Revu en Blu-ray pour la première fois depuis la sortie cinéma !
Les plus :
- Suite directe de l'original, Phantasm II opte pour une approche plus orientée action (l'explosion de la maison utilisée simultanément dans 2 scènes !), tout en réussissant à préserver l’atmosphère bizarre du premier.
- Mike adulte, désormais interprété par James Le Gros ( Point Break), remplace A. Michael Baldwin avec un jeu plutôt convaincant. L’ajout de deux personnages féminins n'est pas négligeable : Paula Irvine incarne Liz, dotée de facultés psychiques qui rappellent Tina dans Vendredi 13 Part VII, et Samantha Phillips, très sensuelle... autant morte que sous forme cadavérique (devenue ensuite manequin pour Penthouse, avec de nouveaux boobs

).
- Le film est très généreux en effets pratiques : les animatroniques des nains sont réussis, les sphères volantes reviennent avec de nouvelles fonctionnalités, la mort du Tall Man par injection d’acide de l’intérieur est marquante, etc. Le démon surgissant du dos d’un corps évoque Freddy ou Démons 2. On voit que le film bénéficie d’un budget bien plus conséquent que le premier.
- Coscarelli s’amuse avec des clins d’œil multiples dont plusieurs références à Evil Dead 2 (fusil scié, tronçonneuse, Reggie en anti-héros façon Ash, traveling en vue subjective des sphères qui défoncent des portes...), un hommage direct à Sam Raimi (le sac de cendres). Il y a aussi un duel de tronçonneuse à la TCM2, et une tombe nommée “Alex Murphy”...
- Le thème musical sublime est de retour (yeah !) avec quelques variations plus punchy, bien en ligne avec le ton plus bourrin du film.
Les moins :
- On sent clairement l'ombre de la MPAA, qui bride certaines séquences : la scène avec la sphère est une reprise du premier film, mais sans les giclées de sang ; ou encore la tronçonneuse enfoncée dans le bide qui manque cruellement de gore.
- L’histoire est un peu bancale, avec des facilités scénaristiques, mais c'est pas très grave tant que le but est de livrer un spectacle sans prise de tête.
Phantasm II reste un film au fort capital sympathie, à la fois respectueux de ses racines et voulant élargir son audience avec une approche plus directe. Les nouveaux venus (y compris des rôles secondaires comme le prêtre ou les deux sbires en costume, qui rappellent Halloween III) sont bien impliqués, et la mythologie s’étoffe avec l’évolution des sphères. Découvert au ciné à sa sortie, ça reste un plaisir à revoir.