Une explosion solaire imminente risque de détruire la terre; Le seul espoir de l’humanité réside dans la mission du vaisseau Hélios qui doit se diriger vers le soleil afin de larguer une bombe antimatière devant déclencher la gigantesque flamme dans une autre direction, épargnant ainsi notre planète. Mais le dirigeant d’une puissante multinationale, ne croyant pas à l’éventualité de l’explosion cherche à faire saboter la mission …
Excellente surprise que ce « Solar Crisis ». Il faut dire que j’avais lu que c’était foirage total, le film ayant eu une vie mouvementée. Le réalisateur, Richard Sarafian, a été en effet dépossédé de son oeuvre par les producteurs qui ont fait remonter le film et tourner des scènes additionnelles. A tel point que Sarafian fit retirer son nom du générique. Vous pouvez lire à ce propos l’interview de Sarafian et Richard Edlund (qui apparemment ne s’aiment pas trop dans le Mad Movies N°88 ).
Pourtant, les effets spéciaux sont superbes- ils ont d’ailleurs engloutis une bonne partie du budget-, l’histoire est plutôt pas mal, voir assez dépressive, certains personnages devant se sacrifier pour assurer la réussite de la mission. Les scènes sur Terre, fleurant avec le post-nuke, sont sympathiques, On retrouve les vieilles trognes de Charlton Heston et Jack Palance et l’ensemble, sans temps mort, est très divertissant. Il est vrai que les personnages manquent d’épaisseur alors que certaines idées intéressantes sont esquissées (notamment le personnage de Alex Noffe, une sorte de répliquante qui désire s’intégrer au reste de l’équipage humain). Il est également probable que les initiateurs du projet avait en tête quelque chose de plus métaphysique (on parle quand même de la proche destruction de la terre). En fait, le film souffre du décalage entre son thème ambitieux et son traitement série B et entre ses effets spéciaux classieux et le reste du métrage supportant du coup les restrictions budgétaires. Mais c’est un film à découvrir ou redécouvrir.
