Dans un ancien palace décrépi, plusieurs personnes douées de facultés surnaturelles se réunissent, en principe pour retrouver un de leur proche, Nell Galagher. Mais en fait, celui-ci vient de décéder. L'hôtel en question a autrefois été le théâtre du suicide d'André Toulon, un homme qui aurait été capable de donner la vie à des marionnettes. Certaines de ses créations hanteraient encore le couloirs du palace !!
Après la fallite de son studio Empire, Charles Band se remet vite sur pied et fonde la compagnie Full Moon, dont le premier titre produit et achevé sera ce "Puppet Master", premier volet d'une franchise appelé à devenir la figure du proue de ces films "Pleine Lune"...
Pour la petite production dont il s'agit, on est d'abord frappé par un soin technique réel porté à certains éléments : la photo signée Sergio Salvati (le chef-op des meilleurs films de Fulci - L'enfer des zombies, L'au-delà...) et les effets spéciaux des terribles marionnettes supervisées par Dave Allen. La musique de Richard Band, comptine de fête foraine bizarroïde complète ce tableau réjouissant.
Malheureusement, ce bel ensemble est gaché par un scénario un peu passe-partout. Après un prologue rétro alléchant, la situation se met en place de façon très primaire. Quelques personnages sont rassemblés dans un lieu clos où nous savons qu'il vont servir de chair à paté aux pantins de Toulon. Il n'y aucune surprise à espérer de ce côté-là. Par ailleurs, la distribution manque singulièrement d'éclat, à commencer par un Paul Le Mat à l'air égaré et à la coiffure ridicule...
Heureusement, la précense des marionnettes tueuses et leurs exactions sadiques rehaussent agréablement l'ensemble, avec des péripéties cruelles qu'agrémentent leurs pouvoirs particuliers. "Puppet master" n'a donc rien d'un chef d'oeuvre. On s'étonne même qu'il ait donné lieu à autant de suites - il fut un carton en vidéo, soutenu, il faut le rappeler, par la major Paramount. Il reste tout de même un agréable petit divertissement gore et horrifique...

Vu sur la VHS CIC, avec pistes hifi, mais restituant tout de même un mixage mono. Image 1.33 recadré, tronquée sur les côtés...


Il existe un DVD américain parfois considéré comme "Letterbox" (c'est ce qu'indique le package,), mais il serait en fait bien 1.33 aussi...
Il existe aussi un thread pour discuter de la série des "Puppet master" dans son ensemble
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