Et puis putain LES CHANSONS c'est l'horreur intégrale! Franco Nero anonne comme une crécelle grave désynchronisée. C'est absolument affreux àentendre, sans parler de l'autre idiote qui passe d'une octave à une autre en hurlant "Kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiommmmmmmmaaaaaaaaaaaa" toutes les cinq minutes. A percer les tympans. sans compter que les paroles ressassent ad nauseam les sentiments confus qui traversent Keoma. Trop c'est trop et Castellari ne sait pas s'arreter : je peux comprendre l'effet tragédie grcques et reprendre l'idée du Chorus mais entre deux dzoïng dzoïng de guitare aigue et les ahanements quasi incompréhensibles des voix le long du métrage, j'avais envie de dézinguer la piste sonore pour me laisser profiter des images seules!
Ben moi je n'avais vu (et revu et re-revu...) que du Castellari post-apo ("Tu as refusé de vivre comme un Templars ? Tu vas mourrir comme un Templars !") fun mais maladroit, fauché, risible, avec des acteurs concourant pour le titre du plus bidon et là, paf ! La claque dans la gueule, je matte Keoma et je suis étonnement surpris. Surpris parce qu'à part les ralentis, tout me plait dans ce film, y compris la perruque de Nero et les voix de crécelles. Ben oui. Je trouve que tout colle bien ensemble et qu'au final on a une putain d'ambiance avec un film (peut être un peu lent) très nettement au dessus de la moyenne. A la limite, je suis choqué. Je comprend pas comment on peut à la fois faire un Keoma et un guerrier du Bronx. L'un est mou et chiadé, l'autre est nerveux mais ultra-torché. L'un propose des "images" bien sentis et des acteurs puissants, l'autre ne délivre que de la bouse débitée par des andives. Qu'on se trompe pas, j'aime la trilogie post-apo parce que c'est une pure poilade défoulante. Mais Keoma, c'est quand même une sacrée surprise à voir après cette trilogie ! J'comprend pas... Bref, Keoma, c'est le bon achat du jour, la surprise, l'envie de revoir le film bien vite pour profiter encore une fois de cette scène où il est sur sa croix, sous la flotte. Excellent.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
Keoma traine derrière lui la solide réputation d'être un des fleurons du western-spaghetti, oeuvre sombre et crépusculaire décrivant les affres d'un homme torturé par son passé et qui revient sur les terres de son enfance.
Keoma nonobstant qques défauts vite éffacés par la force et la beauté du film est une oeuvre qui flirte étrangement avec le fantastique et le surréalisme même, une oeuvre apocalyptique aux embruns christiques laissant loin derrière le trop surestimé 4 de l'apocalypse ou même Se sei vivo spara..
Dés la scène d'ouverture, Castellari nous plonge ds un univers sombre, une atmosphère de fin du monde, filmant l'arrivée de Keoma ds les ruines de son passé à travers les restes d'un chariot, balayé par le vent et la poussière.
L'apparition d'une vieille femme hirsute rappellant la Pythie finit de jeter le malaise et parachève cette dimension fantastique.
Tout le film est bati sur ce modèle. Les tornades de vent et nuages de poussière masquent les décors miséreux encombrés le plus souvent de ruines et de décombres à l'instar de l'esprit de Keoma obstrué par mille tourments.
Tout au long de ce western sombre- tant par son scénario que par sa photographie- castellari vehicule le haine, le doute, la vengeance, la colère et le déchirement, mettant en scéne avec brio la confusion de son personnage.
Ss cesse en filigrane, la religion joue un grd rôle ds ce film qu'on peut qualifier de christique. Nombre de réferences sont faites au Christ, la plus significative étant le crucifixion de Keoma- jusqu'à la naissance de l'enfant, symbole d'espoir, note positive ds ce film désespéré.
Violent, Keoma ne lésine pas sur les combats et cascades. On tue, on s'entretue en usant et abusant du ralenti qui sera la marque de fabrique de castellari.
Ces ralentis que certains jugent exagérés et lassants accentuent la force du film ainsi que son coté surréaliste, ces morts qui n'en finissent pas de tomber, de rouler et de mourir, long trés long à l'image de la vie de Keoma.
La superbe bande-son apporte bcp a film, renforcant non seulement l'émotion que distille le film mais accentue la détresse du personnage. La voix grace de Nero semble donner sentence alternant avec la voix aigue de la chanteuse qui n'en finit pas de pleure et hurler les malheurs et troubles de Keoma, comme une tragédie sans issue, renvoi direct aux tragedies grecques d'antan.
Franco Nero en perruque acrylique campe un des personnages les plus sombres de sa carrière entouré par Donald O'Brien, Woody Strode, William Berger et les bellatres Antonio Marsina et Joshua Sinclair alors que les yeux revolvers de Olga Karlatos irradient l'ecran tels des diamants.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
Un peu déçu par ce KEOMA, vu hier soir juste apres LA HORDE SAUVAGE, je m'attendais a un film aussi puissant que DJANGO, eh bin j'ai vite déchanté....Franco NERO est quand meme legerement ridicule avec sa perruque sur la tete (si ce n'est pas une perruque je me les coupe...) , la musique est horripilante (les chansons country qui reviennent 50 fois pendant le metrage) , et la vieille femme!!??!!?? si quelqu'un a une explication , qu'il m'explique ce qu'elle fout là!!!!
Mis a part ces details , c vrai que les scenes d'actions dépotent pas mal, et le coup des ralentis , c'est excellents, mais bon, on est loin de DJANGO...
Il y a une chose, aussi, qui m'est apparu en regardant l'excellent 4 de l'apocalypse de Fulci, ce sont aussi les chansons. Keoma y a repris (volontairement? involontairement?) la structure des chansons accompagnant et narrant les aventures des héros.
On y retrouve en effet la même chose sur le western de Fulci où les ballades narrent les entiments & les errances des 4 anti-héros. Sauf que bon, le Fulci a mis la pédale douce sur le couinement de cordes vocales coincées dans une gorge atteinte de laryngite aigüe.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?