Sinbad of the Seven Seas de Enzo G. Castellari (1989)

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Dragonball
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Sinbad of the Seven Seas de Enzo G. Castellari (1989)

Message par Dragonball »

"Sinbad of the Seven Seas"



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Le mythe de Sinbad revisité par les tarés de la Cannon et un Enzo G. Castellari completement à la masse !

Ouf ! Voilà à peu de choses près ce qu'on se dit dès que le générique de fin arrive.

Difficile en effet de tenir jusqu'au bout d'un film aussi ronge tête, que l'option de présenter comme un conte pour enfants dès le début plombe completement.

On a ainsi le droit durant tout le film a une voix off horripilante narrant de petites scènes balançées n'importe comment !

Lou Ferrigno a l'air d'un mongolien et le reste du casting n'est pas beaucoup mieux.

Alors, évidement, tout ça peut être pris au second dégré, le film regorge de craignos monsters rigolos et le coté ultra Z de l'entreprise pourrait être drole, mais non, là, la mayonnaise ne prend pas.


Vu la version VHS Delta Vidéo à la V.F absolument immonde.


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La princesse Alina (Alessandra Martines, futur madame Lelouche quand même ! :mrgreen:), une des seules bonnes raisons de voir ce film.


Le thread générale sur la sortie DVD du film et de quelques autres perles de ce cher Lou :

viewtopic.php?t=8735&highlight=sinbad
creepers
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Message par creepers »

J'adore la la corde en serpent :lol: !

Matté avec un pote il y a un moment et on a bien rigolé ! :mrgreen:
"Je garde toujours une balle pour moi ou pour mon ennemi !"

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dario carpenter
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Re: Sinbad of the Seven Seas de Enzo G. Castellari (1989)

Message par dario carpenter »

Dragonball a écrit :Lou Ferrigno a l'air d'un mongolien et le reste du casting n'est pas beaucoup mieux.
notamment un John "Jaffar" Steiner sous coke! :lol:
sinon,une bonne petite zèderie que ce "sinbad". :wink:
Manolito
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Message par Manolito »

Un film particulièrement mauvais, sans queue ni tête, à la génèse chaotique et terminé par Luigi Cozzi dans des conditions proches de l'improvisation la plus totale. Le tournage sera interrompu avant sa conclusion. Dans un entretien accordé à DeVilDead, Cozzi revenait sur "cette affaire" :

"Vous aimez les films de Ray Harryhausen et vous avez eu l'opportunité de faire un SINBAD. Que s'est il passé avec celui-là ?
Lorsque nous tournions HERCULE, la Cannon était satisfaite des rushes. Ils ont donc émis l'idée de faire un autre film avec Lou Ferrigno. Ferrigno a signé un contrat mais à condition de faire SINBAD. Il m'a donc demandé de l'écrire pour lui et c'est ce que j'ai fait. Ferrigno a aimé mon histoire et je devais commencer le tournage juste après celui de HERCULE. Mais nous avons perdu pas mal de temps avec les effets spéciaux de HERCULE. Ils m'ont donc mis en attente et ont ajourné SINBAD. Après cela, j'ai travaillé sur HERCULE 2 et ils n'étaient toujours par prêts à travailler sur SINBAD. J'ai donc commencé à travailler avec Dario Argento quand ils ont finalement donné SINBAD à Enzo Castellari. Ils ont utilisé mon scénario mais Castellari a pratiquement tout modifié. Mon scénario était du genre de HERCULE avec de la stop-motion et des effets de ce type... Mais ils l'ont finalement fait pour la télévision sous la forme d'une mini-serie de six heures ou peut-être plus.

Je pensais qu'il devait s'agir d'un film pour le cinéma...
Mon scénario était prévu pour un film mais ils ont changé d'idée et en ont fait une mini-série pour la télévision. Castellari a terminé le montage mais ils n'ont pas apprécié le résultat et l'ont oublié sur une étagère. Ca n'a jamais été diffusé comme une mini-série et ils avaient bien raison ! Après cela, ils m'ont demandé si je voulais reprendre en main ce vieux projet. Ils m'ont dit "Nous avons six heures montées et nous avons besoin d'un minimum d'une heure et vingt minutes. Fais ce que tu peux avec ! ". J'ai donc remonté le tout, tourné quelques trucs et ajouté des effets spéciaux qui n'étaient pas prévus pour la mini-serie."

