Satan Mon Amour - Paul Wendkos - 1971

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
oily maniac
Messages : 111
Enregistré le : lun. juil. 26, 2004 10:06 pm
Localisation : au centre du monde

Satan Mon Amour - Paul Wendkos - 1971

Message par oily maniac »

Ca parle de...
Un célèbre musicien meurt. Son esprit s'empare alors du corps d'un journaliste musical, transformant ce dernier en un pianiste talentueux. Mais rapidement, tout dérape.

Je pense que...
Cinéaste touche à tout, Paul Wendkos s’essaie avec SATAN MON AMOUR au « fantastique réaliste » dans la droite lignée des chefs d'oeuvres du genre que sont ROSEMARY’S BABY ou encore L'EXORCISTE et, plus récemment, L'EXORCISTE D'EMILY ROSE. Sous genre dans le genre, le "fantastique réaliste" consiste à faire entrer le fantastique et l’horreur dans la réalité la plus quotidienne. Bien que le film de Wendkos soit très très éloigné (de par sa qualité graphique et narrative) des oeuvres citées ci-dessus, il n'en demeure une excellente surprise.


Le film propulse Alan Alda et Jacqueline Bisset dans une efficace histoire de possession démoniaque où un journaliste musical se trouve possédé par l’esprit d’un musicien célèbre. Habilement, Wendkos distille avec parcimonie une ambiance étrange et délétère. Laquelle, au fur et à mesure du métrage, va devenir de plus en plus terrifiante. Pour appuyer la peur sous-jacente qui domine chaque protagoniste du film, Wendkos use d’une mise en scène éthérée et distante. Procédé qui peut rebuter les spectateurs coutumier d'un cinéma plus nerveux et frontal.

Si bémol il doit y avoir dans ce SATAN MON AMOUR, signalons l'horripilante et très désagréable musique de Jerry Goldsmith. Partition cachophonique trop expérimentale, dénuée de toute mélodie et ignoble pour les oreilles.

D'un intérêt tout mineur pour le "grand public", SATAN MON AMOUR va ravir les afficionados du genre. D'autant plus que le film est extrêmement rare, quasiment introuvable en vidéo en france.


Le film sort en DVD zone 2 (avec une seule bande annonce comme bonus) le 10 juin. Prix : 9,99 euros

Image
Zé do Caixao
Messages : 24
Enregistré le : ven. mars 10, 2006 5:52 pm
Localisation : Dans les bas-fonds de Mojica Marins

Message par Zé do Caixao »

C'est une très bonne nouvelle. En effet le film est assez intéressant par ses qualités narratives et surtout son atmosphère d'inquiétante étrangeté qui distille peu à peu une angoisse. Si je me rappelle bien, est ce dans ce film qu'un chien se promène avec une (fausse) tête humaine en papier ou carton, ajoutant à l'étrangeté ouatée du film, très Pop années 70 ?. En tout cas c'est un film très rare, jamais diffusé et à ma connaissance jamais édité en vidéo au moins en France (?). On peut donc saluer l'initiative de cette édition :P :P :P , même si en effet il ne faut pas s'attendre à un film choc.
Il est très proche par son atmosphère d'un autre film The Pyx par Harvey Hart (1973) où l'on retrouve cette même descente graduelle dans le fantastique
Esta Noite Encarnarei no teu cadaver
oily maniac
Messages : 111
Enregistré le : lun. juil. 26, 2004 10:06 pm
Localisation : au centre du monde

Message par oily maniac »

oui tout à fait. C'est bien dans ce film qu'il y a cette scène de chien orné d'une fausse tête humaine. Image très dérangeante car furtive.

le spectateur se demande s'il n'a pas rêvé !
arioch
Site Admin
Messages : 12541
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Message par arioch »

Nan, je crois que tu as raison. J'ai les photos d'exploitation égaré ici... Je vais essayer de les retrouver...
Manolito
Site Admin
Messages : 21654
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Message par Manolito »

Le test sulfureux du disque zone 2 français, sur le site !

http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=1261
Dragonball
Messages : 13095
Enregistré le : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16

Message par Dragonball »

oily maniac a écrit :oui tout à fait. C'est bien dans ce film qu'il y a cette scène de chien orné d'une fausse tête humaine. Image très dérangeante car furtive.

le spectateur se demande s'il n'a pas rêvé !
Y a pas ça aussi dans l'invasion des profanateur de sépultures par hasard ?
Manolito
Site Admin
Messages : 21654
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Message par Manolito »

Dans la version 1978 oui, même si ce n'est pas exatement la même chose. dans "Satan mon amour", c'est une personne qui fait porter un masque au chien. Dans "L'invasion des profanatreurs", c'est un mutant...
eric draven
Messages : 6509
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Message par eric draven »

Venu de la TV à laquelle il consacra la majorité de sa carrière, Paul Wendkos réalisa Satan mon amour en 1971 dont ce fut quasiment l'unique film pour le grand écran.

