Etrange que personne n'en ai parlé....
Guère fan de Cohen en général mais vu le DVD cet été? J'ai redecouvert le film aprés l'avoir visionné jadis en VHS dans cette horrible VF à l'iage poisseuse.. Redecouverte du film donc...
Larry Cohen est un trés bon écrivain et scénariste, fourmillant d'idées géniales dont il nous abreuve depuis bientôt trente ans.
Le problème avec Cohen c'est qu'il met souvent lui même en scéne ses films et Cohen réalisateur est loin d'égaler Cohen scénariste, celui ci s'étant depuis longtemps avérer un bien piètre metteur en scéne, gachant la plupart du temps ses magnifiques idées par son absence de talent.
Heureusement que parfois les dégats sont limités comme pour ce Stuff. Avouons que l'idée de départ est excellente. Cohen s'est souvenu du Blob auquel on songe irresistiblement.
A partir de là, Cohen donne naissance à une gentille série B plutôt bien réalisée et qui se laisse voir sans réel ennui, The stuff contenant même de belles séquences d'horeur notamment lors des dégats occasionnés par le fameux dessert vivant, véritable nappe crémeuse et agressive attaquant et dévorant les imprudents gourmands.
En cela, la séquence où le stuff se répand dans la chambre d'un protagoniste et l'engloutit est un grand moment de bonheur visuel qu'appreciera l'amateur de plans visqueux.
On se dit alors que tout ça est trop beau pour être vrai. Où se cachent donc les points faibles du film?
Ceux ci sont cette fois dans le scénario peut être trop riche pour une simple série B. The stuff fourmillle d'idées mais aucune ne semble developpée. Elles sont juste mises bout à bout formant une suite de points fort interessants mais sans cohésion entre eux, une suite d'idées trés vite avortées qui donne à l'ensemble un goût d'inachevé et un gentil air brouillon.
Ainsi se retrouvent péle-mèle cette entité crémeuse et destructrice, une publiciste fanatique, un industriel dont le stuff a fait faire banqueroute, un espion devant découvrir les secrets de la concurrence, un adolescent témoin des agissements nocturne du dessert mais que personne ne croit, une famille transformée par le dessert qui lorgne farouchement vers Body snatchers, un suicide collectif, un militant psychpopathe et fasciste, on en passe et des meilleurs.
The stuff devient une gourmandise trop riche, un rien indigeste par sa composition généreuse. Il nourrit, satisfait mais reste un peu lourd. Le film prend des allures de sketches indépendants entre eux que seul le stuff relie.
On cherche souvent en vain une explication aux choses, aux faits et gestes des protagonistes mais on en trouve que trés peu. On se perd un peu et finalement The stuff se regarde vite passivement.
On attend plus que les scénes d'efftets spéciaux fort bien réussies.
Mais là encore, le spectateur tatillon trouvera des incohérences quant à ce stuff polymorphe une fois liquide puis crémeux puis rigide ou aéré ou encore visqueux ou en forme de demi champignon selon l'humeur du moment.
On retrouve cette anarchie au niveau de l'interprétation même si la prestation de chaque acteur est fort honorable mais tout aussi hasardeuse, chacun jouant son rôle dans son coin sans réelle coordination avec son partenaire.
Malgré tout, The stuff demeure une sympathique série B, un passe-temps qui séduira les fans de Cohen et les autres qui trouveront là quelques beaux moments de gore et d'interessantes séquences propre à distiller quelques gentils frissons dont celle trop rare où Jason est poursuivi par sa famille mutante en pleine nuit, digne d'un beau film de S.F.
S'il n'est pas toujours appetissant, The stuff est un honorable coupe-faim, une hors-d'oeuvre avant le plat de résistance, la nappe de chantilly avant d'attaquer la coupe de glace!
Et c'est l'occasion revoir une future TEEN IDOL 80s, le petit Brian Bloom et ses yeux bleux electriques et son frère Scott, le petit héros.
Point de photo de Brian ado dispo voici le beau Brian adulte..

On reve!
