en VO : The adventures of Priscilla, Queen of the desert.
A revoir le film, on peut se demander comment le film a remporté un tel succès (en fait, je me pose également la question concernant la Cage aux Folles). Probablement que les drag queens c'est fun, et ça ne fait pas trembler les hétéros moyens dans leur vision d'une sexualité non menaçante ?
Sinon, le film est foutrement intelligent. Déjà, c'est vendu comme une comédie. A y regarder de plus près, pas tellement. Le récit comporte plus de moments remplis d'amertume qu'autre chose : le décès de Trumpet au début, les regrets de Bernadette, Les criantes de Tick quant à sa femme et son fils. Un road movie atypique, ponctué de vignettes plus ou moins décalées sur une route vers le nord de l'Australie.
En fait, le scénario contourne assez habilement des situations qu'on pourrait presque connaitre sur le bout des doigts. bien sur, les drag queens provoquent et forcément, au milieu de l'outback, il y aura bien quelques homophobes de base pour tenter l'agression. résultat : Bernie gagne la partie par la répartie et un concours de shots d'alcool

Ils/elles ont compris (Felicia mis à part) que la seule manière de survivre est d'apprendre à contrer par l'humour, que la parole est largement plus importante - tout est une question d'attitude (même si un coup de genou dans les couilles d'un adversaire, spamal non plus).
Sinon, les show sont fabuleux, rentre-dedans, flamboyants. L'attitude est hors norme, l'ambiance positive, jamais misérabiliste. Les costumes sont à hurler (les autruches

) ca renverse les clichés d'intolérance que l'australien moyen est supposé avoir, donne une vision hors cliché des aborigènes, et punaise, ça donne la pêche! (et sa copie US "To Wong Foo../extravagances" fait quand même un peu pitié avec son scénario en carton pate)
A noter quand mêm les performances extraordinaires de Guy Pearce (il est juste

- et je ne parle pas de ses pecs

) et de Terence Stamp, à des années lumière de Toby Dammit. Hugo Weaving se donne un max, mais je le trouve moins crédible que les autres... c'est quand même le film qui a fait décoller les carrières de Pearce et Weaving, toutefois...
Le film est à voir jusqu'au bout du générique (il y a un clin d'oeil final). Et même le générique donne à sourire (en laissant un espace au spectateur pour y mettre son nom

). Le film est tourné en Dragarama
Revu sur le laserdisc NTSC de chez Polygram. Scope 2.35:1 et stereo surround. 1h42. Copie assez dégueulasse, comme s'il y a avait un voile blanc en permanence. Mais le son dépote bien (final fabuleux!). Vivement un BD.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?