Avec ce film il suit les traces laissées par Rosemary's baby avec cette histoire étrange dans laquelle se retrouve plongée l'heroine, épouse d'un journaliste dans lequel un virtuose du piano diabolique s'est reincarné à sa mort.
Dés lors, la vie de Paula va se trouver bouleversée et elle va devoir faire face à Satan.

Tout comme Rosemary's baby, The mephisto waltz est un film fantastique d'ambiance, tout en atmosphère. Décus seront ceux qui en attendaient une oeuvre nerveuse, messes noires et autres démons.
Dans de trés beaux décors feutrés aux dominantes rouges, Wendkos va s'attacher à distiller un climat éthéré, subtil, tout en douceur pour mieux faire monter l'angoisse puis la peur en dernière partie de film.

Lent dans son déroulement, The mephisto waltz n'ennuie pourtant jamais même si ici, contrairement à Rosemary mary, les dés sont jetés d'avance.
Point de névrose ou d'hallucination, tout est clair dés le départ. On est en plein satanisme et Myles Clarkson en est la victime, victime choisie par un pianiste de renom pour lui succéder.

Wendkos séme avec parcimonie son suspens, s'attache à de petits détails et surtout au visuel empreint par moment d'un certain onirisme: le chien au masque humain digne d'un univers fellinien, le cauchemar de Paula toute drappée de blanc courant dans un monde étrange afin de sauver sa fille aux prises avec Satan...

Pour le reste, on retrouve les éléments relatif au genre: chien noir féroce, bougie noire et rites magiques ainsi que l'indispensable mystère autour des personnages quant à savoir s'ils font partie du piège ou pas.

L'originalité provient surtout du final, terrible jeu des masques où le Mal est combattu par le Mal, le piégeur devient le piégé à son insu, l'amour triomphant en Enfer dans la plus totale impunité.

Si la BO de Goldsmith et la fameuse valse de mephisto donnat au film son titre peut en rebuter certains, le film bénéficie d'une belle interprétation de la Bisset et d'un Curd Jurgens toujours aussi inquiètant.

Oeuvre feutrée, tout en douceur et poison, The mephisto waltz saura plaire aux amateurs de fantastique éthéré d'autant plus que le film est aujourd'hui rarissime.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
manuma
Messages : 3001
Enregistré le : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Re: Satan Mon Amour - Paul Wendkos - 1971

Message par manuma »

Image


Avec son histoire de brave petit couple pris dans les filets d’une bande d’adorateurs de Satan, The Mephisto waltz ne manque évidemment pas de rappeler le classique de Polanski, Rosemary’s baby. Et il va sans dire que le film de Wendkos ne fait pas vraiment le poids face à cette référence incontournable en matière de suspense satanique. Manque ici par rapport à son illustre ainé une véritable vision de cinéaste, un point de vue personnel, ainsi sans doute qu’un scénario plus rigoureux, la seconde partie du récit s’avérant pour tout dire plus sympathiquement délirante que vraiment effrayante.

Maintenant, l’ensemble demeure tout de même très agréable à suivre. Et si Paul Wendkos n’est pas un auteur, c’est à défaut un très bon technicien qui nous régale ici d’une ambiance psychédélique certes indéniablement datée mais réussissant par moment à produire son petit effet dans certaines de ses visions cauchemardesques (cf. l’apparition du chien à tête d’homme). En prime, le film offre un joli rôle à Jacqueline Bisset, en définitive être le personnage central de l’intrigue.

Au final, un intéressant opus satanique, pas entièrement convaincant côté script, mais à voir au moins pour son atmosphère et ses interprètes.

Vu sur le DVD Fox sorti en 2006. Copie tout à fait satisfaisante.
Répondre