Children of the Damned - Anton M. Leader (1963)

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Superwonderscope
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Children of the Damned - Anton M. Leader (1963)

Message par Superwonderscope »

Et voilà un thread pour la séquelle du Village of the Damned. Dispo sur le Z1 du-dit Village.

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Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Haribo
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Message par Haribo »

Tu fais grêve du thread toi aussi ?
Quelles sont tes revendications ? :D
Le Cancre
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Message par Le Cancre »

Haribo a écrit :Quelles sont tes revendications ? :D
Il veut avoir des yeux qui brillent : c'est très pratique et économique pour lire la nuit...
Le Cancre qui rivalise enfin avec les escargots.

La maxime du mois :
"Les ordinateurs, plus on s'en sert moins, moins ça a de chance de mal marcher."
cinetudes
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Message par cinetudes »

Un film qui m'avait beaucoup surpris (dans le bon sens) lorsque j'ai eu l'occasion de le découvrir sur le double dvd Z1 avec Village of the Damned donc. Dvd que je vous conseille d'ailleurs vivement aussi bien pour sa qualité technique que son prix, sans parler de l'occasion qu'il offre de découvrir au moins Children of the Damned et Village of the Damned pour ceux qui n'ne avaient pas encore eu la chance. :D

J'avais alors écrit ça pour la critique du DVD:

Children of the Damned, réalisé trois ans Village of the Damned par un disciple de Rilla, Anton Leader, prend le parti de s'éloigner du film et de la nouvelle originale. Il choisit intelligemment de ne pas imaginer une suite logique au film de Rilla mais bel et bien d'extrapoler sur les possibilités engendrées par la présence de tels êtres sur notre planète. Bien sur son budget très limité obligera son scénariste John Briley à développer des trésors d'inventivité afin de pouvoir parler d'une situation globale planétaire en ne montrant qu'un petit morceau de Londres.

On suit donc l'histoire de cinq enfants extraodinairement intelligents, répartis à travers le monde, qui vont se retrouver à Londres aux Nations Unies afin d'être "testés" ensemble par des scientifiques à la fois admiratifs et craintifs.
Bien évidemment, les responsables de chaque grande nation, et donc bloc politique, va vouloir tirer parti dela situation au niveau militaire sans tenir compte du désir des enfants de vivre ensemble. Grâce à leurs terribles pouvoirs, les enfants vont donc tout mettre en oeuvre pour tenter de vivre finalement ensemble.

Cette variation intelligente sur une idée géniale permet à Leader de réaliser une "suite" qui n'en est pas vraiment une, et de proposer un film aux ramifications aussi effroyables que son modèle. Le fait d'envisager ces "enfants" comme une réelle menace pour l'humanité permet d'extrapoler le problème au niveau de la planète entière. De plus, ce qui fait le plus peur ce ne sont pas les pouvoirs de ces enfants ou bien même leur absence de sentiments évidente, mais une fois de plus la paranoïa des humains, leur volonté de dépasser leurs voisins coute que coute.

Ce petit film réalisé en pleine guerre froide dans un pays qui semblait pourtant un peu à l'écart de ces considérations prend donc un relief tout particulier et démontre une acuite de vision impressionnante. De plus, Anton Leader a su choisir une photographie et un style de mise en scène radicalement différents de ceux de Rilla, se détachant un peu plus ainsi de son modèle.
Il ne gardera donc que les enfants, leur allure et leurs pouvoirs, allant même jusqu'à changer leur possible origine et leurs intentions. Il film un Londres étrange et inquiétant et tire le meilleur parti des faibles moyens mis à sa disposition. Toutes les scènes dans l'église sont très réussies et donne un sens métaphorique primordial à l'action des enfants et à la rapacité sans limite des puissants de cette Terre, qui n'hesiteront pas à profaner ce qui fut sacré à leurs yeux (l'église est abandonnée et en ruines) afin de satisfaire leur soif de pouvoir et de puissance, incapables de voir que tout leur armement est impuissant devant ces enfants.