Pour bricoler, ce long métrage, Cozzi le parsema de scènes de liaison filmer dans son appartement avec Daria Nicolodi et, paraît-il, sa fille (à Cozzi !), de voix off toujours par Nicolodi et de plans de SFX repiqués ailleurs...
Modifié en dernier par Anonymous le jeu. nov. 03, 2005 10:29 pm, modifié 1 fois.
Dragonball
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Message par Dragonball »

Ah, mais tout s'explique ! :)


Je comprend mieux pourquoi ce film ne resemble absolument à rien ! :mrgreen:

Le fille de Gozzi devrait porter plainte contre lui pour l'avoir fait jouer dans un tel nanard ! :mrgreen:
Kyun
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Message par Kyun »

Dragonball a écrit :Ah, mais tout s'explique ! :)


Je comprend mieux pourquoi ce film ne resemble absolument à rien ! :mrgreen:

Le fille de Gozzi devrait porter plainte contre lui pour l'avoir fait jouer dans un tel nanard ! :mrgreen:
NanaR!! Sans "d"!!

Un nanard c'est ca:
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MadXav
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Message par MadXav »

Juste pour dire qu'hier, en me baladant à Leclerc, je suis tombé sur un DVD de Sinbad à 3euros qui n'est ni une édition offcielle, ni un zone 1, ni l'édition Prism/Lazer/Cacahuète que tout le monde connait. La jaquette reprend la belle posture de Ferrigno mais sur fond noir. C'est sans doute un DVD pirate mais la jaquette fait plus "professionnelle". Les specs font cependant état d'une copie 4/3 1.33, ce qui ne semble pas être son format d'origine ni celui du zone 1...
Bref, je soupçonne que Prism cherche à redorer son image en ressortant des films avec de jolies jaquettes (y'avait aussi plein de Lundgren :D et de Billy Blanks :mrgreen: ). Quelqu'un a testé ces éditions ?
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
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Teurk le Sicaire
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Message par Teurk le Sicaire »

MadXav a écrit :Bref, je soupçonne que Prism cherche à redorer son image en ressortant des films avec de jolies jaquettes (y'avait aussi plein de Lundgren :D et de Billy Blanks :mrgreen: ). Quelqu'un a testé ces éditions ?
Je ne peux pas te dire pour ce DVD précisément, mais j'ai aussi remarqué qu'on pouvait trouver dans les bacs à 1 € des DVD sans nom d'éditeur dessus. Le seul que j'ai acheté était en fait un DVD Prism, qui ne va pas encore jusqu'à cacher son logo sur le film lui-même. :wink:
MadXav
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Message par MadXav »

Aller, mon petit point sur cette daube. Effectivement, l'édition que j'ai choppé hier est une Prism mais l'éditeur magique a encore changé de nom et s'appelle maintenant "Red"... Tristesse...

Le conte merveilleux
Sinbad est comme à son habitude sur les mers, en vadrouille avec ses potes, à la recherche d'aventures fantastiques ou de pintes de bières à prix réduit. Mais l'heure de rentrer au pays est venue car le prince Ali doit épouser la Vizirette Alina, ce qui est l'assurance d'une bonne grosse teuf entre amis, fussent-ils faussement Chinois, faussement barbus (c'est pas une barbe, c'est de la paille: horrible) ou vraiment nains... Le hic, c'est que lorsque la team déboule, c'est une ville désolée qu'ils découvrent.
En effet, Jaffar (y'a toujours un Jaffar qui fait son boulet), conseillé du Vizir et magicien aux yeux bleu fluos, a jeté un sort qui rend les gens cons dans le but d'épouser la Vizirette, de récolter le pactole, de se payer des cours de magie et de devenir le maître du monde... Mais pour que tout ce passe comme prévu et que le sort qui rend con soit efficace, Jaffar doit disperser 4 gems magiques au 4 coins du globe (les coins d'une quasi-sphère, c'est brillant comme concept), en choisissant bien sûr des coins dangereux de préférence...
Mais Sinbad n'a peur de rien et reprend donc la mer avec ses compagnons à la recherche des gems. Ils devront ainsi affronter un Golem, des amazones qui se tortillent fichtrement bien, des cavaliers fantômes, des goules et une SwampThing armée de lasers. Rien que ça.
Pendant ce temps, Jaffar, depuis sa salle de contrôle futuriste en acier brossé, regarde avec rage les victoires successives de nos héros sur sa télé couleur à écran circulaire...

