princesse ». Ce à quoi elle répond qu’il s’agit du premier d’une magnifique collection (ce qui explique le fait qu’il y ait plusieurs boites dans HELLRAISER : LES ECORCHES). Elle part attendre De L’Isle dans leur chambre. De L’Isle se tourne alors vers Jacques et lui déclare « Première leçon Jacques, celui qui utilise la magie commande à la magie ». Cette phrase à son importance puisqu’elle est aussi prononcée (mais dans un contexte différent) dans la version remontée…
3b. Scène vue dans le montage final (et dans le Bootleg en introduction)
Jacques arrive au château accompagné d’une jeune femme, manifestement pauvre et sous-alimentée. De L’Isle l’accueille et se montre bon hôte. Il lui propose de se restaurer et de lui faire confiance. La jeune femme (Angélique) le remercie et se nourrit. Mais bien vite, elle se rend compte que ses yeux l’ont trompé : La nourriture fraîche et abondante se trouvant sur la table et en réalité pourrie et couverte de vers. Jacques attache alors Angélique à sa chaise et l’étrangle. De L’Isle se réjouit du spectacle.
Nous sommes maintenant dans une sorte de laboratoire sur le sol duquel est gravé un pentagramme. Le corps d’Angélique est vidé et sa carcasse est suspendue à des crochets, au dessus de l’étoile à cinq branches. De L’Isle débite alors une série d’incantations devant son assistant médusé. L’enveloppe vide de la jeune femme se remplit soudain et reprend vie. Angélique est dorénavant un démon au service de ses Maîtres, De L’Isle et Jacques. Le magicien explique alors à son assistant que « celui qui utilise la magie commande à la magie » et que de fait, Angélique ne peut attenter à leur vie. L’unique condition est qu’ils ne portent pas atteinte à la volonté des Enfers…
Dans le montage final, cette séquence fait donc fi des quatre joueurs de carte et relègue Angélique à un niveau bien moindre. Dans le Bootleg, cette séquence apparaît également mais légèrement rallongée. Il s’agit de la séquence d’introduction, qui précède donc l’apparition de la boite, de LeMarchand, des joueurs et occupe donc la position « 1b ». Force est de constater qu’elle fonctionne bien et permet d’expliquer le statut de « Démone » d’Angélique. Peut-être cela correspond t’il à la vision du dernier script (le 6ème)…
4. Scène présente dans le script et les deux montages.
LeMarchand se rend à la Sorbonne, en classe d’anatomie. Il y retrouve son ami Auguste de Marais, lequel est en train de débiter un corps au scalpel. LeMarchand raconte ce qu’il a vu mais Auguste à peine à le croire. Il lui recommande toutefois de créer un autre jouet pouvant annihiler le pouvoir du premier.
LeMarchand retourne donc à son atelier et se met au travail.
5a. Scène décrite dans le script.
Angélique rend visite à LeMarchand qui est en train de travailler. Elle est accueillie par Geneviève. Les deux femmes s’échangent un regard glacial et LeMarchand enfonce le clou en remerciant son épouse (pour l’inciter à quitter la pièce). Angélique débute alors un jeu de séduction avec le jeune artisan. Elle lui propose ses « services » et lui offre même plus : Partager sa vie et sa quête de pouvoir infini… De L’Isle et Geneviève ne semblent pas être des obstacles dans l’avenir tel que le conçoit Angélique. LeMarchand n’est pas de cet avis et ce malgré le charme et la sensualité de la prétendante… Geneviève tente de pénétrer dans la pièce alors qu’Angélique s’apprêter à embrasser LeMarchand. La démone quitte les lieux et, en sortant, croise Auguste…
6a. Scène décrite dans le script.
Celui-ci arrive avec des nouvelles informations : On parle de la disparition de 8 joueurs en ville. Le récit de LeMarchand semble dès lors très crédible et Auguste lui propose son aide.
