VHS good... DVD cracras

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fantomas 2
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VHS good... DVD cracras

Message par fantomas 2 »

D'accord, c'est un titre de thread totalement débile, mais j'assume!

Je voulais juste attirer l'attention sur certains DVD en provenance des USA, dont le moins qu'on puisse dire est que ceux qui les produisent se foutent ouvertement du monde...
Ils vous diront: "ouais, mais les copies sont rares, c'est des vieux trucs pratiquement impossibles à voir autrement, etc."
Le genre d'arguments de ceux qui veulent faire du dollar sans trop se casser le fion à chercher. Et je donne un exemple, mais j'aurais pu en donner des dizaines.
Sous une très belle jaquette, çà je dois dire, un éditeur américain sort actuellement les films de Tod Slaughter.
Si vous ne savez pas qui est Tod Slaughter, allez jouer ailleurs, on parle de choses sérieuses ici... :D
Bref, ils ont sorti entre autres "The Greed of William Hart" (1948), l'ancêtre direct de "L'impasse aux violences", et d'ailleurs écrit par le même John Gilling, qui était aussi assistant-réalisateur sur ce film.
La durée originale britannique est de 79 mins. La version sortie par la boîte dont je parlais, et dont je ne donnerai pas le nom, est la version américaine archi-mutilée, et sous le titre totalement débile "Horror Maniacs"", qui fut effectivement celui de sa sortie chez les bouffeurs de hamburgers (je sais, c'est pas poli, mais on m'a bien traité de bouffeur de grenouilles, une chose qui ne me viendrait même pas à l'esprit, car j'ai une adoration quasi-mystique pour les grenouilles, les crapauds, les lézards et autres) alors je ne vais pas me gêner.
Mais le pire, c'est l'image qu'offrent ces DVD, vraisemblablement faits d'après des VHS pourries, ou des copies en 8mm, c'est pas possible autrement. Vous me direz, c'est pas cher. Mais je rétorque: la merde, même donnée, c'est encore trop cher.
Et comme une image vaut mieux qu'un long discours, je vous en offre quatre. Elles sont extraites de:
- Les deux de gauche, du DVD "Murder at the Red Barn" sorti chez l'éditeur an question.
- Les deux de droite - rien de politique là-dedans - d'un DVD "maison" que j'ai fait d'après ma propre VHS, enregistrée par un ami britannique voici huit ou neuf ans, sur "Channel 4", en réception même pas numérique mais hertzienne. Là encore, il s'agit du même film.
J'ai d'ailleurs fait la même chose pour TOUS les films de Tod Slaughter, et pour d'autres, toujours d'après VHS, et avec des résultats comparables.
Je vous laisse juger, mais pour celà, va falloir cliquer sur le lien ci-après:

http://www.dvdmaniacs.net/forums/showthread.php?t=13599

Votre opinion ?
ROCAMBOLE
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Message par ROCAMBOLE »

Facile : le DVD américain est de la m... ! :D

Je peux comprendre qu'un petit éditeur n'ait pas les moyens de restaurer, remastériser mais quand le rendu est largement inférieur aux diffusions télé ou aux VHS, il y a du foutage de gueule dans l'air ! :evil:

ROCAMBOLE
Melvin
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Message par Melvin »

Hallucinant ca, du vrai foutage de gueule.
On est vraiment dans une époque de M... ou le leit motiv c'est en faire un minimum pour un max de profit et surtout, prendre les gens pour des cons...
fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

Et en plus (j'ai oublié de le préciser, pour "Maria Marten, or The Murder in the Red Barn), non seulement l'image est dégueulasse, mais il manque environ 10 minutes du film (pour un film qui fait juste 67 mins en version intégrale, c'est beaucoup...). J'ai comparé les deux versions. Ces dix minutes se composent de 10 scènes, ou parties de scènes. Toutes ces scènes (probablement coupées lors de la sortie américaine, vers 1936...) concernent un personnage nommé Tim Winterbottom, joué par Gerrard Tyrrell. Le problème, c'est que bien que personnage secondaire, il a un rôle très important dans le déroulement des évènements. D'ailleurs, sur scène, Tod Slaughter, à plusieurs reprises, choisissait de jouer ce personnage-là, et non William Corder, l'assassin de Maria Marten. De plus, comme Tim Winterbottom n'est évidemment pas seul dans ses propres scènes, çà implique qu'on a coupé en même temps une partie du rôle de Nan, la bonne des fermiers Marten, mais aussi de Tod Slaughter lui-même, puisqu'il y a un "subplot" qui implique les deux personnages. En gros, c'est comme si on coupait le rôle de Dwight Frye dans le "Dracula" de Tod Browning !!!
Jérôme
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Message par Jérôme »

l'édition DVD est certainement le fait d'un éditeur spécialisé dans le domaine public. Me trompe-je ?

