
Trois jolies jeunes pouffes décident de faire une farce à une amie. Kidnappée pour rire, Liz meurt accidentellement, étouffée par un jawbreaker, une sorte de grosse boule à sucer. Courtney, Julie et Marcie décident de maquiller leur crime. Seulement Fern Mayo, une pauvre fille à qui personne ne fait attention, en a trop entendu. Seul moyen de la faire taire : l'accepter dans la clique. Devenu en un clin d'oeil "Vylette", Fern va se révéler être encore plus garce que celles qui l'ont crée.
Plutôt bon pour ma part, du moins dans sa première demi-heure. D'accord, on est en terrain connu, mais je m'attendais pas à du trash si poussé. Si "Mean Girls" emprunte bien évidemment à "Jawbreaker" (qui emprunte lui aussi pas mal à "Heathers" et autres, j'imagine), la cible est différente. Ici on est plus dans la réutilisation d'un cadre et de stéréotypes pour une comédie noire (un peu à la Very Bad Things) qu'au véritable hommage teinté de moralisme qu'est "Mean Girls". La comparaison doit s'arrêter là. "Jawbreaker" est plutôt bien mené et surtout bien ancré dans son époque, et c'est ça qui m'a fait le plus plaisir à le découvrir maintenant (c'est respire le teen-cinema fin nineties à fond). Bien sûr, l'intrigue s'essoufle largement au milieu du film. Il se ne passe pour ainsi dire plus grand chose, et du coup c'est non seulement prévisible mais surtout on attend juste que ça se termine comme le disait Théo (peut-être qu'on est un peu blasé maintenant, faut remettre le film dans son contexte historique). Mais le film est quand même vachement dynamique (putain de bande-son au passage !), les comédiens sont sympas (Carol Kane en directrice, proche de son rôle dans "Confessions of a teenage drama queen" ; caméo marrant de Marilyn Manson). "Jawbreaker", bien que (subjectivement) moins bon, aurait peut-être eu plus de chance de gagner un statut "culte" que "Mean Girls" : je pense que c'est surtout dû au public à qui les deux films s'adressent.