Alors qu’il retourne chez lui, Auguste tombe sur une troupe de clowns aux couleurs de la Commedia Dell’ Arte. Sont donc présents quatre acrobates ainsi que Harlequin, Colombine, Pierrot, Polichinelle et le docteur. Ce dernier entame un long et inquiétant dialogue avec Auguste avant que la troupe ne débute son spectacle. Auguste est alors bousculé et très vite, celui-ci se trouve entraîné par le ballet des clowns. Harlequin est armé d’un couteau, Auguste panique et ne maîtrise plus rien, il est emporté par les acrobates qui le projètent dans les airs. Soudain s’ouvre un tunnel irréel, aux allures d’oesophage, un passage organique menant droit aux enfers. Auguste y est projeté et la chose se referme sur lui…
7a. Scène décrite dans le script
LeMarchand et sa femme sont couchés mais lui ne parvient pas à trouver le sommeil. Il quitte donc le lit conjugal mais Geneviève se réveille. Elle, jalouse, l’accuse d’être plus à l’écoute de ses jouets et d’Angélique qu’au côté de sa femme et de leur futur enfant. Lui rétorque que De L’Isle et Angélique peuvent leur permettre d’accéder à de confortables richesses et que son enfant « naîtra dans un palais ».
Philippe Lemarchand quitte son domicile pour rejoindre le château… Il y entre et rejoint la salle de bal où se trouvent, en plus des musiciens, plusieurs individus masqués. Quatre d’entres eux sont les joueurs victimes de la boite. Les autres sont des femmes, bientôt rejointes par Angélique qui porte sur son visage un masque vénitien orné de plumes d’oiseaux. Elle l’enlève et remercie le fabricant de jouets d’être venu jusqu’ici. Elle l’embrasse mais le baiser est interrompu par un Corbusier saoul. Elle quitte la pièce brusquement et c’est alors De L’Isle qui s’adresse à LeMarchand.
Une certaine forme de rage ou de jalousie peut se lire sur son visage.
Geneviève est aux abords du château, bien décidée à ramener son mari à la maison. Elle craint qu’il se perde dans les bras d’Angélique…
8a. Scène présente dans le script et le Bootleg.
De L’Isle s’énerve et lance la boite au visage de LeMarchand qui l’attrape. L’aristocrate tient à l’artisan des propos incohérents. Il hurle (en désignant un pentagramme) qu’il va renvoyer Angélique d’où elle vient. De L’Isle sort un couteau et s’attaque à LeMarchand mais à cet instant même, sa maîtresse entre dans la pièce. Angélique comprend la situation et saisie De L’Isle à la gorge. Elle le soulève d’un seul bras avant de lui rappeler qu’ « un véritable magicien n’oublie jamais les règles. Un démon est sous les ordres de celui qu’il l’a invoqué, à moins que celui-ci ne se dresse contre la volonté des enfers ». Elle ajoute enfin que « les Enfers ont besoin de cet homme (LeMarchand) » mais qu’elle n’a plus besoin de lui (De L’Isle) avant de le défénestrer.
Ainsi se clôt le Bootleg, très incomplet donc puisqu’il laisse le segment « passé » de HELLRAISER BLOODLINE sans fin. Cela tendrait à confirmer que Yagher n’avait pas terminé le tournage lorsqu’il quitta le projet.
9a. Scène décrite dans le Script.
Angélique tente alors de négocier une entente durable (et agréable) avec LeMarchand. Celui-ci décline l’offre ce qui provoque le courroux instantané de la princesse. D’un claquement de doigt, elle convoque ses clowns ainsi que les joueurs. Ceux-ci ôtent leurs masques, révélant ainsi leurs visages cadavériques horriblement scarifiés. Parmi eux se trouve Auguste… LeMarchand est maltraité à mort par les créatures mais parvient à remettre la boite entre les mains de Geneviève, lui hurlant de fuir pour se sauver elle et l’enfant qu’elle porte. Angélique apprend par se biais que le fabricant de jouets attend une descendance et ordonne à ses clowns de se saisir de Geneviève. Cette dernière aura cependant le temps d’actionner la boite et de renvoyer les créatures en enfer…
Le script décrit enfin Geneviève sur un bateau en partance pour les Etats-Unis. Elle rédige des mémoires, et retrace cette aventure dans les moindres détails pour les générations de LeMarchand à venir… Fin de la période Passée décrite dans le Script.
