Financement et nationalité des films

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Daoloth
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Financement et nationalité des films

Message par Daoloth »

Un petit article du nouvel obs en rapport avec l'actualité de la sortie DVD d'"un long dimanche de fiancailles" :wink:
Dis, c’est quoi un film français?



Un film français, c’est quoi? Une question de langue ou une question d’argent? Le débat occupe les professionnels du cinéma depuis que le groupe américain Warner produit directement pour le marché français des projets bien hexagonaux comme «Chouchou» ou surtout «Un long dimanche de fiançailles», de Jean-Pierre Jeunet. C’est ce film qui a mis le feu aux poudres. Tourné entièrement en France, d’après un roman français, par une équipe française et «agréé», autrement dit reconnu français par le ministère de la Culture, il a été jugé «non français» le 10 novembre 2004 par le tribunal administratif parce que produit par 2003 Productions, filiale de l’américain Warner. Une plainte avait été déposée par des syndicats de producteurs français afin de lui faire perdre cet «agrément» officiel, qui donne le droit aux financements encadrés assurant la survie du cinéma français. Le film de Jeunet a donc été privé du «soutien automatique» généré par la taxe sur les entrées de film et il ne fait plus partie des obligations légales de production imposées aux chaînes de télévision. Est-ce logique pour un film aussi «culturellement français»?
Pour éviter les problèmes à l’avenir, le ministère de la Culture et son administration déléguée, le Centre national du Cinéma, veulent maintenant changer la réglementation pour permettre à Hollywood d’investir en France, car ce serait bon pour l’emploi des intermittents du spectacle: plus d’argent dans la production générerait forcément plus de films. Le gouvernement est soutenu par des producteurs comme Alain Terzian ou des grands auteurs comme Bertrand Tavernier. «Nous sommes pour une révision du système d’agrément. Nous considérons que la motivation principale doit être désormais de créer le maximum d’emplois sur le territoire français, qu’ils soient financés par Hollywood ou non», explique-t-on au ministère de la Culture.De leur côté, les principaux producteurs français (Pathé, UGC, MK2...), alliés à des petits producteurs indépendants (Jean-François Lepetit) et de façon étonnante à la CGT du spectacle, plaident pour le statu quo. Ils défendent le système actuel, qui leur évite la concurrence américaine et leur permet d’obtenir des aides pour financer des films comme... «Alexandre», de l’Américain Oliver Stone, produit par Pathé, et d’assurer aussi la survie de la production française en Europe de l’Est ou en Asie centrale. Le metteur en scène Pascal Thomas juge «absurde de toucher à un système qui marche très bien». Les opposants estiment que les règles actuelles permettent à la France de produire 200 films par an, d’avoir une industrie solide et de nombreux emplois bien payés, sans compter la richesse culturelle, alors que tous les autres pays d’Europe, dominés par Hollywood, sont incapables de produire plus de 20 à 50 films par an. Dommage pour eux d’avoir porté plainte contre le film de Jeunet et donné involontairement naissance à cette réforme, maintenant difficile à arrêter...
Superwonderscope
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Re: Financement et nationalité des films

Message par Superwonderscope »

Un De leur côté, les principaux producteurs français (Pathé, UGC, MK2...), alliés à des petits producteurs indépendants (Jean-François Lepetit) et de façon étonnante à la CGT du spectacle, plaident pour le statu quo.
Avant toutes choses, ce point ci-dessus est déjà erroné. Pathé UGC et MK2 ne sont pas les principaux producteurs français, loin s'en faut. Exploitants oui (et Gaumont est oublié dans le coup). Encore un gratte papier qui ne connait rien à son métier.
sur le reste, c'est une compilaton des événements qui se sont passés ces 6 derniers mois. remplissage, remplissage.
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Bundy
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Message par Bundy »