Ce qui expliquerais la qualité déplorable du master. Sans excuser la mise sur le marché d'une telle abomination visuelle.
Sa place est dans un Blu-Ray !
fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

Non, tu ne te trompes pas... Le nom de l'éditeur commence et se termine par la même lettre, un "A", et il a même une étoile à son nom dans la galaxie du Centaure...
Ca n'excuse rien en effet, car justement parce qu'un film est dans le domaine public, il a toute licence d'utiliser la meilleure copie possible, et de la dupliquer. Mais le problème, je crois, réside dans la façon de penser des Américains (en général, car il existe évidemment des exceptions); à savoir, que si quelque chose n'existe pas chez eux, çà n'existe pas ailleurs non plus. Un exemple connu: quand MGM a décidé, voici quelques années, de restaurer la version 1931 de "Dr. Jekyll & Mr. Hyde" (à l'origine, un film Paramount), ils ont rassemblés toutes les copies qu'ils pouvaient trouver aux USA, et reconstitué une "version complète" du film. Mais le résultat avait de nombreux défauts, la qualité n'étant pas exactement la même suivant les sources. Pire, à cause des coupures et re-collures, une partie du soundtrack manquait parfois, comme la phrase essentielle lancée par Mr Hyde lorsque la prostituée (Miriam Hopkins) menace de se plaindre au Dr Jekyll: "Mais JE SUIS Jekyll !". On n'entendait plus que "Mais JE SUIS...".
Or, si MGM s'était seulement donné le mal de donner un coup de fil en Angleterre, par exemple (ce qu'Universal avait fait pour la magnifique restauration de "Frankenstein"), ils auraient appris qu'une copie complète, jamais coupée et par conséquent avec un soundtrack indemne, existait dans ce pays, et avait même été présentée sur la chaîne principale de la BBC.
Mais voilà: si çà n'existe pas chez nous, çà ne peut pas exister ailleurs... :roll:
Manolito
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Message par Manolito »

Le même éditeur a sorti il n'y a pas très longtemps ce qui semble bien être le premier DVD de "L'étudiant de Prague" version 1913. Evidemment, c'est du réchauffé de super 8 récupéré sur une VHS ayant moisi dix ans sur un radiateur, comme on peut le voir sur les captures de ce test :

http://www.silentera.com/DVD/studentPrague1913DVD.html

On me dira que c'est vendu pas cher, mais je préfère garde mes 4 euros et m'achter plus tard une bonne copie qui finira par sortir chez des éditeurs du genre Kino ou Milestone, un peu plus sérieux.
fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

A moins que cette version de "L'étudiant de Prague" ne finisse par débarquer sur Arte, sait-on jamais ? après tout, ils ont bien passé un film miraculeusement retrouvé de Harry Piel, et autres incunables...
Sans parler de "Unheimliche Geschichten", la version muette de 1919 de Richard Oswald avec Conrad Veidt qui joue pas moins de six rôles (j'ai aussi pu me procurer le semi-remake parlant avec Paul Wegener, toujours de Richard Oswald), également passé sur je ne sais plus quelle chaîne en France.
Jérôme
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Message par Jérôme »

Manolito a écrit :Le même éditeur a sorti il n'y a pas très longtemps ce qui semble bien être le premier DVD de "L'étudiant de Prague" version 1913. Evidemment, c'est du réchauffé de super 8 récupéré sur une VHS ayant moisi dix ans sur un radiateur, comme on peut le voir sur les captures de ce test :

http://www.silentera.com/DVD/studentPrague1913DVD.html
ils l'ont aussi descendu dans un récent Video watchdog, il me semble
Sa place est dans un Blu-Ray !
steiner
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Message par steiner »

Pourquoi ne pas citer le label Alpha ?
J'ai tous les Slaughter sortis chez eux et plus que la qualité de l'image,
c'est le bricolage sur le son sur au moins deux des 6 titres qui m'indispose.
La bande son est accompagné d'un très gros souffle qui a été coupé
chaque fois qu'il n'y a plus de dialogues, mais ce gros souffle en question
n'est même pas atténué sur les voix ! L'effet est curieux et vraiment
dérangeant. The Greed est mon préféré, et malgré l'image pas terrible,
le jeu de Slaughter est intacte, jubilatoire.

