
Dawn entre au collége...et vit un veritable enfer : sa famille l'exaspère, elle se fait sans cesse harceler par un voyou, n'a personne qui puisse la comprendre, subit de nombreuses moqueries à cause de son physique difficile et se heurte à un systeme scolaire lourdingue. Est-ce que tout cela va encore durer ??
En voyant ses films, on se demande pourquoi Todd Solondz n'en réalise pas plus



Dawn, c'est le vilain petit canard dans toute sa splendeur : un physique ingrat, une naiveté aberrante, une vie faite de solitude, un rejet total de la part de sa famille et de ses camarades... Dawn est un tâche dans le cercle familial : son frère, un intello boutonneux, l'ignore; son père se fait petit ; sa mère, une hystéro, l'a deteste ; et sa petite soeur fait tout pour devenir la chouchou de la famille. Bref, rien qui ne ressemble à cette photo de famille à l'allure faussement adorable qui ouvre le film.
Dawn serait donc trop laide pour être aimée, malgré ses tenues vestimentaires qui lui donnent l'impression de sortir d'une maison de poupée, jamais elle ne réussira à devenir comme les autres. Même son mini-club de "gens speciaux" est un foirage total.
On sent que Dawn tend à se rapprocher d'une élite plus "anormale" : elle lache quelques gros mots pour gonfler sa frangine, tombe amoureuse d'un rocker, s'interesse au sexe, scie les poupées Barbie de sa soeur (j'adoooore


Les mots "Injuste" et "degeulasse" reviendront souvent dans la bouche du spectacteur, la petite Dawn etant punie, insultée ou engueulée pour un oui ou pour un non : la scène des toilettes voire celle du gâteau au chocolat etant carrement ce que le film reserve de pire pour la jeune fille. On appreciera les petites sonorités rock pendant les crises silencieuses de Dawn, franchement efficaces.
La jeune Heather Matarazzo fait des merveilles, et continuera tranquillement sa route...malgré un physique pas facile, facile



Brendan Sexton III, alias le très vilain Brandon, aurait mieux fait d'aller faire un tour du côté de Larry Clark



