Un film qui m'avait beaucoup surpris (dans le bon sens) lorsque j'ai eu l'occasion de le découvrir sur le double dvd Z1 avec Village of the Damned donc. Dvd que je vous conseille d'ailleurs vivement aussi bien pour sa qualité technique que son prix, sans parler de l'occasion qu'il offre de découvrir au moins Children of the Damned et Village of the Damned pour ceux qui n'ne avaient pas encore eu la chance.
J'avais alors écrit ça pour la critique du DVD:
Children of the Damned, réalisé trois ans Village of the Damned par un disciple de Rilla, Anton Leader, prend le parti de s'éloigner du film et de la nouvelle originale. Il choisit intelligemment de ne pas imaginer une suite logique au film de Rilla mais bel et bien d'extrapoler sur les possibilités engendrées par la présence de tels êtres sur notre planète. Bien sur son budget très limité obligera son scénariste John Briley à développer des trésors d'inventivité afin de pouvoir parler d'une situation globale planétaire en ne montrant qu'un petit morceau de Londres.
On suit donc l'histoire de cinq enfants extraodinairement intelligents, répartis à travers le monde, qui vont se retrouver à Londres aux Nations Unies afin d'être "testés" ensemble par des scientifiques à la fois admiratifs et craintifs.
Bien évidemment, les responsables de chaque grande nation, et donc bloc politique, va vouloir tirer parti dela situation au niveau militaire sans tenir compte du désir des enfants de vivre ensemble. Grâce à leurs terribles pouvoirs, les enfants vont donc tout mettre en oeuvre pour tenter de vivre finalement ensemble.
Cette variation intelligente sur une idée géniale permet à Leader de réaliser une "suite" qui n'en est pas vraiment une, et de proposer un film aux ramifications aussi effroyables que son modèle. Le fait d'envisager ces "enfants" comme une réelle menace pour l'humanité permet d'extrapoler le problème au niveau de la planète entière. De plus, ce qui fait le plus peur ce ne sont pas les pouvoirs de ces enfants ou bien même leur absence de sentiments évidente, mais une fois de plus la paranoïa des humains, leur volonté de dépasser leurs voisins coute que coute.
Ce petit film réalisé en pleine guerre froide dans un pays qui semblait pourtant un peu à l'écart de ces considérations prend donc un relief tout particulier et démontre une acuite de vision impressionnante. De plus, Anton Leader a su choisir une photographie et un style de mise en scène radicalement différents de ceux de Rilla, se détachant un peu plus ainsi de son modèle.
Il ne gardera donc que les enfants, leur allure et leurs pouvoirs, allant même jusqu'à changer leur possible origine et leurs intentions. Il film un Londres étrange et inquiétant et tire le meilleur parti des faibles moyens mis à sa disposition. Toutes les scènes dans l'église sont très réussies et donne un sens métaphorique primordial à l'action des enfants et à la rapacité sans limite des puissants de cette Terre, qui n'hesiteront pas à profaner ce qui fut sacré à leurs yeux (l'église est abandonnée et en ruines) afin de satisfaire leur soif de pouvoir et de puissance, incapables de voir que tout leur armement est impuissant devant ces enfants.
Ce sont eux les véritables héros tragiques de cette suite qui prend le risque de changer également de menace, les enfants étant plus des victimes presque expiatoires en lieu et place de la race "maléfique" bien décidée à survivre du film originel.
Si au final le film n'a pas le même impact et marque des baisses de rythme légères en cours de route, il nous parait aussi intéressant que The Village of the Damned et en cela nous vous engageons vivement à ne pas passer à côté de ce petit film mésestimé à tort.
Stefan