A noter que j'avais découvert Tod Slaughter, un nom qu'il a fallut alors
aller chercher profond dans les Saints Ecrits du Cinéma Fantastique, sur
une vhs ntsc Rhino double programme de type Drive-In présenté par le
sympathique Johnny Legend, introduisant Murder In The Red Barn et The
Face At The Window. Cette vhs est aujourd'hui un dvd US Zall sorti chez
Arcanum Entertainment (ils n'ont plus de site actuellement) toujours hosté
par Johnny Legend. Je n'ai pas ce dvd mais peut être les transferts y sont
plus intéressant que ceux de chez Alpha. Je dis transferts parce que j'ai
les deux autres volumes de cette collection et ce les films qui s'y trouvent
sont tous également tirés ds masters prévus pour de la vhs
(surement aussi de chez Rhino).

Pour ce qui est d'Alpha, j'ai cessé de crier au Loup. Je dirais même plus
que j'ai tendance à apprécier leur production. J'en ai aujourd'hui pas loin
de 80 et parmi tous ces disques vendus MOINS DE 4 DOLLARS, je ne
peux m'empécher de les rapprocher de ces livres de poches qu'on achète
pour 5 francs chez un bouquiniste, dans un vieux carton, dans la
poussiére, pour presque rien on tente sa chance : peut être un chef
d'œuvre, peut être un classique oublié, peut être un vieux rogaton :
c'est l'aventure, lequel on va prendre, et il y en a tellement !!!!!
Alpha c'est le J'Ai Lu du cinema. Pas les meilleures traductions, souvent
censurés ou abrégés, pas chers, facile à trouver mais ça donne des pistes
à suivre, le gout du noir et blanc, l'envie de la chasse aux titres plus
complet de meilleur qualité...
Voilà pourquoi je ne me pose plus la question de la qualité, ni comme
c'est souvent le cas lorsqu'Alpha est mentionné : MAIS A QUI ONT ILS
PIQUE LE MASTER CETTE FOIS-CI ? A Sinister, à une vieille vhs, à
Image... Qu'importe. Qu'ils se débrouillent entre eux, je me déclare
absent de cette bataille entre éditeurs voleurs et éditeurs méritant.
Moi, j'aime le cinéma, ça me brule et ça me consume et il m'en faut
toujours plus et c'est plus fort que tout...

...et Alpha est un dealer très arrangeant :D
Five seconds. I want this whole fucking world quiet.

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fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

D'après ce que j'ai entendu dire, la version de "Maria Marten" sur la VHS de Johnny Legend (et donc le DVD) était intégrale, mais je ne l'ai pas eue entre les mains. De toute façon, la version Alpha fait 57 ou 58 mins je crois...
Personne ne parlait jamais de Tod Slaughter. De 1959 à 1982 environ, je collectionnais tous les monstermagazines US, j'avais entre autres tous les "Famous Monsters of Filmland", "Mad Monsters", "Horror Monsters", etc. Aucun d'entre eux n'a jamais publié quoi que ce soit sur Tod Slaughter, encore moins une photo... Mais dans "Castle of Frankenstein", il y avait un lexique du cinéma fantastique, et donc de petites notules sur "The Demon Barber of Fleet Street", ou "The Crimes of Stephen Hawke", avec pas mal d'erreurs (de date, entre autres) et celà a aiguisé ma curiosité, d'autant qu'à la même époque, j'ai reçu de Forrest Ackerman des lobby cards que j'ai toujours, du double programme "Horror Maniacs / Strangler's Morgue"... avec Tod Slaughter, "Europe's Horror Man" !!! et depuis je n'ai jamais cessé de chercher, et trouver, des documents sur cet acteur génial.