C'est bien vrai, tout ça a déjà été raconté dans des articles de novembre 2004! MAis la polémique fait vendre, en attendant, c'est clair qu'une réforme serait utile, et ce fameux film de JP Jeunet, mérite son agrément surtout quand on a 99pts sur 100! :wink:
Après c'est plus une faute de la part de l'assemblée du CNC de ne part avoir vu la boîte de prod. américaine derrière!
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kill bill
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Re: Financement et nationalité des films

Message par kill bill »

Superwonderscope a écrit :
Un De leur côté, les principaux producteurs français (Pathé, UGC, MK2...), alliés à des petits producteurs indépendants (Jean-François Lepetit) et de façon étonnante à la CGT du spectacle, plaident pour le statu quo.
Avant toutes choses, ce point ci-dessus est déjà erroné. Pathé UGC et MK2 ne sont pas les principaux producteurs français, loin s'en faut. Exploitants oui (et Gaumont est oublié dans le coup). Encore un gratte papier qui ne connait rien à son métier.
sur le reste, c'est une compilaton des événements qui se sont passés ces 6 derniers mois. remplissage, remplissage.
Tout à fait. Et je ne crois pas du tout que Chouchou soit une prod Warner ou 2003 Production.
Cet article, c'est du n'importe quoi clairsemé de faits qui ne sont plus des infos depuis longtemps...
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haxandreyer
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Message par haxandreyer »

Ouaip, SWS, je suis d'accord avec toi : l'article est à côté de la plaque. Les premiers producteurs en France sont les chaînes de télé.

Et c'est bien là le problème : en France sont produites bien trop de fictions pour mémères à caniches (les séries télé policières, les téléfilms policiers avec Roger Hanin, Véronique Genest, ou Bernard Tapie...) pour passer à 20h45 sur TF1, France 2 ou France 3.

Les rares bons téléfilms sont toujours soutenus par Arte (Ressources Humaines, Le Péril Jeune,...)

Aprés tout, je m'en fous d'où vient le financement d'un film (sinon je ne regarderai plus les films hollywoodiens des années 20/30 :-D souvent financés par la pègre pour ceux qui ne savent pas), le tout c'est qu'il y ait des investissements pour des projets intéressants.

Et je remercie cette firme US d'avoir mis de l'argent dans Un Long dimanche de Fiançailles, et je maudis les Français d'avoir filé 150 M$ à Oliver Stone pour son affreux Alexandre.

Et pendant ce temps, John Carpenter et David Lynch rament pour sortir un film... je ne comprends plus rien...

Quant à Pascal Thomas, son intervention me fait froid dans le dos : pourquoi Jean-Baptiste Andrea et Fabrice Canepa ont-ils fait leur premier film (Dead End) aux States ? Parce qu'en France, le cinéma est un art fonctionnaire, lié à l'Etat par l'avance sur recette, avec trés peu de producteurs indépendants prêts à aider des ptits gars qui veulent faire un film de genre.

J'ai rencontré Bernard Rapp lors de la sortie d'Une Affaire de Goûts (trés bien soit dit en passant), on a un peu discuté. Texto, il m'a parlé des difficultés qu'il a eu à monter ces projets, qualifiant le cinéma de "fraterie assez hermétique". Alors oui, monsieur Thomas, quand on appartient à ce monde, le système est formidable, quand on est dehors, il est extrêmement compliqué de monter un projet.

Aux States, le cinéma a développé une vraie économie indépendante où des jeunes comme Richard Kelly (21 ans pour l'original Donnie Darko), Paul Thomas Anderson (27 ans pour son sublime Boogie Nights, 26 ans pour Hard Eight), Harmony Korine (24 ans pour son extraordinaire Gummo),... et j'en passe plein qui ont fait de trés bons films à 30 ans ou moins (Synger,...)

Et en France ? Oui avant 30 ans Kassovitz a fait un film parisianiste pour commencer (le pas trés bon, et vilement moralisateur Métisse). Quelques indépendants nous offrent quelques bons films (Noé, Dumont,...) mais il y a 1 exemple tous les 5 ans. Les Français n'ont pas de talent ? Non, ce n'est pas ça. Le système français est basé sur l'exception culturelle, je me demande si ça ne veut pas dire qu'il veulent exclure la culture (avec ce système aristocratique entretenu par un Etat bien content qu'il n'y ait pas de cinéma contestataire ou à la marge) ?

