1H41
1.85:1
DVD Z3 de HK en Widescreen (pas de 16/9

DVD Z4 australien en Widescreen 16/9eme et 5.1

avec Geoffrey Rush, Judy Davis


Le film raconte l'histoire vraie du nageur australien Tony Fingleton (Jesse Spencer). Délaissé par son père au profit de ses autres frères, c'est en se découvrant un talent pour la nage qu'il espère devenir un champion et regagner de l'estime aux yeux de son père.
D'emblée : j'ai été conquis par ce film assemblée de manière assez curieuse de par ses choix artistiques & de mise en scène. Se passant à la fin des années 50, la reconstitution historique est précise. Geoffrey Rush est assez hallucinant en père colérique, alcoolique, violent et dévoué à la cause du frère de Tony (Tim Draxl) : il va tout faire pour le faire gagner (entrainements, travail de la tete, désinformation) et délaisser complètement celui qui a le vrai talent, Tony. les raisons demeurent plutôt obscures et la destruction de la famille, irrémédiable, est un pendant de cette obsession de son rève de voir celui qu'il considère comme son seul fils digne d'intéret. Un vrai méchant aux failles évidentes, qu'on aime détester.

la mise en scène privilégie des plans fixes dans les scènes d'exposition, de tensions intra-familiales pour ensuite, dans les scènes de courses, "plonger" littéralement dans l'arène aquatique. la cmaéra suit les nageurs hors de l'eau, dans l'eau, en dessous, au dessus : tout ceci afin de mettre en valeur le mouvement, le courage, l'abnégation, la douleur. Hors du bassin, c'est le split-screen qui est mis en avant afoin de capter sur une meme image les sentiments, frustrations et l'excitation de l'évene ment.
Car les courses deviennent vraiment excitantes! Un montage très rapide, une montée d'adrénaline est palpable...le tout couplé (curieusement) à une musique électronique un peu techno, rythmant le battement des memebres lors des courses.
L'interprétation de Jesse Spencer est également à l'actif du film :son trouble, son incompréhension quant à l'indifférence de son père, sa colère enfouie lorsqu'il lui annonce qu'il aurait mieux fait de ne pas naître est source de sa force. Force qui le fera sortir la tete hors de l'eau sans pour autant réussir à détester son père.
Viusellement splendide, doté de décors somptueux, et poignant par moments (Judy Davis est étonnante de simplicité et de tenacité), sans céder au mélo , ce n'est pas à proprement parler un film sur la natation, tant celle-ci est un déclic sur la construction intérieure d'un homme et la désintégration d'une cellule familiale.
Le scénario a été ecrit par Tony Fingleton lui-même, d'après son livre.
Hélas, le film fut un semi-échec à sa sortie australienne en février 2003, ce qui condamna sa carrière internationale.