Una Gota de sangre para morir amando / Le bal du vaudou - Eloy de la Iglesia (1973)

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Superfly
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Una Gota de sangre para morir amando / Le bal du vaudou - Eloy de la Iglesia (1973)

Message par Superfly »

Si je m'en souviens bien ils en parlaient dans Mad. Où alors j'ai rêvé.

Often described as "the Spanish A Clockwork Orange", this controversial shocker is set in a violent near-future world. Honest citizens live in terror as gangs of leather clad, whip-wielding sadists roam the nighttime streets. Meanwhile, in a top-secret laboratory, strange mind control experiments are being conducted. Against this background a beautiful nurse (Sue Lyon) tries to ease the pain of those condemned to die. But who really is this angel of mercy and what is the purpose of her mission? Also stars Chris Mitchum, David Carpenter & Jean Sorel. Directed by Eloy de la Iglesia (CANNIBAL MAN).

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When submitted to the BBFC the work had a running time of 98m 21s.
This work was passed with no cuts made.
Modifié en dernier par Superfly le dim. août 01, 2004 6:04 pm, modifié 2 fois.
arioch
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Message par arioch »

Il est passé à l'Etrange Festival mais j'ai pas vu !
Médusa Man
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Message par Médusa Man »

Mais c'est Le bal du Vaudou que l'on peut considérer comme un sous- Orange Mécanique.
Très boin film Bis à condition de le voir dans une bonne version, celle diffusée l'année dernière sur le sattelite semble être la meilleur parce que la VHS français, holala, quelle massacre.
hautement recommandable !
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Superfly
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Message par Superfly »

1h38 ... ca me semble pas mal comme durée.

Imdb anoonnce Runtime: Spain:100 min / UK:101 min (cut version) / UK:98 min / USA:88 min ... mais bon c'est imdb ...

La bbfc annonce uncut.
Médusa Man
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Message par Médusa Man »

1h38 , c'est déjà beaucoup plus que la cassette qui ne dépassait pas dans mon souvenir les 75 minutes !
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el hombre lobo
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Message par el hombre lobo »

ma vhs dure 91'00
Superfly
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Message par Superfly »

le film dure bien 1h38. Copie en scope mais non 16/9, manque de définition. Pas de bonus .... heureusement qu'il ne coute pas trop chèr.
fiend471
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Message par fiend471 »

en effet hommage flagrant et ouvert à l'orange mécanique, mais ça prend des routes plus confuses, ce qui n'est pas plus mal, laissant des doutes sur les actions et réactions. ça manque toutefois de surréalisme, pas assez prononçé.

le hic, le final m'a paru un peu bâclé, car qu'advientra t'il réllement hors obéir au devoir civique entre la relation des 2 personnages ?

à la fin on croirait reconnaître cameron diaz quand elle fait sa tête surprise :lol:
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Manolito
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Message par Manolito »

L'influence d'"Orange mécanique" est certes là, mais le film va quand même nettement plus loin. le personnage bizarre de Sue Lyons, sa manière particulière de choisir ses proies, de les séduire et de faire "la charité" apportent un humoir noir très étrange à ce film au message étonamment subversif, quasiement antisocial, alors qu'il a été tourné dans l'espagne franquiste. On apprécie une mise en scène dynamique, une ambiance européenne bis imparable, une excellente Sue Lyon, un humour très particulier (la poursuite en voiture qui traverse le tiournage d'un film du genre Paul Naschy !)... Vraiment très bon !

Vu sur cineFX, copie dans un état correct pour un passage sur le câble, au format 2.35 d'origine, en version anglaise sous-titrée en français (texte dans l'image, donc zoom 16/9 possible). Mais version de 89 minutes, coupée donc. Par exemple la première grande capture dans cette page est absente du film, cette scène d'agression s'arrête abruptement, dès le début.

http://10kbullets.com/reviews/murder-in-a-blue-world
eric draven
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Message par eric draven »

Voici la review d'Eric, enfin découvert recemment ce film stupidement titré en francais lors de sa sortie Le bal du vaudou:

Il s'agit d'une sorte de remake d’Orange Mécanique dont il emprunte non seulement certains des élèments mais plagie certaines scénes.
L’intrigue traite des dérives d'une société futuriste dans laquelle la violence tend à être contrôlée.

Si on retrouve donc certains élèments du film de Kubrick comme ce gang de jeunes voyous en uniforme, le mobilier futuriste et kitch en plastique blanc, la reconversion des délinquants par traitement musclé en institut de recherches psychiatriques et quelques séquences comme les virées en voiture, la scéne du viol réference à celle de la femme de l'écrivain chez Kubrick, l'orgie décadente 8) dans un décor trés design, le banissement du gang de David qui pourrait être vu comme une sorte d'Alex, Una gota... repose avant tout sur l'histoire de cette infirmière qui, traumatisée par le suicide de ses parents, assassine ses malades.