Pascal Thomas, je t'honnis avec tes films (que je trouvais sympathiques avant) et ta muse Bernard Menez.
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Message par Superwonderscope »

haxandreyer a écrit :pourquoi Jean-Baptiste Andrea et Fabrice Canepa ont-ils fait leur premier film (Dead End) aux States ?.
Parce que vu le résultat final, on peut penser que les producteurs français ont eu raison de ne pas vouloir produire un court métrage de 80 minutes.

En même temps, on peut pas trop en vouloir à Pascal Thomas, lui qui ne fait qu'un film tous les 5 ans depuis environ 25 ans, et qui a lui aussi toutes les peines du monde à monter un projet (personne ne voulait de la Dilettante à la base). D'un autre côté, diffcile de cracher sur un système qu permet d'avoir des films aussi diversifiés. certes qui ne correspond peut etre pas aux attentes des forumers ici présents...le cinéma de genre n'étant pas notre fort (et quand on s'y met, ça donne Broceliande :D )

Notre système vaut ce qu'il vaut mais il permet aussi l'émergence de nouveaux talents . Qu'on aime ou pas, en vrac : Saint Ange, Brodeuses, L'Esquive, Quand la mer monte (en co prod), Calvaire (en co prod) Violence des échanges en milieu tempéré... cette diversité-là, je ne la retrouve pas aux USA. Ou alors sur le marché du DTV. Mais pour un Richard Kelly, combien de laissés sur le carreau?

et il est permis de produire en dehors de ce système aussi (voir le Dernier Ducastel/Martineau produit en dehors de l'avance sur recettes). Mais il faut le vouloir et être tenace.

Tout ça pour dire que les systèmes en place ont chacun leur points positifs et négatifs. Je doute quand même très fort qu'il existe une véritable politique économique indépendante aux USA, la plupart des studios indés étant noyautés par les majors. mais il existera toujours des exceptions qui viendront confirmer la rgèle, j'imagine.
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Message par haxandreyer »

"Notre système vaut ce qu'il vaut mais il permet aussi l'émergence de nouveaux talents . Qu'on aime ou pas, en vrac : Saint Ange, Brodeuses, L'Esquive, Quand la mer monte (en co prod), Calvaire (en co prod) Violence des échanges en milieu tempéré... cette diversité-là, je ne la retrouve pas aux USA."

Pas d'accord : entre Independance Day et Gerry, en passant par Ken Park ou Fahrenheit 9/11, bifurquant du côté des Indestructibles, Aviator ou Open Water voire Mystic River, je trouve le panel bien plus large... et encore, je n'évoque pas Virgin Suicides, Scary Movie, 21 Grammes, Requiem for a Dream ou Memento, Jeepers Creepers, Narc, Dracula de Coppola ou Gladiator. (ce sont des exemples, pas forcément des films que j'aime)

Désolé, je préfère le cinéma américain car justement plus diversifié malgré tout. Avec, proportionnellement, plus de tentatives audacieuses en terme de scénario (les sempiternels films français de couples ou de trentenaires / quadra qui vont pas bien dans leur vie) et de mise en scéne.

Et cette diversification est trés liée à la diversité des producteurs. En France, on a connu des producteurs "indépendants" audacieux. Citons Georges de Beauregard pour n'en retenir qu'un. Mais bon, aujourd'hui...
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Message par Superwonderscope »

je te trouve quand même très réducteur dans ton approche. mais comme tu dis préférer le cinéma américain, ok.
demon côté je ne préfère ni l'un ni l'autre mais prend le meilleur des deux systèmes (dont l'un dsera forcément plus diversifié que l'autre sur le simple nombre de productions mises en chantier :wink: )
haxandreyer a écrit : Georges de Beauregard pour n'en retenir qu'un. Mais bon, aujourd'hui...
ben il y a le choix, quand même! le monde ne s'est pas arrêté à Mag Bodard :D