La critique d'un homme fatigué
Ah oui quand même. Je m’attendais à un truc bien pouilleux, mais peut être pas à ce point. Autant le cheap ne me gène pas trop, autant j’ai quand même du mal avec la laideur en général. Laideur dans chacun des plans, laideur des acteurs (la Team de Sinbad est fabuleuse sur ce plan), laideur des décors, laideur des effets spéciaux etc…
Mais outre cette laideur omniprésente, cette version de Sinbad nous offre bien d’autres raisons de nous émerveiller. Le scénario est en effet totalement tiré par les cheveux, incohérent et par moment ridicule. Les raccourcis (dues à la genèse du film) sont visibles comme les pectoraux de Ferrigno à l’écran et le tout baigne donc dans un grand bain de n’importe quoi difficilement supportable.
A côté de cela, Sinbad est confronté à plusieurs ennemis (un peu pipo puisqu’ils durent 5 minutes chacun) qui concourent pour le titre du plus drôle. Les piranhas sont certes très funs mais entre les chevaliers fantômes bien cheap, le Golem en carton et l’homme-étron, je dois bien reconnaître que mon cœur balance jusqu’à la nausée…
Le grand méchant Jaffar ici incarné par John Steiner est pour sa part un assez grand moment de surjeu. L’homme passe de la joie à la tristesse en un clin d’œil (selon ce qu’il voit à la télé), à grand renfort de mimiques grotesques et de gestes amples. Bien sûr, je ne lui jette pas la pierre car si je dois en jeter une, je la réserve à Lou Ferrigno. L’incroyable Hulk a fortement tendance à perdre ses repères dès qu’il n’est plus peint en vert et dans ce film, manque de bol, il est pas vert (quoique vu la qualité du transfert du DVD Prism, on peut douter sur certains plans). Bref, notre homme a tout de même l’air d’une belle buse dans ce métrage et il faut se rendre à l’évidence : Les compétences du monstre musculeux sont très limitées et seuls les rôles de méchant ou de grincheux semblent lui convenir…
J’aborde maintenant le véritable point obscur du film, celui qui enfonce tous les autres et m’a donné envie de pulvériser ma télé à grands coups de parpaings : La voix off. L’histoire de Sinbad nous est en effet contée par une mère qui s’adresse à sa fille. Concept sympathique dont il ne faut toutefois pas abuser car moi, je ne suis pas sa fille ! Donc on me parle pas comme si j’étais le dernier des cons OK ? Quoiqu’il en soit, cette voix off violemment niaise représente environ 50% des paroles du film. C’est énorme. Rien de plus gonflant que de voir deux personnages dialoguer entre eux sans entendre les paroles pour remplacer celles-ci par une voix-off supposée nous dire ce qu’ils disent !! Horrible, épouvantable, les mots me manquent, je m’étouffe, c’est insupportable.
Je tiens toutefois et avant de conclure à aborder les quelques fulgurances cinématographiques du film. Mes 2 préférées sont :
1. Sinbad nouant des serpents pour se faire une corde avec en bonus, un serpent qui refuse de participer et fait "non" de la tête ! Magnifique, quel acteur ce serpent...
2. Un concept de torture inédit : Plonger un mec assit sur une balançoire dans une bassine rempli de "piranhas" qui ressemblent violement à des hippo-gloutons...

Bref, vous l’aurez compris, le film oscille gaiement entre le navrant, le poilant et le chiant. Que du bon quoi.

Voici toutefois quelques screenshots du meilleurs cru…

Attention ami viking, dans quelques secondes, tu auras une foufoune collé au visage :
ImageImageImage

Lou Ferrigno prend la pose. Quel leader ce Lou...
ImageImage
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
Image
Superwonderscope
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Re: Sinbad of the Seven Seas de Enzo G. Castellari (1989)

Message par Superwonderscope »

Pour se refaire une idée du bidule en HD,
c'est du côté de l'Allemagne qu'il faut se diriger :

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9213
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Superwonderscope
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Re: Sinbad of the Seven Seas de Enzo G. Castellari (1989)

Message par Superwonderscope »

Ohlalalala §£ mon dieu que c'est affreux. On sent les coupes brutales, le non-jeu ou la surpuissance (John Steiner en mode Full Force, c'est quand même le meilleur!)... une vague trame avec une Daria Nicolodi doublée (affreusement) en anglais - comme la fille Cozzi par ailleurs.
C'est un produit informe, clairement destiné aux 8-12 ans, presqu'infantilisant par moments. Steiner en méchant, c'est du glissement vers les matinées enfantines assuré.
Certains décors sont assez chouettes, bien rendus en HD : celui où Jaffar apparait en premier, la salle de lavage de cerveau de la princesse (Alessandra Martines, perdue)... d'autres font assez pauvrets. ça tente de faire riche mais le rendu est assez fauché. Castellari avait la serpillère capillaire de Keoma devant l'objectif, c'est pas possible autrement!
La musique est INSUPPORTABLE :shock: un zigouigoui électronique du pire effet répulsif. L'horreur auditive.
Un navet pur jus, avec des SFX aléatoires, qui tente de surfer sur un merveilleux des 1001 nuits cheapos et le sourire de travers de Ferrigno n'arrange pas grand chose. la séquence avec son double est un grand moment de non-jeu.
Au 52e degré avec deux poireaux dans les oreilles et en fumant une moquette ça le fait.
Dans un état normal, c'est juste pas possible.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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