Lemming - Dominik Moll (2005)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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"Qui aime bien chatie bien"
je suis extrêmement déçu par ce film... 5 ans d'attente après un exellent Harry pour..."ça", c'est triste. un film à mon avis sans intérêt, qui se cherche sans se trouver, qui ne décolle jamais et où on reste sur sa faim. pour moi c'est tout à fait le prototype du navet, c'est-à-dire du film où on s'ennuie fermement quelque soit le degré où on le regarde.
vraiment dommage quand on voit la qualité du casting...
je suis extrêmement déçu par ce film... 5 ans d'attente après un exellent Harry pour..."ça", c'est triste. un film à mon avis sans intérêt, qui se cherche sans se trouver, qui ne décolle jamais et où on reste sur sa faim. pour moi c'est tout à fait le prototype du navet, c'est-à-dire du film où on s'ennuie fermement quelque soit le degré où on le regarde.
vraiment dommage quand on voit la qualité du casting...
dans les bons points, il y a l'interprétation excellente (Charlotte Gainsbourg est un petit cran en dessous), ainsi qu'une mise en scène et un scénario bien plus ambitieux que "Harry". Plutôt que de se cantonner à faire du sous-Hitchcock, c-à-d ce qu'on attendait de lui, Moll ose le surnaturel. Et, patatra, il fait du sous-Lynch ! Avec une touche française intéressante, mais tout de même du sous-Lynch, avec séquences sous-éclairés, bande-son bruitiste et tutti quanti. Surtout, c'est long, beaucoup trop long. Dommage.
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Dominik Moll confirme une fois de plus tout le bien que l'on pense de lui avec ce nouvel opus. Il a ainsi créé un univers proche du fantastique dans "Harry, un ami qui vous veut du bien" et dans "Qui a tué Bambi ?" (dont il était le scénariste et superviseur). Il creuse encore ce sillon dans ce "Lemming" particulièrement étrange où il parvient à faire glisser le quotidien vers le fantastique. A partir d'un dérapage initial, le scénario prend l'allure d'un cauchemar éveillé où les personnages se retrouvent tout d'un coup face à eux-mêmes et à leurs angoisses existentielles. Ainsi, derrière les façades trop lisses se cachent d'indicibles secrets, mais aussi derrière ce masque social qui se fissure peu à peu durant le film. Une fois que la comédie du bonheur cesse (les personnages n'arrêtent pas de répéter que "tout va bien" comme pour mieux se rassurer) et que les masques tombent, les personnages se retrouvent face à face avec leur condition humaine misérable et mortelle. S'inspirant de la première partie du "lost highway" de Lynch, le cinéaste filme des couloirs vides et des coins sombres afin de mieux y engloutir ses personnages. Un bel échafaudage narratif qui passionne de bout en bout et qui file même la trouille parfois. Les acteurs sont tous irréprochables. Une bien belle surprise.
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Grosse déception pour ma part que ce Lemming bien chiant ! C'est simple, on dirait un premier film tellement ça transpire la maladresse, étonnant alors que Harry était si bien torché.
Nous avons donc affaire là à un scénario de sous-Hitchcock, qui prend soin de verrouiller tous ces points de scénario (rien n'est inutile dans ce film, ça en devient pénible à la fin). Le problème, c'est que la mise en scène elle se la pète film d'auteur bien chiant, alors que le tout aurait pu être torché le temps d'un court-métrage. Franchement, avec sa webcam volante, on dirait vraiment un scénario de série B américaine, ces films avec des acteurs sur le retour qui sortent en général en direct-to-video. Sauf que la, ça a été sélectionné à Cannes, on sait pas pourquoi, surement parce que c'est chiant comme la mort.
Et puis, pourquoi tous ces clins d'oeil plus qu'appuyés à Lynch, ça serait pas un peu hors sujet, non ?
Allez, bons points quand même au travail sur le son (pas à la musique horripilante par contre !), et aux comédiens, tous excellents et d'une précision impressionnante. Vivement le prochain Moll...
Nous avons donc affaire là à un scénario de sous-Hitchcock, qui prend soin de verrouiller tous ces points de scénario (rien n'est inutile dans ce film, ça en devient pénible à la fin). Le problème, c'est que la mise en scène elle se la pète film d'auteur bien chiant, alors que le tout aurait pu être torché le temps d'un court-métrage. Franchement, avec sa webcam volante, on dirait vraiment un scénario de série B américaine, ces films avec des acteurs sur le retour qui sortent en général en direct-to-video. Sauf que la, ça a été sélectionné à Cannes, on sait pas pourquoi, surement parce que c'est chiant comme la mort.