Ce sont eux les véritables héros tragiques de cette suite qui prend le risque de changer également de menace, les enfants étant plus des victimes presque expiatoires en lieu et place de la race "maléfique" bien décidée à survivre du film originel.
Si au final le film n'a pas le même impact et marque des baisses de rythme légères en cours de route, il nous parait aussi intéressant que The Village of the Damned et en cela nous vous engageons vivement à ne pas passer à côté de ce petit film mésestimé à tort.

Stefan
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Je viens de revoir cette fausse-suite et je reste dubitatif. Cinetudes, faut que tu m'expliques où tu as vu que Leader était un "disciple" de Wolf Rilla :shock: alors qu'il a oeuvré quasiment toute sa vie (depuis 1952 ) à la télévision.

Le fait de vouloir d'éloigner le scénario des thèmes du premier opus est intelligent. de le replacer politiqument parlant est aussi bien vu, bien que la démonstration faite demeure plus lourde.

le mode d'expression des héros, via un humour typiquement britannique, est bienvenu mais dénature quelque peu le propos du film.

C'est en fait le lieu choisi par les enfants (l'église) qui le tracasse, car la mise en scène n'explique pas totalement ce choix. il y a bien Ian Hendry qui fait une remarque sur le fait de devoir faire quelque chose pour les églises mais cela reste trop anecdotique. Ainsi :

SPOILERS

L'un des enfants meurt mais finalement ressucite juste avant l'assaut final. Que faut-il comprendre? Que ces enfants sont de nouveaux messies? Que le caractère profane de l'armée/ des politiques /nuit au sacré qu'ils représentent? ont-ils un renouveau?
END SPOILERS

de ce fait, le film pose beaucoup de questions sur l'origine des enfants (indiquée comme extra-terrestre dans le premier opus). Visiblement, ils sont génétiquement humains mais d'une évolution d'un million d'années.
Leur venue, leur but n'est jamais explicite (ils finissent par dire qu'ils ne savent pourquoi eux-mêmes). c'est en cela que le film est le plus réussi, ne jamais donner d'explications propres et laisser le soin au spectater de se faire son propre avis, tout en donnant quelques clés de compréhension ici et là.

Quant aux enfants, le choix de laisser tomber leur blondeur, leur similitude pour créér un groupe plus cosmopolite tient certainement d'un discours ouvertement politisé. mais cela tient aussi peutre du budget, pllus pauvre que le premier. les SFX sont réduits à leur plus simple expression : un travelling avant sur les enfants et une image fixe de leurs yeux luminescents. Basique mais efficace lors de la première scène où on le voit.

un film honorable, toutefois, sans arriver au caractère quasiintemporel du premier.
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cinetudes
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Message par cinetudes »

Superwonderscope,

pour Anton M Leader, dans le commentaire audio du film il est expliqué que Leader s'est beaucoup inspiré du travail de Rilla qu'il admirait pour ce film.

La véracité de cette assertion peut effectivement être remise en cause mais j'ai perso bien ressenti l'influence de Rilla sur ce film mais pas le type d'influence d'un modèle sur sa suite.

Je suis bien d'accord que ce film n'a pas le même impact que le Village du fait qu'il reprend une situation déja mise en place.
Mais cependant je trouve que malgré ses défauts (comme toi je pense que le lieu de leur retraite est sous exploité) il offre une suite passionnante et surprenante à un film auquel il paraissait difficile de succéder.

J'apprécie beaucoup le fait que toute l'explication de l'origine des enfants ait été modifiée et que l'axe du film soit beaucoup plus social que fantastique comme c'était le cas dans le premier.

Pour moi l'un des exemples d'une série de deux films différents mais similaires dans leur efficacité et l'intelligence de leur scénario.

