
Une oeuvre moins facile d'accés bien evidemment, tout aussi adulte, et sans doute la retranscription la plus marquante de la légende du Roi Arthur à l'écran.

Recevant l'épée légendaire d'Excalibur, le seigneur Uther Pendragon s'empresse pourtant de "violer" la femme du Duc du Cornouailles en prenant la forme du dit Duc. De cette union né Arthur, que le magicien Merlin va s'occuper pendant une grande partie de sa vie. Retirant l'épée de son père, pourtant scèlée dans le granit, le jeune Arthur devient roi et forme la Table Ronde, et tentera de trouver le Saint Graal...
Mais la présence de sa diabolique demi-soeur va quelque peu chambouler l'ordre des choses...
Encore aujourd'hui, on sera encore soufflé par la beauté plastique du film de Boorman, versant dans le baroque spectaculaire, administrant un véritable "coup d'épée" dans la gueule du spectacteur. Ni trop Hollywoodien, ni grotesque, Excalibur tient sur une maitrise cinématographique sensationnelle, et ceci malgré une durée assez longue. Certains parti-pris sont audacieux (pas de Dragon, ou du moins on ne sentira que sa présence), le casting impec (notons les débuts de Gabriel Byrne et de Liam Neesson) dont une Helen Mirren flamboyante en Morgane perverse.
Si baroque il y a , images flamboyantes il y aussi : le viol enfiévré de Ygraine, armure chromée, grotte cristalline et magique, amoureux enlacés dans la nature, forêt de pendus, champs de batailles, la fameuse Dame du lac...
Puissant , brillant et beau comme une épée, comme un joyau, Excalibur se plante pas loin du royaume de la perfection