Et au fait, elle fait quelle durée, la version Alpha de "Greed of William Hart" ? on parle de 53 mins... comme autrefois la VHS de Sinister Cinéma... mais le film en dure 79 !
steiner
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Message par steiner »

fantomas 2 a écrit :D'après ce que j'ai entendu dire, la version de "Maria Marten" sur la VHS de Johnny Legend (et donc le DVD) était intégrale, mais je ne l'ai pas eue entre les mains. De toute façon, la version Alpha fait 57 ou 58 mins je crois...
Ah, alors ça vaut le coup de se mettre en chasse...
fantomas 2 a écrit :Personne ne parlait jamais de Tod Slaughter. De 1959 à 1982 environ, je collectionnais tous les monstermagazines US, j'avais entre autres tous les "Famous Monsters of Filmland", "Mad Monsters", "Horror Monsters", etc.
Veinard

fantomas 2 a écrit :...d'autant qu'à la même époque, j'ai reçu de Forrest Ackerman des lobby cards que j'ai toujours, du double programme "Horror Maniacs / Strangler's Morgue"... avec Tod Slaughter, "Europe's Horror Man" !!!
Double veinard
fantomas 2 a écrit :Et au fait, elle fait quelle durée, la version Alpha de "Greed of William Hart" ? on parle de 53 mins... comme autrefois la VHS de Sinister Cinéma... mais le film en dure 79 !
Les durées Alpha constatées par huissier :

:arrow: Horror Maniacs (The Greed Of William Hart) : 52mn 59s
:arrow: The Face At The Window : 1h 04mn 24s
:arrow: Murder In The Red Barn : 58mn 38s
:arrow: Never Too Late To Mend : 1h 05mn 59s
:arrow: Crimes At The Dark House : 1h 07mn 52s
:arrow: Sweeney Todd (The Demon Barber Of Fleet Street) : 1h 07mn 25s

Les deux titres qui souffrent du problème sonore que j'évoquai plus haut
sont Horror Maniacs et Sweeney Todd. Je mettrai ma main à couper que
toutes les masters sont des vhs, qu'effectivement Horror Maniacs est le
film avec le moins de détails et des blancs percés, Red Barn et Face ont
des problèmes de saturation de son. Crimes, Never Too Late et Face ont
une image un peu grisouille mais qui peut se rattraper avec un peu de
contraste.
Mais tout ceci est du chipotage et que personne ne soit effrayé par l'état
des versions proposées, le talent de Slaughter est quand même plus que
bien présent et il est temps de le découvrir. Bien sur, je suis d'accord
avec tout le monde ici : vive les belles images et les versions complètes
(quand elles existent).
Five seconds. I want this whole fucking world quiet.

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fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

Merci pour les infos sur les durées des DVD Alpha. Pour quatre des films, à une ou deux minutes près, les durées sont à peu près celles des sorties britanniques, durées confirmées par la vision de ces films (en effectuant bien sur la conversion video/cinéma puisque ces cassettes sont en Pal) et par les archives du BBFC.
Les deux autres, les plus coupées donc, sont "Murder in the Red Barn" (9 minutes, 10 scènes...) et surtout "The Greed of William Hart", avec un total de coupures invraisemblable de VINGT-SIX minutes !!!
Les autres films de Tod Slaughter qui ne figurent pas pour l'instant dans cette collection:

The Crimes of Stephen Hawke - 1936, de George King
Un de mes préférés! Au début, nous sommes dans un studio de radio, on interviewe plusieurs personnes, puis vient le tour de Tod: "alors, Mr Slaughter, vous allez nous parler de votre nouveau film..." Et Slaughter tout réjoui de s'exécuter. Il incarne Stephen Hawke, un prêteur sur gages qui est aussi la nuit le monstrueux criminel connu sous l'affreux surnom du "Briseur d'Echine", car il est doué d'une force colossale qui lui permet de liquider ainsi ses proies. Il a pour complice Nathaniel, à la fois borgne, bossu et unijambiste. Il a aussi une fille, qui est fiancée à Matthew, le fils de Joshua, le meilleur ami de Stephen. Mais Joshua s'aperçoit un jour que Stephen n'est pas tout à fait celui qu'on croit...