Le Rilla restera un choc inoubliable mais ce Children of the Damned mérite amplement d'être redécouvert et réestimé à sa juste valeur, car même si Leader à moins de style que Rilla son film est passionnant et c'est suffisamment rare dans le domaine des suites (qu'elle soit directe ou non) pour le signaler.

Stefan

Ps: pour répondre à tes questions,
SPOILERS

je trouve que le scénario montre trés intelligemment à quel point les hommes censés être les plus intelligents de cette épôque prennent peur lorsqu'ils réalisent le pouvoir des enfants et comment leur réaction va être non pas de les considérer comme une évolutiuon positive mais comme une menace potentielle.
Et bien evidemment la présence d'êtres qui nous ressemblent mais beaucoup plus développés psychologiquement conduit inévitablement à la question de la divinité. Dieu est censé nous avoir crée à son image et être omniscient et omnipotent et j'avoue que j'ai bcp apprécié le parallèle christique trés fin que tu mentionnes.
Perso je vois ces enfant comme une parabole du devenir possible de l'humanité, malgré leurs jeune age ils savent se montrer responsables dans l'utilisation de leur immense pouvoir et c'est bien cette sagesse qui manque cruellement aux autorités dépeintes dans le film (et qui me semble bien représentatives de la réalité). Et cette sagesse me parait inévitablement lié à la spiritualité et donc à la notion de Dieu et de déification.
Ma foi, les catholiques sont bien en train d'essayer de faire passer Jean Paul 2 pour un vrai saint et de le cannoniser tout de suite :?

END SPOILERS
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Manolito
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Message par Manolito »

Je suis aussi assez sceptique face à ce film. Le début, qui annonce une variante urbaine du "Village des damnés" est plutôt intéressant, j'ai trouvé le ton humoristique pince-sans-rire du duo de scientifique plutôt sympa et bien trouvé - il y a une petite ambiance quatermass rencontre Chapeau melon et bottes de cuir. Maintenant, une fois que les enfants arrivent dans l'église, le récit part dans une direction curieuse,effectivement sans grand rapport avec les prémices posés par "Le village des damnés". Tout cela devient nettement plus lent, statique et part dans une direction plus mélo, moins inquiétante, qui finit par virer vers la niaiserie, voire le grand n'importe quoi - la toute fin. On apprécie l'ironie et la personnalité de Ian Hendry. Le petit Clive Powell incarne un enfant étrange détestable à souhait... Mais ça ne suffit pas à sauver ce film sans suspens, pas très cohérent...
mercredi
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Message par mercredi »

Cette suite constitue une agréable surprise pour moi. Voilà longtemps que je n'ai pas revu le métrage mais me reviennent en mémoire quelques très belles séquences, notamment celles de déambulations urbaines. L'étrangeté de cette Londres désertée - sans raison, d'ailleurs - contrebalance judicieusement les enjeux (pseudo) philosophico- scientifiques impliqués par le scénario. Ici, la fameuse "loi du plus fort" se révèle davantage absurde qu'immorale (en omettant la toute fin du film qui, je rejoins Manolito sur ce point, frôle la niaiserie). En situation de danger, l'être humain tend naturellement à préserver son espèce, peu importe la manière ou l'adversaire. C'est un fait. Mais pourquoi? Notre appartenance au règne animal prévaut sur notre pensée, notre libre-arbitre. Les hommes n'imaginent pas cohabiter avec une instance aussi, voire plus intelligente (forte?) qu'eux. Ce déterminisme n'admet ni écart éthique, ni chronologique (l'évolution s'exerce dans la continuité, d'où la négativité des enfants - impossibilité d'en dire plus sous peine de spoilers). L'originalité du film tient peut-être au fait que nos petits prodiges partagent cette malédiction (des gènes). Un personnage leur demande la raison de leur présence sur terre, leurs motivations profondes. Paul est incapable de répondre. Par définition ennemies, les deux forces en présence reconnaissent l'absurdité d'un combat qui les dépasse mais demeure inéluctable. C'est tout leur drame.
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