5b, 6b, 7b, 8b et 9b. Scènes vues dans le montage final.
Sans que l’on comprenne réellement pourquoi, LeMarchand quitte le lit conjugal et se rend au Château pour y récupérer la boite. Il entre discrètement et monte à l’étage. Il pousse l’une des portes et découvre De L’Isle raide mort sur une chaise avec en face de lui, la boite posée sur une table.
Dans une pièce voisine, Angélique et Jacques font l’amour. LeMarchand se fait silencieux et récupère la boite mais De L’Isle hurle : Il n’était pas mort (quoique très mal en point) ! Les deux amants surgissent alors. Jacques, désormais Maître de la démone, lui ordonne d’en finir avec l’aristocrate et le fabricant de jouets devenu inutile, ce qu’elle fait…
Conclusion de la partie se déroulant dans le Passé…
Nous noterons donc que le nombre d’intervenant est bien plus limité dans le montage final que dans la version de Yagher (lequel avait déjà élagué par rapport au script). Les joueurs n’existent plus, pas plus que les clowns et le personnage d’Auguste devient figuratif. Angélique n’est qu’une démone servant ses Maîtres et Jacques prend, dans le montage de Chappelle, une certaine importance.
La version de Chappelle, bien plus courte, est aussi plus avare en spectaculaire. Du spectaculaire qui aurait sans doute fait de l’ombre au célèbre Pinhead…
Notons enfin que le Bootleg, en plus d’être horriblement laid, semble très incomplet et bancal dans son déroulement. Contrairement au Bootleg de Halloween 666 par exemple, celui-ci ne réintègre pas les séquences finalisées quand elles sont disponibles et conserve la copie de travail douteuse. Très peu recommandable donc, puisqu’il n’apporte pas grand-chose et semble ne pas correspondre aux visions de Hatkins et Yagher…
Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle



En attendant je ne t'oublie pas, je vais me bloquer quelques heures ce WE pour lire et analyser tout ce que tu as écris, entre ta chronique et ton dernier post, car je ne veux pas parcourir tout çà à la va vite. Je repost ici dès que j'en ai fini !!
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Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
Gaffe de pas perdre le rythme, la chronique de HELLRAISER V : INFERNO arrive sous peu...!Woodada a écrit :En attendant je ne t'oublie pas, je vais me bloquer quelques heures ce WE pour lire et analyser tout ce que tu as écris, entre ta chronique et ton dernier post, car je ne veux pas parcourir tout çà à la va vite. Je repost ici dès que j'en ai fini !!

Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
Sans être fan absolu, j'ai une certaine attirance pour cet univers, et bien évidemment, ma passion du scénario aidant, la production chaotique du 4.
Merci MadXav de t'atteler à cette série inégale mais qui mérite bien un travail de passionné.
(oui moi aussi je fayotte.)
Merci MadXav de t'atteler à cette série inégale mais qui mérite bien un travail de passionné.
(oui moi aussi je fayotte.)
Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
Encore des tonnes d'infos intéressantes, merci MadXav. Finalement, le bootleg n'a pas trop d'attraits, dommage de ne pas pouvoir bénéficier d'un montage cohérent du film car j'aime bien le concept passé-présent-futur.
Groovy !
Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
Très sympa ce dossier Hellraiser!
J'ai récupéré un workprint de bloodline qui dure 78 mn avec timecode et tout le toutim!
Madxav parle d'une autre version workprint de 110 mn,il y aurait donc differents workprint en circulation???

J'ai récupéré un workprint de bloodline qui dure 78 mn avec timecode et tout le toutim!
Madxav parle d'une autre version workprint de 110 mn,il y aurait donc differents workprint en circulation???
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Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
Un disque Allemand est en circulation, il s'agit d'un combo double DVD + Blu-Ray qui inclurait une version Workprint de HELLRAISER BLOODLINE. On ne va pas se faire trop d'illusions toutefois, l'image doit être absolument dégueulasse.