The Ticket of Leave Man - 1937, de George King
Dalton, surnommé "le Tigre", est un terrible criminel activement recherché par Hawkshaw, un détective. Il fabrique de la fausse monnaie en compagnie de son complice Melter Moss, et convoite May, une jolie fille qui aime le jeune Robert Brierley. Pour se debarrasser de ce rival, Tiger Dalton le fait accuser à sa place et le jeune homme est emprisonné. Par ailleurs, Dalton se fait passer pour Mr Purvis, un homme charitable qui en fait dépouille ses victimes...

Sexton Blake and the Hooded Terror - 1938, de George King
Le détective Sexton Blake et son fidèle jeune assistant Tinker reçoivent la visite d'un homme qui est assassiné dans le bureau même du détective. Ce dernier soupçonne Michael Larron, qui a plusieurs identités, celle du révérend Darcy Smith, et aussi celle du "Snake", alias "la terreur masquée", redoutable chef d'une bande de malfrats. La piste des malandrins promène Sexton Blake de Londres à Paris, où la bande jouit d'un repaire ultra-moderne avec télévision, murs escamotables, chambre des tortures asiatique avec serpents en liberté...

The Curse of the Wraydons - 1946, de Victor M. Gover
Philip Wraydon, qui a trahi l'Angleterre en se mettant au service de Napoléon, revient en secret dans son pays, fou de haine envers sa famille. Il se débarrasse d'une partie de cette dernière, mais trouve en travers de son chemin Jack Wraydon, son neveu, qu'il tente de faire accuser de ses propres meurtres. Dans sa demeure, Philip a fait aménager une véritable chambre des tortures, surgies de son imagination diabolique...
milton arbogast
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Message par milton arbogast »

:shock: ...vous allez peut-etre me chasser avec des cailloux du fait de ma noire ignorance, mais vous developpez sur ce thread ou vous en faite speciale pour m'expliquer tout sur ce Tod Slaughter dont je n'ai jamais entendu parler (comme la majorité du ciné anglais des année 30/40 hors Hitchcock d'ailleurs???°

Je suis un fan de l'histoire de Sweeney Todd que j'ai vu plusieurs fois sur scene a Londres (...et qu'une rumeurs a un moment couru sur une nouvelle adaption par Spielberg du thriller/opera de Stephen Sondheim)
Je crois que schlesinger (avec Ben kingsley ou Murray Abraham, je sais plus...) a fait une version aussi y'a pas longtemps, mais que je n'ai jamais reussi a voir.

...oui en effet, ça deborde aussi un peu sur les bord de votre sujet, s'cusez moi, je :arrow:
fantomas 2
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Message par fantomas 2 »