Et puis, pourquoi tous ces clins d'oeil plus qu'appuyés à Lynch, ça serait pas un peu hors sujet, non ?
Allez, bons points quand même au travail sur le son (pas à la musique horripilante par contre !), et aux comédiens, tous excellents et d'une précision impressionnante. Vivement le prochain Moll...
"Hey terrorist ! Terrorize this !"
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BEaucoup aimé pour ma part, un des films les plus profond et les plus riches symboliquement.
*spoiler*
Par exemple avez-vous fait attention aux plans du sommet de la montagne lorsqu'ils se rendent au chalet ? On distingue la forme d'un visage humain qui symbolise la présence du personnage joué par Dussolier (j'ai oublié son nom)
Le lemming aussi n'est pas là par hasard, c'est l'animal qui ronge le lien du couple lucas / gainsbourg. Le couple s'entend parfaitement, leur vie s'écoule tranquillement puis tout à coup quelque chose vient boucher ce flux harmonieux dans le tuyau d'évier, le jour où Dussolier / Rampling rentrent dans leur vie !!!
*/spoiler*
Je suis toujours très méfiant sur le côté symbolique des films, pour moi c'est toujours trop appuyé ou tiré par les cheveux. Dans Lemming c'est très bien foutu très fin. Les acteurs jouent sacrément bien aussi. Surtout Dussolier que j'aimais pourtant pas beaucoup avant !
*spoiler*
Par exemple avez-vous fait attention aux plans du sommet de la montagne lorsqu'ils se rendent au chalet ? On distingue la forme d'un visage humain qui symbolise la présence du personnage joué par Dussolier (j'ai oublié son nom)
Le lemming aussi n'est pas là par hasard, c'est l'animal qui ronge le lien du couple lucas / gainsbourg. Le couple s'entend parfaitement, leur vie s'écoule tranquillement puis tout à coup quelque chose vient boucher ce flux harmonieux dans le tuyau d'évier, le jour où Dussolier / Rampling rentrent dans leur vie !!!
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Je suis toujours très méfiant sur le côté symbolique des films, pour moi c'est toujours trop appuyé ou tiré par les cheveux. Dans Lemming c'est très bien foutu très fin. Les acteurs jouent sacrément bien aussi. Surtout Dussolier que j'aimais pourtant pas beaucoup avant !
Toi, tu creuses
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Je trouve Lemming plus intéressant que le décevant Harry... si on aime les ambiances lynchiennes (même s'il y a trop de références appuyées à Lost Highway, la plus flagrante étant le personnage féminin dans l'ombre qui change de visage), avec en plus un côté film auteurisant à la française. Malgré tout, ça passe quand même assez bien contrairement à ce que je pensais, excepté la webcam volante ridicule.
*spoiler*
Quant au lemming, il me semble qu'il est là pour symboliser le suicide qui vient déranger la vie tranquille du couple. Il est d'ailleurs bien dit que c'est un animal qui se laisse mourir d'épuisement, et ce qui fait basculer le film vers un côté fantastique est le suicide de C. Rampling. D'ailleurs, à partir de là C. Gainsbourg est comme possédé jusqu'au meurtre de Dussolier. Lucas est donc en quelque sorte manipulé pour arriver aux fins de la défunte qui hante le film du début à la fin : en extrapolant, le sang qui éclabousse Dussolier lors du repas, Lucas qui se fait littéralement vampirisé par Rampling avant son suicide, annonce la possession qui suivra.
*spoiler*
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Quant au lemming, il me semble qu'il est là pour symboliser le suicide qui vient déranger la vie tranquille du couple. Il est d'ailleurs bien dit que c'est un animal qui se laisse mourir d'épuisement, et ce qui fait basculer le film vers un côté fantastique est le suicide de C. Rampling. D'ailleurs, à partir de là C. Gainsbourg est comme possédé jusqu'au meurtre de Dussolier. Lucas est donc en quelque sorte manipulé pour arriver aux fins de la défunte qui hante le film du début à la fin : en extrapolant, le sang qui éclabousse Dussolier lors du repas, Lucas qui se fait littéralement vampirisé par Rampling avant son suicide, annonce la possession qui suivra.
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Modifié en dernier par Shinji le mer. juin 08, 2005 9:38 am, modifié 1 fois.