De La Iglesia fait fi des conventions et y mélange en fait trois styles de violence qui finalement se croisent sans jamais se rencontrer: l'infirmière meurtrière, le gang des Anges noirs et cette société aux idéologies douteuses préconisant la pensée unique et l'asservissement insidieux de la population.

Si le film débute de manière classique tentant donc de mélanger Repulsion-le personnage d'Anna- et A clockwork orange, on retrouve assez rapidement le triptyque inherent à ce type de films: le meurtrier, les fiancés qui ne se doutent de rien et le maitre-chanteur qui se retrouve victime de sa propre audace.

C'est donc assez mitigé qu'on suit le film qui au premier abord donne l'impression d'un film de série plutôt chaotique et mal agencé, renforcé par une réalisation morne, manquant sérieusement d'energie, loin d'être à la hauteur des ambitions de La Iglesia et de son sujet.

Souvent maladroit, il enchaine les meurtres orchestrés par Anna, reine du déguisement et mante religieuse, de façon monotone car excessivement répétitifs.
Ils y sont en outre d’une exemplaire discrétion, Anna se contentant d'enfoncer le plus souvent hors champ un scalpel dans la poitrine de ses victimes aprés leur avoir fait l'amour, la bande-son laissant entendre les battements du coeur à l'interieur de leur poitrine, échos morbides qui rapellent ceux de Cannibal man.
L'interdiction aux mineurs ne fut justifiée que par la séquence de drague dans la boîte gay où Anna parvient à lever un jeune éphèbe 8) -Et que ephèbe, UN ANGE!! qui succombera dans tous les sens du terme à ses charmes androgynes.

Malheureusement comme souvent tout au long du métrage, cette scéne est gachée par l'horripilante musique de Garvarentz, insupportable air d'opéra qui tente peut être de répondre aux symphonies Beethoviennes d'Orange mécanique mais qui ici indispose plus qu'autre chose.

Cette horrible partition musicale est heureusement contrecarrée par de magnifiques décors, fort colorés, les tons chauds et feutrés de la demeure d'Anna contrebalançant la froideur du mobilier futuriste Kubrickien et des installations hospitalières, De La Iglesia tentant même par moment un certain onirisme comme lors de la scéne suivant le meurtre d'une victime, où, dans sa longue nuisette blanche maculée de sang, Anna traverse son jardin au milieu des feuilles qui virevoltent.

C'est dans sa dernière partie que Le bal du vaudou parvient à réellement interesser lorsque le chantage de David va se retourner contre lui. On se passionne alors pour cette imbrication d’élèments dramatiques jusqu’au final où se dévoile enfin la cohérence du scénario.

Tous ces personnages stéréotypés sont alors vus sous un nouveau jour et prennent une certaine épaisseur non négligeable jusqu'alors absente. Anna n'est justement pas une simple psychopathe. Elle tue avant tout par compassion des être faibles, des laissés pour compte de cette société en ayant la conviction de leur apporter ce bonheur qu'ils ont vainement cherché durant leur vie.

C'est ainsi qu'elle assassine un jeune poliomyélitique, un mannequin pour sous-vêtements de type supermâle, grotesque et lamentable et enfin un jeune homosexuel qui n'accepte pas sa différence.
En tuant, Anna assure à ses victimes la libération des contraintes jusqu'à l'explosion de violence finale où elle montre enfin toute la sauvagerie qui avait en elle en enlevant la vie à David, victime de sa témèrité, désormais paralysé et sans défense sur son lit de souffrance face à cette meurtirière qui s'avère être par un horrible coup du sort son infirmière.

Una gota... atteint alors des sommets de pathétisme et de cruauté qu'on aurait voulu retrouver tout au long du film, le drame de cette jeune femme traumatisée prenant ici toute son ampleur.
En refusant la normalité, en accusant la psychiatrie d’être un instrument de répression sociale et morale, en exaltant le crime, De La Iglesia nous livre un peu maladroitement une sorte de plaidoyer pour le droit à l’identité et le droit à la différence.

Finalement, Le bal du vaudou qui bénéficie d'un superbe scope s’inscrit dans la lignée d’un cinéma de réflexion sensible au symbolisme, un cinéma contestataire et moderne contrairement au cinéma néo-gothique espagnol alors trés en vogue par le biais de personnalités comme Jacinto Molina.

On retrouvera l'ex-lolita de Kubrick la Lyon dans la peau de cette infirmière assassine, De La Iglesia faisant de nombreux clins d'oeil à ce rôle historique, notre Jean Sorel, habitué aux gialli italiens d'alors est un inquiètant psychiatre.
Quant à Chris Mitchum, 8) 8) 8) magnifique jeune Chris et sa frange rebele, il interpréte David, Chris avare en éloges sur ce film dont il garde un des plus mauvais souvenirs de tournage notamment sur la relation qu'il entretint avec le réalisateur... Chris qu'on pourra admirer en tenue d'Adam juste muni d'un cache-kiki!! 8) :D

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Orange mecanique jusqu'au bout de l'affiche anglaise

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Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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