Humbert Balsan (hélas décédé depuis peu)
Paulo Branco et toute la politique de Gemini films
Thierry de Ganay (qui a soutenu patrice leconte sur le Mari de la Coiffeuse ou du parfum d'Yvonne, des projets q=dont personne ne souhaitait spécialement soutenir la prod)
Alain Sarde, quand même!
Fidelite productions (la boite d'Ozon) et sa filiale Bee Movies qui a tenté des films de genre français..)

... et d'autres encore...cette diversité existe.

C'est juste que la conception du cinéma français est aussi radicalement différente du mode de production US (et des débouchés à attendre). Nous ne fonctionnons pas du tout sur la meme conception de la culture, aussi!
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haxandreyer
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Message par haxandreyer »

Totalement d'accord avec toi. Et malgré ma préférence, je n'ai rien contre le cinéma français, bien au contraire.

J'aime beaucoup l'esprit de Bee Movie justement. Et d'Eskwad.

Maléfique et Le Convoyeur sont des films pour lesquels j'ai beaucoup d'affection. Mais ce qui m'énerve en France c'est que j'ai l'impression que ce sont toujours des tentatives et que personne n'y croit vraiment (financièrement parlant).

Et cas typique : quand on veut faire un film original et ambitieux - je pense au Pacte des Loups ou Vidocq - on oublie soit le scénario soit la mise en scène, soit les deux.

Ce genre de films peuvent aussi être des films d'auteur, et ça, ça fait mal à Télérama. Je n'aime pas la production française pour Despleschins, Ilan Duran Cohen, Ozon (quand il fait 5x2 !),... et je n'aime pas les téléfilms de Josée Dayan, avec Gérard Klein ou Roger Hanin.

Et je continue à dire : si ouvrir le système de prod à de nouveaux capitaux, pourquoi pas ! si ça aide à faire de bons films, je ne vois pas le problème !
rusty james
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Message par rusty james »

Je suis plutôt d'accord avec haxandreyer et les arguments de SW ne me convainquent pas du tout.
La diversité du cinéma français je la trouve très faible pour pas dire inexistante au jour d'aujourd'hui :? , même si çà à l'air de bouger un peu, çà ressemble plus à un pet de mouche...
Pas de cinéma de genre en france ? Ca n'a pas toujours été vrai il me semble. Déjà au début du cinéma Melies, Feuillades... été plutôt enclins à un cinéma différent (encore que le mot ne convienne pas puisqu'il n'y a pas grand chose à mettre en vis à vis) non ? (c'est peut-être pas les meilleurs exemples je m'en rend compte :lol: ).
Je crois que c'est la nouvelle vague qui a fait mal avec son "place aux auteurs (les réalisateurs donc, les scénaristes, hop, envolé :roll: ). Et pourtant Truffaut à ardament défendu Hitchcock ou Godard à réaliser Alphaville par exemple ou à saluer le travail d'Eastwood à un moment ou il n'était pas encore en odeur de sainteté.
On est resté sur des archétypes le cinéma est un art, les américains sont peut-être à l'extrême trop obnibulés par l'argent. Mais ce n'est peut-être pas la bonne comparaison, le gigantisme de ce dernier conduisant un peu à un cas à part. Les espagnol ont un cinéma de genre qui a fait ses preuves mais c'est vrai qu'économiquement parlant c'est pas forcément reluisant.
On peut se poser des questions aussi sur la gestions de l'avance sur recette par exemple quand on voit le gachi que çà représente.
Idem quand on voit le budget allouer à un Atomik circus :?
Il me semble que c'était Chronic'art qui avait fait un topo assez détaillé et
un peu alarmiste sur le sujet il y a quelques années.
Bon mais c'est pas immuable quand j'étais jeune, j'aimais beaucoup le cinéma français par exemple, c'est plus le cas mais çà peu encore changer.
C'est pas très clair je sais mais j'ai pas trop le temps là en fait, pis surtout je sais pas grand chose si ce n'est que le cinéma français m'a beaucoup déçu, d'ailleurs je regarde plus de blockbuster qu'autre chose par rapport à certain donc... :lol: mais en fait faudrait déjà définir ce qu'on entend par cinéma de genre...
Manolito
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Message par Manolito »