Ca ne déborde pas du tout, je vais répondre à tes questions...
L'histoire de Sweeney Todd me passionne aussi également, voici pourquoi, et tu vas le voir, c'est une assez curieuse histoire...
Quand j'avais une quinzaine d'années, des voisins de mes parents, voyant mon intérêt pour la lecture, me prêtèrent trois énormes volumes de Jules Beaujoint, intitulés "Les auberges sanglantes".
C'étaient en fait des versions romancées d'histoires criminelles dont la plus célèbres était celle de l'auberge sanglante de Peirebeilhe, en Vivarais, auberge dont les propriétaires assassinaient les clients fortunés. Celà dura des années, puis un jour les époux Martin se firent pincer, furent condamnés et guillotinés. Tout le monde connaît plus ou moins cette histoire, grâce au film d'Autant-Lara avec Fernandel, "L'auberge rouge". L'auberge est toujours visitée de nos jours, d'ailleurs.
A la suite de cette histoire qui occupait à elle seule un volume et demi, avec des illustrations gratinées toutes les 5 ou 6 pages, on trouvait d'autres histoires du même genre, entre autres celle d'une autre auberge, à Paris cette fois, qui jouxtait l'échoppe d'un barbier. Ce dernier, dans le bouquin de Beaujoint, se nommait Barnabé Cabard. Il avait pris la fâcheuse habitude de trucider ses clients, et revendait les corps à l'auberge voisine qui enrichissait ainsi ses menus.
C'était une des variantes de l'histoire de Sweeney Todd. A l'heure actuelle, des spécialistes se disputent encore pour savoir quelle est la véritable origine de cette histoire, britannique ou française. Certains penchent pour la France, avec un fait-divers qui remonterait au XIVe siècle (!) et se serait déroulée rue des Marmousets, d'autres affirment qu'il ne s'agit pas de la même histoire, que Sweeney Todd a réellement existé - en Angleterre donc - et il existe des livres entiers sur ce sujet. Entre autres ceux de Peter Haining, qu'on trouve assez facilement sur le Web, mais l'embêtant c'est que, s'ils sont d'une lecture agréable, l'auteur ne cite pas les sources qui lui ont "permis" de conclure à l'authenticité de cette histoire.
En ce qui concerne les adaptations littéraires, tout commence avec un roman-feuilleton, en 1846/47, de Thomas Pecket Prest, intitulé "The String of Pearls: A Romance", dans "The People's Periodical and Family Library". Sweeney Todd, le barbier assassin, n'est qu'un des personnages de ce long roman. Quant à l'auteur, c'est à lui tout seul le "Pierre Souvestre / Marcel Allain" de son époque. On lui doit de très nombreux feuilletons, dont "Sawney Bean, the Man-Eater of Midlothian", histoire d'une famille écossaise retournée à la sauvagerie et au cannibalisme, qui a inspiré à Wes Craven "La colline a des yeux", et un film plus récent qui est une adaptation directe de cette histoire...
Le 1er mars 1847, avant même que la parution du feuilleton soit terminée, le Britannia Theatre présente la première adaptation scénique de cette hsitoire, sous le titre "A String of Pearls, or The Fiend of Fleet Street". C'est George Dibdin Pitt qui signe l'adaptation. Ce sera le point de départ de dizaines de versions concurrentes, dont certaines sont encore jouées de nos jours, un peu partout dans le monde...
Au cinéma, c'est en 1926 et 1928 que sortent les premiers films (muets) inspirés de cette histoire.
Puis, en 1936, George King signe la première version parlante, et la plus connue. Il engage pour le rôle Tod Slaughter (N. Carter Slaughter, 1885-1956), célébrissime acteur de théâtre, grand spécialiste de ces "mélodrames sanglants", et qui vient de s'illustrer dans son premier film, "Maria Marten, or The Murder in the Red Barn", autre adaptation d'une histoire célèbre - et dont l'authenticité est absolument certaine! -, également produit par King, mais réalisé par Milton Rosmer.
Tod Slaughter est un acteur démesuré, qui jouera jusqu'à sa mort des personnages de "squires" assassins. Il aura à son répertoire des rôles comme Sherlock Holmes, Landru, Jack l'Eventreur, le docteur Jekyll (et Mr. Hyde), William Hare (complice de Burke), et des dizaines d'autres fous furieux. Il mourra en 1956, la même année que Bela Lugosi, mais paisiblement, dans son lit d'hôtel, à Derby, alors qu'il vient de donner son ultime représentation de "Maria Marten" quelques heures auparavant.
Tod Slaughter faisait l'objet de l'admiration de Graham Greene, qui écrivit, alors qu'il rédigeait des critiques cinématographiques, que ce dernier était "l'un de nos plus grands acteurs britanniques".
Malheureusement, il sera oublié assez rapidement. Mais en 1974, un numéro de "L'Ecran fantastique" le ressuscite, en posant la question:
"Qui était Tod Slaughter ?"... et en apportant les réponses.

Quant à l'adaptation de John Schlesinger, on a pu la voir à la télé sur une des chaînes de TPS, et aussi en vidéo ("L'échoppe des horreurs"). Ce téléfilm irlandais est tout simplement magnifique, avec Ben Kingsley en Sweeney Todd, et Joanna Lumley en Mrs Lovatt, sa complice, spécialiste des pâtés en croûte à la viande d'origine... douteuse. Voilà un titre qu'il faudrait absolument sortir en DVD... avis aux distributeurs.

Le film d'Andy Milligan, "Bloodthirsty Butchers", est une autre adaptation de Sweeney Todd, dont le rôle est tenu par l'obscur John Miranda. Il existe aussi des versions TV avec Barry Morse (au Canada), Freddie Jones (en GB), George Hearn (USA - adaptation du "musical"); etc. Tim Burton aussi voulait réaliser un film d'après cette histoire. On évoque discètement Sweeney Todd dans l'épisode "Escape in Time / Remontons le temps" de "Chapeau Melon et Bottes de Cuir"...

Voilà... si des questions vous démangent, n'hésitez pas... :D
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