Pour rappelle, le Bootleg est complètement disséqué ici, de même que le scénario et le montage final :
http://www.devildead.com/indexdossier.p ... =50&page=7

Pour rappelle, le Bootleg est complètement disséqué ici, de même que le scénario et le montage final :
http://www.devildead.com/indexdossier.p ... =50&page=7
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Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
Hellraisr Bloodline est un film ayant connu une genèse assez chaotique, à la base réalisé par le maquilleur Kevn Yagher puis repris à la demande des producteurs pzr Joe Chappelle, à qui l'ont doit notamment "Phantoms", une sympathique petite série B issue de l'univers de Lovecraft avec Ben Affleck et Rose McGowan !
4ème film de la franchise, "Hellraiser Bloodline" poursuit l'orientation très bis amorcée par la 3ème film. Un film assez sympa, reposant principalement sur une séquence assez péchue (Le massacre dans la boite de nuit !) et une dernière partie situé en pleine ville, mais qui m'avait tout de même pas mal déçu à l'époque à cause de son côté tout de même bien cheap ! (C'est bien de faire des séquence en pleine ville mais quand les rues sont encore plus désertes qu'un jours de confinement dans la Creuse, l'effet est pas terrible !)
Quand à Bloodline, difficile évidemment de juger un film officiellement renié par son réalisateur surtout qu'on voit clairement ici 2 parties différentes d'un point de vue qualitatif, celles se déroulant sur terre (A priori les séquences tournées par Kevin Yagher donc !) et celles se déroulant dans l'espace, qu'on doit donc je suppose à Joe Chappelle !
Cependant, quand on y regarde de plus prêt, "Bloodline" s'avère au final un film assez sympa à suivre et plutôt bien rythmé ! (Ce qui était loin d'être le cas du troisième film, ou on se faisait chier durant près d'une heure avant que ça bouge enfin !)
La partie se déroulant durant l'ancien régime est vraiment excellente, dans la plus pur tradition des Hellraiser d’origine, avec cette ambiance à la fois baroque et putride !
La seconde, situé à la l'époque de la sortie du film, dans les années 90 donc, passe plutôt bien elle aussi et même certaines idées assez casse gueule comme la présence d’un chien cénobite rendent finalement plutôt pas mal à l'écran !
Reste donc toute la partie situé dans le futur, reprenant en gros le concept, souvent traité de façon ultra bis, du film d'horreur classique transposé dans l'univers d'Alien, comme "Lepreuchaun dans l'espace ou encore "Jason X !
Et là, malheureusement, on tombe dans le bon gros Z qui tache ! (ça se sent clairement qu'il y avait plus de fric à ce moment là ! )
Le pire c'est que perso je ne déteste pas ces séquences et que certaines idées son même assez intéressantes, comme celle de ce vaisseau tout entier conçu comme un piège pour Pinhead et les cénobites !
On aura d’ailleurs l'occasion de revoir l'univers de Hellrasier transposé dans l'espace quelques années plus tard avec le pour le coup très réussi "Event horizon", film pourtant lui aussi à priori bien charcuté par ses producteurs ! (Décidément c'est une malédiction !)
Mais en ce qui concerne Bloodline, tout ça fait malheureusement bien trop cheap et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n’est donc pas l'idée, qui pourrait en effet paraître assez saugrenue, de transposer Hellrasier dans l'espace qui nuit au film (Après tout le premier Alien a prouvé que S.F et épouvante pouvait très bien se marier de façon convaincante !) mais bel et bien une baisse drastique de qualité en terme de réalisation qui fait que la greffe ne prends pas et qui donne pour le coup clairement l'impression de se trouver devant un autre film !
Bref, je n'irais peut être pas jusqu’à dire que Bloodline est un film a réhabiliter, mais on est tout de même loin du nanar parfois tant décrié !
Et malgré ses bidouilles qui sautent parfois grossièrement aux yeux, Je dirais même qu'il a clairement de beaux restes !