Il y a eu du cinéma de genre à la française jusque dans les années 80 (cinéma érotique, comédies populaires ringardes, polar à la bébel etc...). Mais il a beaucoup souffert de la chute de fréquentation du cinéma français à la fin des années 80.

Seuls les films "aidés" survivaient alors, et c'était le cinéma d'auteurs. Maintenant, il faut voir le bon côté de la situation : s'il n'y avait pas eu ce système, ce serait tout le cinéma français qui se serait effondré, comme cela s'est passé en Allemagne ou en Italie. L'outil a été maintenu en état de marche, et c'est justement parce qu'en France on considère que le cinéma c'est de l'art, c'est de la culture que cela a eu lieu...

Maintenant, le cinéma français est un cinéma qui "marche" bien, qui a une bonne image de marque, qui a ses gros triomphes (et ses gros bides) annuels. Certains films mal accueillis par la critique ou les "fans" français ont été des succès à l'étranger, au moins de réputation (voir la note et les commentaires pour le "Pacte des loups" sur IMDB et les comparer aux commentaires très négatifs qui l'ont accueilli à sa sortie en France).

Maintenant, "Calvaire" ou "Irréversible", il ne faut pas croire que ce soit des titres qui se seraient faits aux USA : l'un se prend pour Bunuel, l'autre pour Fassbinder ou Pasolini. Ce n'est PAS du cinéma de genre, destiné à avoir du succès grand public. C'est du cinéma pour un public de cinéphiles, plutôt de sexe masculin, plutôt jeune. Le seul qui fasse du cinéma de genre à l'américaine en France (en visant le public ado, etc.), c'est Besson.
Modifié en dernier par Anonymous le mar. mai 10, 2005 3:47 pm, modifié 1 fois.
rusty james
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Message par rusty james »

Ouai c'est vrai t'as raison Manolito mais à ce moment là quand on fait du cinéma pour un public restraint, à de rare exception (car il faut toujours laisser de la place au exception, c'est d'ailleurs un peu le principe du cinéma de genre je pense), il faut lui allouer aussi un budget en conséquence, je crois et pas avoir des goût de luxe...
Sinon pour le principe d'exception culturel, j'ai oublié de dire que je n'étais vraiment pas pour et qu'au final en ce qui concerne la musique, puisque c'est l'exemple le plus flagrant, çà a eu du bon et çà à redonner un p'tit coup de sang à la scène française, même si avec un florilège de merde en a profité pour apparaître (et en plus je pense même que c'est plutôt saint, c'est un peu le principe du fumier du paysan quoi :lol: ).
Sutter Cane
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Message par Sutter Cane »

Source : cine-court.com

Franck PRIOT, ancien journaliste d'Ecran Total, a consacré une grande partie de son livre Financement et devis des films français à l'affaire "Un long dimanche de fiançailles", qui a pris son origine le 30 juillet 2003 lors d'une séance de la commission d'agrément et qui s'est conclue par la décision en appel du tribunal administratif le 30 juin 2005.

On apprendra comment les droits du livre de Sébastien Japrisot ont atteint le montant phénoménal de 750 000 dollars, comment le CNC (Centre National de la Cinématographie) a délivré un agrément contre l'avis de la profession, comment la société 2003 Production, productrice du film, a été considérée comme une filiale à 97% de la société américaine Warner Bros Entertainment et pourquoi le tribunal administratif a annulé l'agrément et condamné l'état français.


un long dimanche de fiançailles : la chronologie d'une bataille - financement et devis des films français
208 pages - 30 euros
Edition Dixit.
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