Un célèbre musicien meurt. Son esprit s'empare alors du corps d'un journaliste musical, transformant ce dernier en un pianiste talentueux. Mais rapidement, tout dérape.
Je pense que...
Cinéaste touche à tout, Paul Wendkos s’essaie avec SATAN MON AMOUR au « fantastique réaliste » dans la droite lignée des chefs d'oeuvres du genre que sont ROSEMARY’S BABY ou encore L'EXORCISTE et, plus récemment, L'EXORCISTE D'EMILY ROSE. Sous genre dans le genre, le "fantastique réaliste" consiste à faire entrer le fantastique et l’horreur dans la réalité la plus quotidienne. Bien que le film de Wendkos soit très très éloigné (de par sa qualité graphique et narrative) des oeuvres citées ci-dessus, il n'en demeure une excellente surprise.
Le film propulse Alan Alda et Jacqueline Bisset dans une efficace histoire de possession démoniaque où un journaliste musical se trouve possédé par l’esprit d’un musicien célèbre. Habilement, Wendkos distille avec parcimonie une ambiance étrange et délétère. Laquelle, au fur et à mesure du métrage, va devenir de plus en plus terrifiante. Pour appuyer la peur sous-jacente qui domine chaque protagoniste du film, Wendkos use d’une mise en scène éthérée et distante. Procédé qui peut rebuter les spectateurs coutumier d'un cinéma plus nerveux et frontal.
Si bémol il doit y avoir dans ce SATAN MON AMOUR, signalons l'horripilante et très désagréable musique de Jerry Goldsmith. Partition cachophonique trop expérimentale, dénuée de toute mélodie et ignoble pour les oreilles.
D'un intérêt tout mineur pour le "grand public", SATAN MON AMOUR va ravir les afficionados du genre. D'autant plus que le film est extrêmement rare, quasiment introuvable en vidéo en france.
Le film sort en DVD zone 2 (avec une seule bande annonce comme bonus) le 10 juin. Prix : 9,99 euros
