The Dark - John Bud Cardos (1979)

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Ruben
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Message par Ruben »

Review du zone 1 sur dvddrive-in.com, 2.35:1 16/9 + présence de la piste française confirmée ! Youpi :D
Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Manolito
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Message par Manolito »

Vu hier soir à la Cinémathèque Française dans une copie scope en état neuf, en vf (tous les cartons et textes déroulant sont néanmoins en anglais). C'est une copie appartenant à la cinémathèque, mais le programmateur de l'endroit ne sait lui-même pas d'où elle vient, le film n'ayant, a priori, pas été exploité en salles en France. Peut-être une exploitation très discrète en Province ?

"The dark", c'est d'abord le plaisir de revoir des têtes connues : William Devane, Keenan Wyne, Richard Jaeckel. Et dans des petites apparitions le nain Angelo Rossitto (de "Freaks", entre autres) et Philip Michael Thomas avant "Deux flics à miami", dans le rôle d'un voyou à grande gueule. La mise en scène, sans être révolutionnaire, ne fait jamais cheap. Le scope apporte un vrai dimension spectaculaire au film, surtout sur le très grand écran de la Cinémathèque conçu pour s'adapter exactement à ce format. Les passages de comédie fonctionnent bien et l'intrigue grouille d'amusants personnages secondaires. Malheureusement, la partie fantastique-science-fiction du scénario ne va nulle part, et, à partir milieu du film, plus personne ne sait quoi faire pour continuer à faire avancer l'action. L'ennui s'installe durablement. Dommage.
Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

revu sur le zone 1 Shriek Show. Et en VO, y'a pas àdire, ça passe beaucoup mieux. Il y en fait un second degré imperceptible dans la VF.

J'ai aussi revu le film à la hausse. J'y ai décelé en fait une belle cohérence dans la mise en scène que je n'avais pas spécialement vue la première fois. Un vrai focus sur les ombres, un rapport aux ténèbres omniprésents. la caméra fait un vrai focus sur tout ce qui a un rapport à l'obscurité, à la part d'ombre de chacun. c'est d'abord les meurtres se déroulant dans l'obscurité. Puis la présnete récurrente de l'aveugle qui intervient en préambule de chaque meurtre (et qui clot le film) : celui qui n'a pas peur des ténèbres car y étant plongé de manière permanente. Puis le jeu sur les ombres des protagonistes (notamment dans la première scène d'intéreur de chez W. Devane).

La musique, aussi, avec ces voix qui sussurrent "The darkness" rythmant les accès de violons stridents. La piste sonore, bien plus claire sur le zone 1, laisse transparaitre les autres mots inquiétants accollés à la musique. Ils sont en fait le mot "darkness" répétés en différentes langues (ombra, obscurita, ténèbres...), ce que je n'avais pas du tout compris lors de premières visions du film.

S'il demeure toujours aussi bancal dans sa progression, il m'a paru plus fluide que dans mon souvenir. Grâce à un second degré présent à la fois dans les personnages (De Renzey, p.ex), les situations de chacun (coups de griffes sur Hollywood au passage) et les dialogues.
La scène finale, ultra-spectaculaire, estvraiment le fruit de l'imagination d'un homme ayant fait ses armes come cascadeur. un vrai festival! Et certains meurtres sont réellement efficaces. J'adore la scène d'ouverture!

Une bonne série B qui, en tous cas, sera toujours un plaisir de revoir.
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bluesoul
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Re: The Dark - John Bud Cardos (1979)

Message par bluesoul »

La police de L.A. traque un mysterieux tueur en serie nocturne qui mutile atrocement ses victimes. Un flic, une reporter et le pere d’une victime se lance chacun de leur cote sur la trace du “monstre”, mais au fur et a mesure des indices, l’attaquant semble avoir de moins en moins de traits humains…

Ultimement realiste par John Bud Cardos (Kingdom of the Spiders (1977), The Day the Time ended (1980), Night Shadows (1987), TD connut une production assez chaotique en commencant par le depart / l’ejection du realisateur initial (Tobe Hooper) et son remplacement in-extremis par Cardos.

Initialement un film de zombie (enfin avec “un” zombie(!) ), et suivant des echos lors de projection-tests assez desastreux, il fut decider d’ejecter (decidemment) le “zombie” pour le remplacer par un monstre de l’espace, tout en gardant certaines scenes avec le monstre initial(!).

Le resultat evidemment s’en ressent. Ainsi, couper le plus possible les scenes avec le monstre en vue pour garder les gros-plans et rajouter des rayons sortants des yeux de ce dernier n’est que moyennement convainquant…

Au niveau du casting—tres sympathique au demeurant—certains font des efforts Keenan Wynne (MacKenna’s Gold (1969), The Mechanic (1972), Herbie rides again (1974) qui indubitalement remporte la main, ou encore Cathy Lee Crosby (The Laughing Policeman (1973), Kolchak: The Night Stalker (1975) World War II (1982), Richard Jaeckel (Day of the Animals (1974), Herbie goes Bananas (1980), Starman (1984) ) se met par contre nettement en retrait, tandis que William Devane (Marathon Man (1976), Rolling Thunder (1977), Time Stalkers (1987) ) se met quant a lui carrement en pilotage automatique, la faute egalement a un scripte qui ne semble pas trop savoir que faire de son personnage (le remontage ulterieur n’aidera sans doute pas, non plus)…

En fait, le scenario aborde plusieurs sujets sans jamais reellement savoir quoi en faire ou comment les faire aboutir. Dans le desordre; l’on a une voyante / medium dont les visions n’apportent en fait rien au film, mais egalement un lien psychique(?) entre l’assassin et un autre membre du casting, un film de serial-killer, mais aussi d’horreur et de science-fiction, une enquete plutot mollassonne une poursuite tres bien troussee tombee de nulle part en fin de metrage et menant a un final assez spectaculaire et petaradant(!)—du uniquement a la tournure science-fictionnelle qu’a pris le montage en pre-production—et un realisateur qui semble s’interesser a un autre film que celui que l’on lui a commande (et en fait a une film plus interessant que celui commande(!) ).

Si le concept de depart est aussi limite (un seul zombie pour mettre toute une ville sans dessous-dessus, ca fait quand meme TRES leger), Cardos en vieux routier du bis (tant devant que derriere la camera) met visiblement son monstre le plus en-dehors du champ de sa camera pour se concentrer sur son atmosphere, qui elle, reste le point le plus interessant du film.

Ainsi, le film se passe essentiellement de nuit, privilegiant les zones encore plus sombre, ruelles desertes, parkings souterrains, terrains vagues et autres bureaux fermes. Si le cote “cheap” des lieux de tournages est evident, la direction de Cardos avec une bande-sons ponctuee de “chuchotements surnaturels”—bizarrement en diverses langues(!) fait son petit effect, et reveille la peur du noir qui sommeille en chacun d’entre-nous.

Un “petit” film dans tout le sens du terme; “petit” par les ambitions, “faible” par le concept, “erratique” de par le scenario, “bride” par le budget, “maltraite” par la post-production et donc indubitablement “bancal” a l’arrivee. Une serie Z—“Z” definissant les moyens et non la qualite intrinseque, rien de plus.

Etrangement derriere le resultat final se profile neanmoins l’ombre(!) d’un meilleur film, qui avec plus determination et de rigueur se serait centre sur ce qui fait reellement peur. Une chance ratee en somme, mais non imputable au realisateur ou au casting qui auront fait au mieux de leurs capacites.

A voir donc plus pour ce que cela aurait pu etre que pour le resultat au final.

The Dark: 3.25 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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