Moi j'aurais bien aimé que le film soit beaucoup plus proche des recueils d'Asimov. Seulement voilà la plupart aurait trouvé ça d'un chiant parce que le cycle des robots (toujours celui d'Asimov) est tout ce qu'on veut sauf une suite d'aventures aletantes avec gnons dans le gueule et coups de laser dans le buffet (ou l'inverse). Bref beaucoup de blabla et peu (voire pas du tout) d'action accompagné des commentaires : "c'est mou du g'nou", "j'ai bien dormi", "je suis resorti profiter du soleil (même s'il pleut)", etc.
Quitte à dénaturer l'oeuvre autant y aller franco mais avec intelligence. Ridley Scott l'a fait et a réussi en occultant plus ou moins la partie réflexion sur la définition de l'humanité et donc de la condition humaine (effleurée dans la dernière partie), présente dans le livre, au profit d'une intrigue policière inspirée des polars des années 40/50 et d'une idylle contrariée...
Et pourtant il y a quand même quelques clin-d'oeil dans ce film à l'attention des lecteurs :
- la scène du hangar de stockage des mille et un robots faisant référence à la nouvelle "Le petit robot perdu" où la problèmatique est strictement identique
- le rêve de Sonny faisant référence à la nouvelle "Le robot qui rêvait" où le robot en question est détruit en raison d'un rêve identique à celui du film