4ème film de la franchise, "Hellraiser Bloodline" poursuit l'orientation très bis amorcée par la 3ème film. Un film assez sympa, reposant principalement sur une séquence assez péchue (Le massacre dans la boite de nuit !) et une dernière partie situé en pleine ville, mais qui m'avait tout de même pas mal déçu à l'époque à cause de son côté tout de même bien cheap ! (C'est bien de faire des séquence en pleine ville mais quand les rues sont encore plus désertes qu'un jours de confinement dans la Creuse, l'effet est pas terrible !)
Quand à Bloodline, difficile évidemment de juger un film officiellement renié par son réalisateur surtout qu'on voit clairement ici 2 parties différentes d'un point de vue qualitatif, celles se déroulant sur terre (A priori les séquences tournées par Kevin Yagher donc !) et celles se déroulant dans l'espace, qu'on doit donc je suppose à Joe Chappelle !
Cependant, quand on y regarde de plus prêt, "Bloodline" s'avère au final un film assez sympa à suivre et plutôt bien rythmé ! (Ce qui était loin d'être le cas du troisième film, ou on se faisait chier durant près d'une heure avant que ça bouge enfin !)
La partie se déroulant durant l'ancien régime est vraiment excellente, dans la plus pur tradition des Hellraiser d’origine, avec cette ambiance à la fois baroque et putride !
La seconde, situé à la l'époque de la sortie du film, dans les années 90 donc, passe plutôt bien elle aussi et même certaines idées assez casse gueule comme la présence d’un chien cénobite rendent finalement plutôt pas mal à l'écran !
Reste donc toute la partie situé dans le futur, reprenant en gros le concept, souvent traité de façon ultra bis, du film d'horreur classique transposé dans l'univers d'Alien, comme "Lepreuchaun dans l'espace ou encore "Jason X !
Et là, malheureusement, on tombe dans le bon gros Z qui tache ! (ça se sent clairement qu'il y avait plus de fric à ce moment là ! )
Le pire c'est que perso je ne déteste pas ces séquences et que certaines idées son même assez intéressantes, comme celle de ce vaisseau tout entier conçu comme un piège pour Pinhead et les cénobites !
On aura d’ailleurs l'occasion de revoir l'univers de Hellrasier transposé dans l'espace quelques années plus tard avec le pour le coup très réussi "Event horizon", film pourtant lui aussi à priori bien charcuté par ses producteurs ! (Décidément c'est une malédiction !)
Mais en ce qui concerne Bloodline, tout ça fait malheureusement bien trop cheap et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n’est donc pas l'idée, qui pourrait en effet paraître assez saugrenue, de transposer Hellrasier dans l'espace qui nuit au film (Après tout le premier Alien a prouvé que S.F et épouvante pouvait très bien se marier de façon convaincante !) mais bel et bien une baisse drastique de qualité en terme de réalisation qui fait que la greffe ne prends pas et qui donne pour le coup clairement l'impression de se trouver devant un autre film !
Bref, je n'irais peut être pas jusqu’à dire que Bloodline est un film a réhabiliter, mais on est tout de même loin du nanar parfois tant décrié !
Et malgré ses bidouilles qui sautent parfois grossièrement aux yeux, Je dirais même qu'il a clairement de beaux restes !
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Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
J'attends toujours de pouvoir visionner une director's cut comme cela a été fait pour Nightbreed.
Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
Prévu en Blu-Ray chez L'atelier d'images pour le 22 août.
http://www.bluray-mania.com/dvd-blu-ray ... dline.html
http://www.bluray-mania.com/dvd-blu-ray ... dline.html
Boîtier avec fourreau
Entretien avec Xavier Desbarats, chroniqueur chez Devildead.com et spécialiste de la licence Hellraiser (30')
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Re: Hellraiser IV : Bloodline (1996) K. Yagher et J. Chappelle
Je me le prendrai sans aucun doute, même s'il n'y a pas d'urgence.
Bon, sinon une director's cut n'est pas possible apparemment comme expliqué ici :
https://screenrant.com/hellraiser-blood ... ble-reason
Il y aura cependant la workprint dans le prochain coffret Arrow, mais je ne m'attends pas à des miracles (même si ce sera peut-être déjà mieux que la version du net).
